Travailcollaboratif sur la ville de demain. Valérie Manac'h | 13 Nov 2016 | II. La ville de demain. | 0 |. Coruscant, Star wars. Thème 1 – Habiter une métropole : La ville de demain. Les élèves sont invités, dans le cadre d’une initiation à la prospective territoriale, à imaginer la ville du futur : comment s’y déplacer ?Que nous les appelions smart, intelligents, futures, durables, le territoire, la ville, le quartier se réinventent... Comment percevoir la transformation numérique qui nous submerge tous dans les entreprises, les collectivités... ou dans notre vie de tous les jours en tant que citoyens ? L’objectif de ces villes futures est-il de développer des outils de planification urbaine grâce aux données pour mieux penser la ville de demain ? Faut-il penser l’outil numérique comme source d’information ou d’aliénation des habitants ? La création urbaine, l’action publique, le renouvellement urbain, passent-ils par ces nouveaux outils ? Comment imaginer le devenir d’un territoire et des gens qui le composent qu’ils soient habitants, passagers, utilisateurs... ? A l’instar de la loi d’orientation sur les mobilités, toutes les réponses à ces questions sont réfléchies au fur et à mesure que les problématiques autour de l’exploitation des données arrivent. Nous ne pouvons que constater que sur ces points, nous ne sommes capables pour le moment de ne penser qu’en réaction » plutôt qu’en anticipation » alors que le principe même de l’utilisation des grandes données a pour but de nous permettre de modéliser des actions, prédire des comportements et de prendre les meilleures décisions. Ces décisions qui, dans le monde de la fabrique de la ville, se prennent pour plusieurs décennies...La donnée est une matière première de la ville, elle est plurielle, elle est issue de différentes sources, elle est ouverte ou ne l’est pas, mais surtout, elle a besoin d’être gouvernée. Dans le domaine de l’immobilier, la donnée est dorénavant partout, nous pourrions la classer en deux grands types. Le premier type est la donnée environnementale, qui concerne le bâtiment lui-même signature numérique du bâtiment BIM, données de fonctionnement et consommation des bâtiments, développement de services au sein d’une typologie de bâtiments... Le second grand type de données, et certainement celui sur lequel nous avons le plus de recul en terme de statistiques, est celui de la donnée économique nombre et prix des transactions, prix des loyers.... Cette deuxième typologie de données dorénavant disponibles est celle qui fait aussi le plus évoluer la filière établie. La blockchain par exemple renouvelle et réinterroge la filière toute entière autour des tiers de confiance en produisant des certificats qui raccourcissent les circuits. De même, l’automatisation des outils, la digitalisation des processus actes notariés par exemple font évoluer les métiers. L’économie collaborative rendue possible grâce à la plateformisation » d’un grand nombre de données impacte aussi les métiers, car il désintermédie les professionnels, donnant le pouvoir aux l’ouverture des données n’est pas une fin en soi. Un territoire comme la Métropole de Lyon a mis en place depuis 2012 une plateforme de circulation des données sur le territoire Cette plateforme n’a de sens que par l’usage que l’on en fait, c’est-à -dire par les services qui sont développés à partir de ces jeux de données rendus accessibles. Les entreprises détentrices de données sont des partenaires privilégiés des collectivités publiques, c’est dans cette démarche partenariale que s’inscrit par exemple la plateforme de la Métropole de Lyon depuis sa création, tout en ne fragilisant pas ces mêmes entreprises à l’heure où des données sensibles pourraient être ouvertes. Au-delà des enjeux de collecte, de stockage, de traitement des données de la ville, il devient aussi nécessaire de faire se parler » ces données, c’est à dire de les rendre interopérables. Qu’il s’agisse de bâtiment résidentiels, tertiaires ou industriels, la finalité de toutes ces opérations autour des données est bel et bien de décider de l’action à mener mais aussi de prédire les comportements techniques et la circulation de ces données n’est pas sans risque pour la ville. Aujourd’hui ce risque ne vient pas du territoire lui-même, ni même du niveau national, mais il provient plutôt des géants du numérique, qui eux ne sont pas des spécialistes de l’urbanisme de nos villes mais de l’exploitation des big pourraient s’imposer comme des challengers sérieux de nos collectivités mettant en péril le service public rendu aux concitoyens. Nous pouvons aujourd’hui citer les calculateurs d’itinéraires qui tendent à ne pas respecter des zones protégées écoles, zones faibles émissions, ... mais aussi et pour revenir vers le domaine de l’immobilier, le développement de plateformes comme AirBnB qui rendent difficile la collecte de la taxe par les villes alors que ces entreprises dites disruptives » développant ces nouveaux services sont bien dans le même temps des utilisateurs des infrastructures de la cette data-géo-politique » est-ouest/américaine-chinoise, il est bien sûr nécessaire de saisir les opportunités de création de valeur pour les citoyens et de création de valeur économique pour nos entreprises. Ainsi les grands groupes acteurs de la ville se trans- forment et mûrissent la potentialité de la donnée qu’ils possèdent et les jeunes entreprises, comme les startup, développent des services en croisant différents types de données. Un outil comme le TUBA Tube à expérimentations urbaines impulsé en 2014 par la Métropole à partir de sa plateforme de données et construit en partenariat avec ces différentes natures d’acteurs a pour objectif d’accompagner l’innovation et les phases d’expérimentation de ces nouveaux services numériques en privilégiant le croisement des données et le lien avec les citoyens. L’innovation autour des données peut s’inscrire dans des approches plurielles, soit autour d’un besoin exprimé, on parle d’innovation bottom up », soit en recherchant en top down » le potentiel de jeu de données ouvertes en imaginant des cas d’usages l’objectif est que les services développés profitent aux citoyens et permettent aussi d’améliorer l’action potentiel d’innovation est illustré dans le domaine de l’immobilier par deux entreprises fondées sur l’utilisation des données environnementales et économiques. L’une, Futurmap rend disponible et exploite les données des bâtiments en produisant des plan 3D et des services de cartographie des bâtiments, et la seconde, Home In Love s’intéresse plus à la donnée économique intégrée très en aval, proche des 2015, Futurmap s’est développé avec l’ambition de créer le socle 3D de la ville intelligente. Le terme de Smart City est utilisé ici sous différents aspects, Futurmap part du principe que pour rendre une ville plus smart », une représentation en 3D de l’environ- nement, des infrastructures et des bâtiments est nécessaire pour y développer de nouveaux usages numériques. A travers quatre pôles, Futurmap propose la synthèse de réseaux enterrés en 3D et leur exploitation sur le Web, la création de maquettes numériques BIM pour le bâtiment, la numérisation à grande échelle des infrastructures routières et ferroviaires et la production de modélisation 3D à l’échelle d’un territoire. Ces services sont basés sur des données acquises par des scanners laser statiques, mobile mapping » ou des données disponibles en open data données ouvertes par les villes ou rendues accessibles par des collectifs. Avec l’avènement des technologies d’acquisition 3D, le traitement des données géographiques devient un enjeu crucial pour les collectivités et les entreprises pour planifier les rénovations, construire de nouveaux quartiers ou imaginer des plans de mobilité par réussir leur mobilité, les personnes doivent confronter leurs attentes et leurs aspirations à un nouveau territoire au cours d’un processus complexe d’ entrée en territoire » qui nécessite de mettre en œuvre des compétences que chacun est loin de maîtriser. Si la mobilité n’est pas un but en soi, elle peut constituer l’un des leviers de la lutte contre le chômage et favoriser la situation de certains individus sur le marché du travail, qu’ils soient ou non en emploi. Les personnes en quête d’un logement et encore plus ceux en mobilité géographique lointaine sont confrontés à trois défis savoir quoi chercher, savoir où chercher, et savoir comment de ces étapes met en jeu leur capacité à faire de la mobilité une opportunité pour les salariés et pour les entreprises. Pour répondre à cette problématique, Home in Love a créé une aide à la mobilité géographique des collaborateurs d’entreprises, pour accompagner dans l’organisation de la vie personnelle les collaborateurs souhaitant déménager pour se rapprocher de leur entreprise dès leur offre d’embauche ou de mutation. L’innovation numérique repose sur la recherche, l’analyse et la mise à disposition de données collectées en fonction du projet de la personne afin de trouver le logement idéal. La recherche de données sur les environnements de vie passe par la réutilisation des villes, des données environnementales comme la plateforme INSEE en la croisant aux données privées, comme la disponibilité des biens locatifs par exemple. Les outils numériques développés permettent à la personne de se projeter dans un nouveau territoire, et donc de faire évoluer son projet de mutation professionnelle mais aussi d’être accompagné dans ses prises de décision sur le choix final du logement dé nitif. Cette innovation numérique est accompagnée d’une double innovation sociale car elle est aussi proposée aux alternants et tous nouveaux embauchés au même titre que la mutuelle ou tout autre service mis en place dans l’institution. De plus ce service est pris en charge par les cotisations des entreprises à Action Logement au travers des dispositifs deux exemples illustrent très bien le champ des possibles de l’utilisation des données du bâtiment/logement vers la ville et la façon dont les filières se transforment grâce à leur capacité à innover. Mais alors que les outils numériques prennent de plus en plus de place dans la construction de la ville, il paraît aussi essentiel de penser l’Humain en son ville est espace de vie mais aussi de rencontres, fourmilière regroupant des individualités qui échangent et se rencontrent, par volonté ou nécessité. Il est couramment admis que la révolution numérique que nous vivons actuellement est au cerveau ce qu’a été la révolution industrielle du XIXème siècle au muscle... Rendez-vous donc dans quelques décennies pour en analyser les conséquences, externalités positives ou négatives comme l’a été la révolu- tion industrielle pour nos aînés...smartcity data immobilier observatoire innovation villeintelligente services citoyens mieuxvivre experimentation bigdataArticle écrit et publié pour les 50 ans du CECIM. Pour en savoir plus Dansle cadre des cours de géographie sur les métropoles, les élèves de 6ème ont imaginé la ville de demain en produisant des maquettes et en respectant certains critères
COMMENT IMAGINER MA VILLE DE DEMAIN? C’est la question posée aux élèves de 6e dans le cadre du programme de géographie et qui s’inscrit dans le fil rouge de l’année autour de la notion d’habiter» les espaces à fortes contraintes, les villes, les littoraux, ma ville de demain…. L’objectif est de faire comprendre à l’élève que les villes, aussi diverses les unes que les autres, sont composées de différents espaces, et qu’il existe des manières variées d’y habiter, le tout dans une perspective de développement durable. Après plusieurs séances de recherches, de réflexion et d’échanges par petits groupes de travail au CDI, les élèves ont pensé puis représenté la ville dans laquelle ils imaginent vivre demain… Affiches, dessins, plans, maquettes… autant de réalisations à la hauteur de leur imagination!
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