MarieNoëlle Thabut lit et commente l’intégralité du dimanche de la fête du Corps et du Sang du Christ, année C. En marche vers dimanche. Les quatre textes de la liturgie du dimanche suivant sont lus et expliqués en quatre épisodes par Marie-Noëlle Thabut. Des mots simples et lumineux pour aller au cœur de la Révélation biblique, entrer dans ce que saint Luc

L. 29. CULTE ENTIER POUR LE JEUDI SAINT INSTITUTION DE LA CENE le 5 avril 2012 Chers collègues dans le ministère, je vous adresse un projet de culte pour le Jeudi saint, fête importante de l’Eglise dans la Semaine sainte, puisqu’elle est celle de l’Institution de Cène par le Seigneur Jésus-Christ. Je vous souhaite une belle célébration ainsi que de belles Kéler Je vous présente mes excuses pour l’erreur commise dans l’indication du site internet. Le nom exact en est , avec 2 s » pour le pluriel. QUELQUES EXPLICATIONS SUR CETTE FETE Le Jeudi saint se place dans la Semaine sainte comme le jour de l’Institution de la Cène. Il est une fête christique, c’est-à-dire qui rappelle le Christ vivant, comme Noël, Epiphanie, Pâques, Ascension, Eternité et retour du Christ. C’est pourquoi sa couleur liturgique est le blanc, couleur de Dieu et du Christ, comme pour toutes le fêtes évoquées à l’instant. Alors que toute la semaine sainte est marquée par le violet, couleur de la souffrance et de l’attente de la délivrance. Ce jour-là chez les protestants anciennement était célébrée une grande Sainte Cène, qui attirait tellement de fidèles qu’il a fallu reporter la poursuite de la Cène au lendemain, Vendredi saint. De là est née la tradition protestante de la Cène du Vendredi saint, que ne pratiquent ni les catholiques romains ni les orthodoxes. Pour ceux-ci, le Vendredi est le jour de la mort du Christ. En symbole de cette disparition du Christ dans la tombe, les catholiques y voilent la croix d’un tissu violet, qui est enlevé la veille de Pâques ou le matin de Pâques. Chez certains luthériens, on trouve le même rite, ou encore on enlève la croix de l’autel qui est dénudé entièrement jusqu’à la veille ou au matin de Pâques La tonalité du culte du soir du Jeudi saint est d’abord joyeuse, à cause de la communion avec le Christ. Les 12 disciples sont la première Eglise qui célèbre la Cène, que nous aujourd’hui prolongeons. La Cène avec les disciples au soir du Jeudi a été unique Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne avec vous, jusqu’à ce que je le boive nouveau dans le royaume de mon Père. » En revanche, les Cènes sans le Christ physique se répètent, après cette toute première unique, un nombre incommensurable de fois depuis l’Eglise primitive. La 2e tonalité de cette fête est la gravité, car elle précède la souffrance et la mort du Christ. La célébration tiendra compte de ces 2 aspects. Le Psaume de ce jour est le 111e. Il fait allusion au mémorial de ces œuvres de Dieu, au v. 5 Il a laissé la mémoire de ses prodiges, L’Eternel miséricordieux et compatissant. » Cette parole est le mot d’ordre du jour. La Cène est le mémorial de l’œuvre du Christ Faites ceci en mémoire de moi. » La fête de l’Institution de la Cène est aussi celle de la fondation d’un mémorial perpétuel du Christ et de son œuvre. C’est pourquoi dans la liturgie il est dit Nous faisons ici mémoire… » L’épître, I Corinthiens 11/23-26, est le plus ancien texte qui parle de la Cène et de son institution. Il est daté en général de l’année 52, et montre l’existence d’une liturgie censée remonter aux apôtres. C’est cette forme de l’institution qui est généralement employée pour la Cène du culte. Mais on peut bien entendu employer celles des synoptiques, de fait plus récentes que celle de Paul. Le pardon des péchés et l’absolution On peut poursuivre la lecture des Corinthiens par les versets 27-29, qui font allusion à l’examen de conscience et au pardon des péchés. En effet, l’accès à la Cène, depuis le 10e Siècle environ, est précédé de la repentance et du pardon des péchés, et aussi de l’absolution solennelle. Luther, qui hésitait pour savoir si la pénitence est un vrai sacrement, indépendant ou non, donc un 3e, a résolu le problème ainsi la célébration de la Cène sera précédée d’une confession particulière du fidèle, ou bien générale dans le culte, avec absolution. Ainsi, on n’accédera pas indignement » à la Cène. Calvin fait de même dans l’édition de 1543 de la Forme des prières », publiée en son temps à Strasbourg, il dit A tous ceux qui en cette manière se repentent et cherchent Jésus-Christ pour leur salut, j’annonce que l’absolution des péchés leur est faite au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen. » L’évangile est celui de du Lavement des pieds, selon Jean 13/1-6 34-35. L’acte du lavement des pieds a disparu des liturgies protestantes. Mais son rappel est important, car il insiste sur la fraternité dans la communauté et sur l’imitation du Christ serviteur de Dieu et des hommes. De cette cérémonie est né le chant Ubi caritas », que je propose comme graduel. d’autres pièces et chant pour le culte se trouvent sur mon site sous les rubriques Liturgie du culte » et Chants » LE CULTE DU JEUDI SAINT 1e PARTIE ENTREE DU CULTE Jeu de musique 1. Chant d’entrée 1er cantiquePeuple chrétien, Jésus, le bon Pasteur str. 1-4Mélodie J’aime mon Dieu, car son puissant secours Ps 116Voir Texte 1 2. Chant d’entrée 1er cantiqueTon Roi t’invite à la fête, str 1-2 ou 3Mélodie Schmücke dich, o meine Seele / Pare-nous pour cette fêteVoir Texte 2 Salutation brève Frères et sœurs, en ce soir du jeudi saint, nous commémorons l’institution de la Sainte Cène par notre Seigneur Jésus-Christ. Cette première et unique Cène du Seigneur avec ses douze disciples est la source de toutes les Cènes célébrées par l’Eglise depuis des siècles, et celle de la communion que nous partagerons aujourd’hui. C’est pourquoi, rendons gloire à Dieu qui par son Fils a créé ce mémorial de sa grâce, en antiphonant le Psaume 111. Psaume d’entrée antiphoné deboutavec antienneavec Gloria Patri Premier Psaume PSAUME 111 / 1-10 Trad TOB modifiée Antienne 1 Psaume 111/4 Il a fait un mémorial de ses miracles,le Seigneur bienveillant et 2 Psaume 111/9 Il a envoyé la délivrance à son peuple,il a établi pour toujours son 3 Galates 6/14 Nous nous glorifions de la croix du lui est le salut, la résurrection et la 1 Ant 2 Ant 3 1 I Louez l’Éternel ! Je louerai l’Éternel de tout mon cœur,Au conseil des hommes droits et dans l’ II Grandes sont les œuvres du Seigneur !Tous ceux qui les aiment les I Son oeuvre n’est que splendeur et majesté,Et sa justice subsiste à II Il a fait un mémorial de ses miracles,Le Seigneur bienveillant et I A qui le craint il a donné la nourriture,Il se rappelle toujours son II A son peuple il a montré la puissance de ses œuvres,En lui donnant l’héritage des nations. Ant 1 Ant 2 Ant 3 7 I Les œuvres de ses mains sont vraies et justes,Tous ses préceptes sont véritables,8 II Établis à tout jamais,Faits de droiture et de I A son peuple il a envoyé la délivrance,Établi pour toujours son nom est saint et II Le commencement de la sagesse c’est de craindrele Seigneur Sa louange subsiste à jamais. Ant 1 Ant 2 Ant 3Gloria Patri* ALL 63/23 Gloire soit au Père,… Lübeck 1532ALL/61/56 Gloire soit au Père,… Francfort 1584ALL 63/41 Gloire soit au Père, … TrunkAnt 1 Ant 2 Ant 3* Emploi du Gloria Patri = Gloire soit au Père voir sousCOMMENTAIRE DU TEXTE 3 2e PsaumePSAUME 77 / 2-3 + 8-16 + 21Voir Texte 3 Confession des péchés et Paroles de grâce Deux possibilités s’offrent ici 1. la pénitence complète, avec absolution donnée2. la pénitence simple, avec absolution proclamée 1. PENITENCE COMPLETE, AVEC ABSOLUTION DONNEELiturgie luthérienne Pasteur Puisque nous sommes ici réunis pour écouter la parole de Dieuet recevoir son sacrement, et afin que cela produise en nous des fruits,présentons-nous humblement devant Dieu et confessons-lui nos péchés Prière de confession des péchés Je confesse ici devant le Dieu tout-puissanttous les péchés et les fautes que j’ai commisen pensées, en paroles et en actes,tels que Dieu les connaît,et tels que je ne pourrai jamais les connaître prie Dieu, dans sa grande miséricorde,et pour l’amour de son Fils Jésus-Christ, mon Seigneur,de me faire grâce et de me Dieu me donne la force de son Saint-Esprit,afin que je puisse accomplir sa volonté. Amen. Kyrie Seigneur, aie pitié de nous, Luther ALL 61/11Seigneur, aie pitié de nous, Trunk ALL 63/42Seigneur, aie pitié de nous, Schöberlein ALL 63/42 ou O Dieu, crée en moi, Ps 51, LP 529 Demandes Pasteur Afin que vous confirmiez cette humble confession des péchés,je vous demande maintenant A forme complète Regrettez-vous vos péchés,regrettez-vous d’avoir irrité Dieu par votre désobéissance ?Alors, répondez OUI. Croyez-vous que Dieu vous est propiceet qu’il veut vous pardonner par Jésus-Christet que le pardon que je vous annonce est celui de Dieu ?Alors, répondez oui. Ass OUI. Voulez-vous, avec l’aide du Saint Esprit de Dieu,réformer votre vie, renoncer au péché et vivre pour Dieu ?Alors, répondez oui. Ass OUI. B forme brève Est-ce là ce que vous reconnaissez et regrettez ?Voulez-vous renoncer à tous ces péchés et vivre pour Dieu ?Alors répondez oui Ass OUI Absolution Pasteur Notre Seigneur Jésus-Christ, le soir du dimanche de Pâques,en instituant le ministère de la prédication, dit à ses apôtres Allez dans le monde entier, et prêchez la bonne qui vous écoutera m’écoute,celui à qui vous pardonnerez ses péchés, ils lui seront pardonnés. » Conformément à ce commandement du Seigneur,je déclare à chacun d’entre vous qui confesse son péchéet se repent du fond du cœur,le pardon de ses péchés,afin qu’il lui soit accordé aussi parfaitementque le Seigneur Christ l’a mérité par sa mort sur la croixet ordonné de la prêcher sur toute la terre, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen + Gloria in excelsis Gloire soit à Dieu au plus haut des cieuxALL 63/25 Spangenbergou 63/26 Matthias Greiter, Strasbourgou Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103 LP 511 Mlle Hollard 2. PENITENCE COMPLETE, AVEC ABSOLUTION PROCLAMEELiturgie réformée 3 ERF 1963, p 19/4, du Common Prayer Book,préparation à la Sainte Cène Prière de confession des péchés Pasteur Dieu tout puissant, Père de notre Seigneur Jésus-Christ,Créateur de toutes choses et Juge de tous les hommes,nous reconnaissonset nous regrettons les nombreux péchés et la méchancetédont nous nous rendons gravement coupables,contre ta divine majestépar nos pensées, nos paroles et nos actes ;Nous provoquons ainsi ta juste colère et ton indignation contre nous repentons profondémentet nous regrettons du fond du cœur ces péchés qui sont les souvenir nous en est pénible, le fardeau pitié de nous, aie pitié de nous, Père miséricordieux !Pour l’amour de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ,pardonne-nous tout le de pouvoir te servir et te plaireen une vie nouvelle qui soit à l’honneur et à la gloire de ton Jésus-Christ, notre Seigneur. Seigneur, aie pitié de nous, Luther ALL 61/11Seigneur, aie pitié de nous, Trunk ALL 63/42Seigneur, aie pitié de nous, Schöberlein ALL 63/42 Absolution Pasteur Que le Dieu tout puissant, notre Père céleste,qui dans sa grande pitié a promis le pardon des péchésà tous ceux qui se repentent dans leur cœuret se tournent avec une vraie foi vers lui,aie pitié de vous pardonne et vous délivre de tous vos vous fortifie et affermisse dans sa bonté,et qu’il vous conduise à la vie Jésus-Christ +, notre Seigneur. AmenGloria in excelsis Gloire soit à Dieu au plus haut des cieuxALL 63/25 Spangenbergou 63/26 Matthias Greiter, Strasbourgou Oh ! qu’heureux Ps 32 et 103 LP 511 Mlle Hollard 2e PARTIE PRIERE, LECTURES, CONFESSION DE LA FOI Salutation P. Le Seigneur soit avec vousA. et avec ton esprit. ou et aussi avec toi Prière collecte avec Amen debout A. Institution de la Cène 1. Seigneur Jésus-Christ,tu as laissé ton sacrement aux tienset tu as ordonné, chaque fois que nous le célébrons,de nous souvenir de tes souffrances, de ta mort et de ta de vivre chaque jour de la force de ton que la communion avec toi et avec nos frèresproduise en nos cœurs une foi ferme et un amour ton Eglise par ta Parole de vieet par les sacrements que tu nous as donnés. Toi qui avec le Père et le Saint-Espritvis et règnes dans tous les siècles. Assemblée Amen Badische Agende 1986 B. Lavement des pieds 4. Seigneur notre Dieu,tu veux que ta chrétienté forme un seul troupeauconduit par un seul nous avons part au corps et au sangde notre Seigneur Jésus-Christ,dans le sacrement de l’autel qu’il a fondé,donne-nous de nous aimer les uns les autres,comme lui l’a montré envers ses disciples. Lui qui, avec toi et le Saint-Esprit,vit et règne d’éternité en éternité. Assemblée Amen Reihe Gottesdienst 8/9 Gebete, 1981= Badische Agende 1986 Prière d’illumination réformée Dieu tout-puissant,nous te prions fais que nous célébrions dans la Cènele souvenir des souffrances de ton Fils,et qu’ainsi nous obtenions le pardon de nos aussi que le récit de ses actions dans ta paroleouvre nos cœurs à la foi et à l’amour ton Fils Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen. Badische Agende 1962 Mot d’ordre Il a laissé un mémorial de ses merveilles, le Seigneur de tendresse et de bonté. Ps. 111/4 Lectures bibliques Exode 12/1-7, 11-14, le repas de la Pâque avec graduel ou sans répons assis Epître I Corinthiens 11/23-26 l’institution de la Cène selon St Paul Cantique graduel entre les lecturesLà où est l’amour et la bonté / Ubi caritas et amorMélodie Ubi caritas et amor, BerthierVoir Texte 4 Evangile pas d’ Alléluia dans le temps de la Passion debout Jean 13/1-5 34-35 le lavement des pieds achevé par Louange à toi, Seigneur Jésus-Christ »sur la mélodie grégorienne ALL 63/28Trunk ALL 63/45 Confession de la foi Credo 2e Cantique des lecturesA la dernière Cène / Am letzten AbendmahleMélodie Christus der ist mein Leben / Demeure par ta grâceVoir Texte 5 3e PARTIE PREDICATION assisPrière d’illuminationLecture du textePrédicationPrière d’action de grâces Soit Annonces, Offrande3e Cantique de la prédication Soit 3e Cantique de la prédicationAnnonces Offrande 3e Cantique de la prédicationAu Roi qui offre à tous ses peuples / Dem König, welcher Blut und LebenMélodie O dass ich tausend Zungen hätte / Oh ! que n’ai-je la voix de l’ange Voir Texte 6 3e Cantique de la prédicationVerbe éternel venu des cieux / Das Wort geht von dem Vater aus / Verbum supernumprodiensMélodie Vous saints ministres du Seigneur Ps 134 Voir Texte 7 4 e PARTIE Prière d’intercession, Notre Père Intercession prosphonèse deboutecténiediaconale I. Seigneur Dieu, Père céleste,Nous te remercions pour ta grâceet parce que tu as eu pitié des hommes,et parce que tu as donné ton Fils par amour pour noussur la croix et dans la que le message de la croixque nous avons entendu aujourd’huine se perde pas pour nos esprits,afin que nous soyons fortifiéspar les souffrances et la mort de ton Filsdans toutes les détresses et les dangers. Par Jésus, ton Fils, nous te prions Ass Seigneur, exauce-nous » II. Seigneur, nous te prions pour toute ta chrétienté renouvelle ton Eglise, réunis ce qui est divisé,guéris ce qui est malade, vivifie ce qui est mort. Par Jésus, ton Fils, nous te prions Ass Seigneur, exauce-nous » I. Bénis ton peuple et tous ceux qui nous des serviteurs fidèlesdans toutes les parties de la force et réussite dans le travail que nous montrions constantsdans la patience et dans la fidélité,comme tes enfantset comme des témoins de ta vérité impérissable. Par Jésus, ton Fils, nous te prions Ass Seigneur, exauce-nous » II. Console et fortifie les endeuillés et les isolés,Les pauvres et les vieux, les malades et les venir le jour de ta gloire,auquel tous les croyants te glorifieront dans la joie. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,qui avec toi, Père, et avec le Saint-Esprit, vit et règne,un seul Dieu, aux siècles des siècles. Ass Amen I. Fais, Dieu fidèle,que nous vivions dans ta crainte,que nous mourions dans ta grâce,que nous quittions dans ta paix,que nous reposions dans la tombe sous ta garde,que nous ressuscitions par ta puissanceet que nous héritions de la vie Jésus-Christ, notre Seigneur, auquel,avec toi et le Saint-Esprit, soient louange,honneur et gloire maintenant et à toujours. Amen. Badische Agende 1962, n° 2 et 5 5e PARTIE SAINTE CENE Chant de Sainte CèneTon Roi t’invite à la fête, str 3/4 et ss / Schmücke dich, o liebe SeeleSchmücke dich, o liebe Seele Pare-toi pour une fêteVoir Texte 2 Chant de Sainte CèneMa langue chante Jésus-Christ / Pange, linguaMélodie Du Lebensbrot, Herr Jesu ChristEs ist gewisslich an der Zeit / Devant ta crèche prosternéAllein Got in der Höh sei Ehr / Gloire à Dieu seul aux plus hauts cieuxVoir Texte 8 Dialogue Eucharistique debout Pasteur Le Seigneur soit avec vousAssemblée et avec ton Elevez vos cœurs vers le Seigneur !Assemblée Nous les tenons près de Rendez grâces au Seigneur !Assemblée Cela est juste et bon Préface Il est juste et bon, il est salutaire pour nousque nous rendions grâces en tout temps et en tout lieu,Dieu tout-puissant, Père saint et éternel,par Jésus-Christ, notre Seigneur. Car par lui tu as accompli le salut du genre humain,sur le bois de la comme la mort avait trouvé son commencementdans la désobéissance d’Adam à l’arbre du paradis,ainsi à l’arbre de la croix la vie nouvelle a jaillipar l’obéissance de ton Fils. 1. Par lui les anges louent ta majesté,les dominations t’adorent, les puissances te cieux et toute leur armée, les séraphins et les chérubins,te célèbrent dans la eux nos voix s’unissent et sans fin te chantent Sanctus2. C’est pourquoi, avec l’Eglise universelle,avec les saints glorifiés,avec les anges et toute l’armée des cieux,nous louons en nous magnifions ton nom ,nous t’exaltons et nous te disons Sanctus Sanctus Saint est Dieu le Père, Saint est Dieu le Fils Wittenberg 1543 RAf NCTC 351Saint, Saint, Saint est le Seigneur notre Dieu Bortnianski LP 531, ARC 862Dieu saint, Dieu saint, Dieu très saint Steinau-Bach ARC 861Saint, Saint, Saint est le Seigneur Trunk ARC 864, ALL 63/46Saint, Saint, Saint est le Seigneur Humber ALL 63/55 Le texte du Sanctus + Benedictus est l’assemblage de deux textes bibliques Saint, Saint, Saint est le Seigneur des armées modifié en Dieu de l’univers. » Toute la terre est remplie de sa grâce Esaïe 6/ 3. Hosanna dans les lieux très hauts ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux ! Mathieu 21/13 » Les autres chants proposés dans les livres, qui s’éloignent de cette forme de base, ne peuvent être appelés Sanctus, et ne devraient pas être employés dans la Sainte Cène. Prière Eucharistique Oui, tu es saint, Dieu du ciel et de la terre,Créateur du monde visible et invisible,car tu as eu pitié de tes créatureset tu as envoyé ton Fils unique dans notre rendons gloire à ta grande miséricordeet au sacrifice de ton Fils sur la adorons la puissance de ton amour,qui nous donne de communier au corpset au sang de ton Fils Jésus-Christ,maintenant que selon son commandementet en son nom,nous exécutons son propre testament. Paroles d’Institution Notre Seigneur Jésus-Christ,dans la nuit où il fut livré, prit du pain,rendit grâces, le rompit,le donna à ses disciples en disant Prenez, mangez, ceci est mon corps. » De même après le souper,il prit la coupe, rendit grâces,la leur donna en disant Buvez-en coupe est la nouvelle alliance en mon sang,qui a été répandu pour vous en rémission de tous vos péchés. » Faites ceci en mémoire de moi,chaque fois que vous en je vous le dis,je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,jusqu’à ce que je le boive nouveau dans le royaume de mon Père. » Anamnèse C’est ainsi que nous commémoronsles souffrances et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ,que nous nous réjouissons de sa résurrectionet que nous nous consolons de son départ auprès du Père,où il intercède pour nous comme notre grand prêtre,et nous permet de prier ainsi Epiclèse Envoie sur nous, Dieu tout-puissant, ton Saint-Espritet sanctifie par lui toute la maison de ton ce pain,sanctifie ce vin,afin qu’ils deviennent pour nous communionau corps et au sang de ton nos corps et nos âmes,afin que nous recevions tes donsdans la vraie foi et pour notre salut. Didaché Et comme les épis jadis épars dans les campagnessont maintenant réunis, sur cette table, dans ce pain,et comme les grappes jadis dispersées sur les collinessont maintenant réunies dans ce vin,ainsi, Seigneur, rassemble toute ton Eglisedes extrémités de la terre dans ton Royaume,afin qu’un jour, avec tous tes rachetés,nous puissions te prier comme ton Fils nous a appris à le faire Notre Père finale protestante aux siècles des siècles » Christ, Agneau de Dieu Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nous !Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh ! prends pitié de nousChrist, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Accorde-nous ta paix ! Amen. Agnus Dei Christ, Agneau de Dieu Luther NCTC 353, ARC 875, ALL 63/43Christ, Agneau de Dieu Trunk ALL 63/49 L’Agnus Dei est chanté pendant la préparation des espèces sur la table placer les hosties ou le pain levé dans les plateaux patènes depuis la boîte de réserve ciboire, et verser le vin de la cruche dans la ou les coupes calices. Il se chante trois fois, selon l’habitude fixée au 15e Siècle, après l’introduction des hosties prédécoupées. Deux fois Oh ! prends pitié de nous », une fois accorde-nous ta paix. » Fractionle pasteur élève la coupeDans cette coupe que nous bénissons, accorde-nous la communion au sang de ton Fils Jésus-Christ le pasteur élève et rompt une hostie ou du pain levéDans ce pain que nous rompons, accorde-nous la communion au corps de ton Fils Jésus- ChristC’est un seul pain, c’est un seul vin, c’est un seul le Seigneur viens Seigneur Jésus et unis-nous. Amen. Prière d’humble accès et invitation Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison, mais dis un mot et ton serviteur sera guéri. bref silence Voici, dit le Seigneur, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai la Cène avec lui et lui avec moi. bref silence Venez, dit le Seigneur, car tout est prêt. geste d’invitation, bras étendus Communion L’assemblée forme des cercles autour de l’autel / la table. Ou reçoit la communion ambulatoire, si l’assistance est nombreuse. Pendant la communion, un cantique peut être chanté. Chant de communionTon Roi t’invite à la fête, str 3 et ssMélodie Schmücke dich, o liebe Seele / Pare-toi pour une fêteVoir Texte 2 A la fin de la communion de chaque cercle, le pasteur et les communiants se donnent la main. Le pasteur prononce une parole d’exhortation, qu’il termine par le renvoi Allez dans la paix du Seigneur ! » Prière d’action de grâces debout Pasteur prions ! Nous te rendons grâces, Dieu tout-puissant, parce que tu nous as rassasiés par cette nourriture salutaire, et nous prions ta miséricorde maintiens ton Eglise dans cette certitude que tu lui as donné la vie par la mort de ton Fils Jésus-Christ, que nous commémorons dans ce repas. Par ce même Jésus-Christ, ton Fils. Amen Si on le désire, on peut placer ici, après avoir rendu grâces pour le repas de la Cène, la prière d’intercession. 5e PARTIE Sortie du culte Mot d’envoi Bienheureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’Agneau. Amen. Apoc 19/9 Salutation familière éventuellement Chant de sortieCinq fois percé, Christ m’a verséMélodie Ach Gott und Herr/ Jour du SeigneurVoir Texte 9 Chant de sortieDonnons louange et gloireMélodie Nun lob, mein Seel den HerrenVoir Texte 10 Bénédiction Pasteur recevez la bénédiction du Seigneur mains levées sur l’assembléeQue le Seigneur soit avec votre la grâce soit sur vous.+ Allez dans la paix du Seigneur. Amen. Jeu de musique – Sortie du culte TEXTES A INSERER DANS LE PLAN DU CULTE TEXTE 1 PEUPLE CHRETIEN, JESUS, LE BON PASTEUR Révision de Peuple chrétien, ton Sauveur charitableChant de Sainte Cène du Psautier réformé CANTIQUE XIII. 12POUR LA SAINTE CENE DE SEPTEMBRE Mélodie J’aime mon Dieu, car son puissant secours, Ps 116 1. Peuple chrétien, Jésus, le bon Pasteur,Vient aujourd’hui t’inviter à sa son amour, le Maître charitableSe donne à toi pour être ton Sauveur. 2. Il vient t’offrir et sa coupe et son pain,Après avoir, par son grand sacrifice,Du Tout-puissant satisfait la justice,Pour apaiser et ta soif et ta faim. 3. Le pain du ciel ne pouvait garantirAux Hébreux qui au désert en mangèrent Jean 6/42Et même, ingrats, en fin s’en détournèrent !D’être sauvés et de ne pas périr. Jean 6/32-33 4. Pour assurer notre immortalité,Notre Jésus aujourd’hui nous présenteUn pain céleste, une manne excellente Jean 6/42Recevez-les avec humilité. 5. Sa chair sacrée est le seul aliment Jean 6/55Qui nous nourrit et qui nous fortifie-e ;Jésus Sauveur est le vrai pain de vi-eQui donne à l’âme un sûr contentement. 6. Il adoucit nos peines et nos maux. Matth 9/12Son sang divin, qu’il offre pour breuvage,Nous a aux cieux mérité l’héritageEt nous transforme en des hommes nouveaux. 7. Quiconque en boit borne à Dieu ses n’a jamais plus une âme honneurs vains et de courte durésN’ont d’intérêt, ni les trompeurs plaisirs. 8. Il est toujours prêt à tout ne vit plus que pour Jésus qu’il aime,Il meurt au monde, il renonce à lui-même, Matth 16/24A ses biens, ses jours, pour le glorifier. 9. Jésus nous fait les dons de sa qui pourrait ainsi manger et boire I Cor 11/27Le corps sacré, le sang du Roi de gloire ?Qui croit en lui mort et ressuscité. 10. Heureux celui qui reçoit dans son cœurEt Jésus et son puissant sacrifice,Cherche en lui seul sa vie et sa justice,Son glorieux et divin Rédempteur. 11. A qui aller, sinon, Seigneur, à toi ?Heureux celui qui t’est toujours fidèle,Seigneur Jésus, et qui, brûlant de zèle,Te suit partout avec amour et foi. 12. Toi seul peux nous faire entrer dans les cieux/Tu nous promets la vraie vie éternelle,Et tu nous donnes la gloire immortelle C’est vers toi seul que nous tournons les yeux. Texte Peuple chrétien, ton Sauveur charitablePsautier réformé du Locle, probt 1833150 Psaumes + 16 Cantiquesrévision Yves Kéler, Mélodie J’aime mon Dieu, car son puissant secours, Ps 116NCTC 116, ARC 116, ALL 116 Voir COMMENTAIRE AU TEXTE 1 plus bas TEXTE 2 Enrée du culte str 1-4 ou 1-2Pendant la communion str 5-7 TON ROI T’INVITE A LA FETE Schmücke dich, o liebe Seele 1. Ton Roi t’invite à la fête,Viens, mon âme, viens, sois prête !Sors de l’ombre, avance, fière,Va vers Christ et sa lumière !Ton Seigneur t’offre une placeA son grand repas de grâce Le Roi qui régit la terreTe sert d’une main princière ! 2. Oh ! que j’ai faim de ta grâce,Du pain de vie que tu placesEn mes mains, rompu, fragile,Pour moi, vivant Evangile !Oh ! que j’ai soif de ta grâce !Fils de Dieu, ton vin surpasseEn fraîcheur les flots de l’onde,En parfum les vins du monde ! 3. Saint désir, brûlante flamme,Saisis mon cœur et mon âme !Car comment pourrais-je croireEn ta mort expiatoire ?Ce repas, dans son mystère,Vient m’offrir à sa manièreLe secret de la clémenceDu Dieu de toute-puissance. 4. Non, l’esprit ne sait comprendreQue ton corps ne peut décroître !Pourtant tu nourris tant d’hommesSans que ton pain se concevoir ce signeQue ces grappes de la vigneM’offrent ton sang de l’alliance,Le vin de la délivrance ? 5. O Christ, soleil de ma vie,O Christ, mon Roi, mon Messie,O Christ, en qui tout commence,Toi, Jésus, mon espérance,Devant toi je me présente,Viens, réponds à mon attente Donne-moi ta coupe à boire,Romps pour moi ton pain de gloire. 6. Ton amour, Jésus, fidèle,S’offre en cette mort as quitté ta lumière,Pour t’éteindre sur la terre,Et donner à tes disciplesCe breuvage incorruptible Ton calice expiatoire,Qu’ils boiront à ta mémoire. 7. Je ne suis, Jésus, pas digneDe ton pain et de ta Dieu, pardonne au coupableQui s’approche de ta d’amour, je te réclame,Mon Roi, rassasie mon âmeDe la vraie manne immortelleDans tes noces éternelles ! Texte Schmücke dich, o liebe SeeleJohann Franck, 1618-1677RA 300, EG 218fr. Yves Kéler 1981 Mélodie Schmücke dich, o liebe SeeleJohann Crüger 1649RA 300, EG 218fr. Pare-toi pour une fêteLP 205, NCTC 230, ARC 581 TEXTE 3 Deuxième Psaume Plan ECAAL-ERAL PSAUME 77 / 2-3 + 8-16 + 21 Trad Segond 1949modifiée Antienne 1 Psaume 77/12 Je me rappellerai les actes de l’Eternel,car je me souviens surtout des miraclesd’ 2 Psaume 111/5 A ceux qui le craignent, Dieu donnela nourriture, il se souvient toujours deson alliance.Antienne 3 Ephésiens 5/25 Christ a aimé son Eglise et s’est donnélui-même pour elle, afin de la sanctifier. Ant 1 Ant 2 Ant 3 2 I Ma voix s’élève à Dieu et je crie ;Ma voix s’élève à Dieu, et il tend l’oreille vers II Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ;La nuit, ma main se tend sans se lasser ;Mon âme refuse d’être I Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours,Ne sera-t-il plus à nouveau favorable ?9 II Sa bonté est-elle à jamais épuisée ?Ce qu’il dit est-il anéanti de génération en génération ?10 I Dieu a-t-il oublié de faire grâce ?A-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde ?11 II Je dis ce qui fait ma souffrance,C’est que la droite du Très-Haut n’est plus la même… Ant 1 Ant 2 Ant 3 12 I Je me rappellerai les actes de l’Éternel,Car je me souviens surtout des miracles d’autrefois ;13 II Je parlerai de toutes tes œuvres,Je raconterai tes hauts I Dieu ! ton chemin est dans la sainteté ;Quel dieu est grand comme Dieu ?15 II Tu es le Dieu qui fait des prodiges ;Tu as manifesté parmi les peuples ta I Par ton bras tu as racheté ton peuple,Les fils de Jacob et de II Tu as conduit ton peuple comme un troupeau,Par la main de Moïse et d’Aaron. Ant 1 Ant 2 Ant 3Gloria Patri *Ant 1 Ant 2 Ant 3* Emploi du Gloria Patri = Gloire soit au Père voir sousCOMMENTAIRE DU TEXTE 3 TEXTE 4JEUDI SAINTAMOUR DES FRERESLA OU EST L’AMOUR ET LA BONTE UBI CARITAS ET AMOR Antienne 1. Là où est l’amour / et la bonté, 1. Ubi caritas / et amorLà où est l’amour,/ là se trouve Dieu. Ubi caritas,/ ibi Deus est. I 2. L’amour de Jésus nous a unis, 2. Congregavit nos/ in unum,L’amour de Jésus / en un même corps. Congregavit nos/ Christi amor.II 3. Réjouissons-nous / en Jésus-Christ, 3. Exultemus et / in ipso,Réjouissons-nous / et soyons heureux. Exultemus et/ jucundemur. Antienne 1. Là où est l’amour/ … I 4. Craignons et aimons / le Dieu vivant, 4. Timeamus et/ amamemusCraignons et aimons / Dieu, le Tout-puissant. Timeamus et/ De-um vivum. II 5. Aimons-nous du cœur / en vérité, 5. Et ex corde/ diligamusAimons-nous du cœur / dans l’humilité. Et ex corde/ — sincero. Antienne 1. Là où est l’amour/ … 1. Ubi caritas/ … Gloria tous Gloire au Père, au Fils,/ au Saint-Esprit,Maintenant, toujours,/ pour l’éternité. Antienne 1. Là où est l’amour/ … Texte latin Ubi caritas et amor, chant antiphoné le Jeudi-Saint,pendant la cérémonie du Lavement des piedsSt Gall,Suisse, 8e Sièclefrançais Là où est l’amour et la bonté,strophe 1. Yves Kéler, 1989, dans CARillons 64,1989strophes 2-5 Yves Kéler, Mélodie Ubi caritas et amorJacques Berthier, TaizéCARillons 64,1989 Voir COMMENTAIRE AU TEXTE 4 plus bas TEXTE 5 SAINTE CENEJEUDI-SAINT A LA DERNIERE CENEAm letzten Abendmahle Mélodie possible O Haupt voll Blut und Wunden = Herzlich tut mich verlangenChef couvert de blessures 1. Texte raccourci, en 2 strophes 1. A la dernière Cène,La nuit avant sa mort,Jésus, sa fin prochaine,Prit du pain, dit alors Mangez mon corps, qu’on brise,Buvez, voici mon sang !Vos fautes sont remises,Ainsi, pour tous les temps. 2. Offrons notre existence,Lavés de nos péchés,Nos cœurs avec confiance,Esprit et nous invite,Il a tout ses mérites Lui seul nous a sauvés. Texte Am letzten AbendmahleChristoph von Schmid 1806 Mélodie Herzlich tut mich verlangenHans Leo Hassler 1601, 16131564 Nürnberg – 1612 FrankfurtO Haupt voll Blut und WundenRA 76, EG 85fs. Chef couvert de blessuresLP 119O douloureux visageNCTC 200, ARC 452, ALL 33/13 2. Texte complet, en 7 strophes 1. A la Cène dernière,La nuit avant sa mort,Jésus, le Fils du Père,Prit du pain, dit alors 2. Mangez mon corps, qu’on brise,Buvez, voici mon sang !Vos fautes sont remises,Ainsi, pour tous les temps. » 3. Puis à la mort il s’offre,L’esprit rempli d’amour,Se sacrifie et souffre,Meurt à la fin du jour. 4. Offrons notre existence,Lavés de nos péchés,Nos cœurs avec confiance,Esprit et vérité. * 5. Sa vie, il nous la donneDans ce pain, dans ce vin ;Dans sa paix, il pardonne Seigneur, sauve les tiens ! 6. Ainsi, tel est son ordre Dans la joie, dans la peur,D’aimer les uns les autres Comme a fait le Seigneur. 7. Jésus-Christ nous invite,Il a tout ses mérites Lui seul nous a sauvés. Mélodie Christus der ist mein LebenMelchior Vulpius 1609RA 461, EG 516fr. Demeure par ta grâceLP 184, NCTC 389, ARC 889, ALL 62/78 TEXTE 6 PASSIONSAINTE CENE AU ROI QUI OFFRE A TOUS SES PEUPLESDem König, welcher Blut und Leben Mélodie O dass ich tausend Zungen hätte 1. Au Roi qui offre à tous ses peuplesSon corps, sa vie, son précieux sang,Au Roi qui montre par l’exempleL’amour et le renoncement,Soit tout honneur dès maintenantJusqu’à la fin de tous les temps. 2. Ce Roi, où le trouver encoreSinon sur le mont Golgotha ?C’est là que celui que j’adoreFit mon salut sur une y versa pour moi son sangEn serviteur obéissant. 3. En qui mettrais-je ma confiance,Sinon en Christ, le Roi souffrant ?En qui placer mon espérance,A qui donner ma vie, mon sang ?A toi, Jésus, je les remets,Pour toi, Sauveur, je Donne-moi de manger ta manne,Que je m’abreuve de ton vin ;Qu’ils me rappellent dans ta CèneTa vie, ta parole et ta Seigneur, du painEt du calice de ton vin. Texte Dem König, welcher Blut und LebenErnest Gottlieb Woltersdorf 1725-1761fr. Yves Kéler 2011 Mélodie O dass ich tausend Zungen hätteEKG 238, RA 337, EG 330fr. Oh! que n’ai-je la voix de l’angeLP 79, deest NCTC, ARC, ALL VERBE ETERNEL VENU DES CIEUXDas Wort geht von dem Vater ausVerbum supernum prodiens Mélodie Vous saints ministres du Seigneur Ps 134Herr Gott, dich loben alle wir 1. Verbe éternel venu des cieux,Christ, envoyé vers nous par Dieu,Pour accomplir sa volonté,Tu nous rendis la liberté. 2. Vendu par l’un des siens trahi,Jésus donna pour nous sa donna dans le sacrementSon corps, son sang, pour testament. 3. Corps, pour nous dans le pain rompu,Vin de la croix, sang répandu,Tous deux, unis dans ce repas,Rassasient le cœur et la foi. 4. Jésus s’est abaissé vers nous,Il s’est fait notre frère en tout,Il a payé notre rançon,Il règne au ciel nous l’acclamons. 5. Toi qui nous sauves par la croixEt nous fais vivre par la foi,Donne à ton Eglise ici-basForce et vigueur dans les combats. 6. Louons Dieu, le Père et l’Esprit,Par notre Seigneur Jésus-Christ,Qui par son sang nous introduitDans le Royaume de la vie. la dernière noteTexte Das Wort geht von dem Vater ausOtto Riethmuller 1889-1938, RA 291traduit de Verbum supernum pridiensSt Thoas d’Aquin 1225-1274Fr. Yves Kéler 1985 Mélodie Herr Gott, dich loben alle wirRA 142, EG 300 = Ps 134 Bourgeoisfr. = Vous saints ministres du Seigneur Ps 134, LP 60,=Bénissons, Dieu, le seul SeigneurNCTC 134, ARC 134, ALL 134 Voir COMMENTAIRE AU TEXTE 7 plus bas TEXTE 8 SAINTE CENE MA LANGUE, CHANTE JESUS-CHRISTPange, lingua str. 1-4Tantum ergo sacramentum str. 6 St Thomas d’Aquin 1. Ma langue, chante Jésus-ChristEt rends gloire au mystèreDe son corps né du Saint-Esprit,De son sang salutaireQui sortit en flot de son sein,Qu’il versa pour tous les humains,Sur l’ordre de son Père. 2. Donné pour nous et né pour nousDe par Marie, sa mère,Il vécut au milieu de tous,En leur parlant du ministère alors fini,Il acheva son temps iciD’étonnante manière 3. Placé à table avec les siens,Dans la nuit de la Cène,Selon la loi, il prend le pain,Et puis la coupe les leur donne de sa main Prenez, mangez, ne craignez rien,Gardez l’âme sereine ! » 4. Le Verbe incarné dit du pain » C’est mon corps, ma présence » ;Et de la coupe emplie de vin » C’est mon sang de l’alliance .Les deux sont un en vérité La foi les voit dans l’unité,L’amour et l’espérance. 6. A Dieu le Père, au Fils JésusGloire et magnificence,Honneur et joie, force et salut,Et toute la puissance !A l’Esprit saint issu des deuxLa même gloire dans les cieux,La même révérence ! 6e str. Tantum ergo sacramentum –Si grand donc est le sacrement Texte Pange, lingua, gloriosi Corporis mysteriumChante, langue, Le mystère du corps glorieuxet Tantum ergo sacramentumSi grand donc est le sacrementSt Thomas d’Aquin 1225-1274Chants de la messe romainefr. Yvres Kéler Du Lenbensbrot, Herr Jesu ChristPeter Sohren 1668, Halle 1704RA 46, EG 329 ou Es ist gewisslich an der Zeit15e S., Wittenberg 1529, 1533mélodie du Dies iraeRA 427, EG 149fr. Devant ta crèche tu me voisLP 100, NCTC 175, ARC 370, ALL32/09 ou Allein Gott in der Höh sei EhrNikolaus Decius , 1539EKG 131, RA 135, EG 179fr Gloire à ton nom, ô Dieu de paixLP 213, ARC 261, ALL 41/01Voir COMMENTAIRE AU TEXTE 8 plus bas TEXTE 9 PASSIONSAINTE CENE CINQ FOIS BLESSE, CHRIST M’A VERSEFünf Brünnlein sind, Daraus mir rinnt 1. Cinq fois blessé, Christ m’a verséLa paix, la joie, la vie,Consolation, Bénédiction Sa grâce est infinie ! 2. O puits sacré, O Christ percé !Le sang de tes blessuresVient apaiser, Vient effacerToutes mes meurtrissures. 3. Agneau de Dieu, Source de feu,Que ton amour m’enflamme !Allume en moi, Ton feu de joie Qu’il purifie mon âme ! 4. Seigneur Jésus, Si j’ai vécuPrès de ta croix ma vie,Mourant en paix , Je te dirai » Ton œuvre est accomplie ! Texte Fünf Brünnlein sindBreslau 1644RA 67frs Yves Kéler 1985 Mélodie Ach Gott und HerrLeipzig 1625, Thorn 1638RA 393, EG 233fr. O Roi des cieux, qui glorieux LP 150Seigneur Jésus, qui es venuNCTC 213, ARC 490, ALL 34/30 TEXTE 10DONNONS LOUANGE ET GLOIREPierre Lovy, vers 1987 Donnons louange et gloireAu Père, au Fils, au Saint-Esprit,Et gardons la mémoireDes biens dont Dieu nous qui, pour la vi-e,En lui met son espoir,Heureux qui se confi-eEn son divin en nos détresses,Augmente-nous la foi !Comptant sur tes promesses,Nous regardons à toi. Texte Donnons louange et gloirePierre Lovy, vers 1987 Mélodie Nun lob, mein Seel, den Herren15e S. Weiss mir ein Blümlein blaue »spirituel chez Hans Kugelmann, vers 1530,1550 avec le texte éponyme de Johann GramannRA 335, EG 289 COMMENTAIRES AUX TEXTES COMMENTAIRE AU TEXTE 1 Le texte et la mélodie Ce chant de Sainte Cène destiné à celle de septembre chez les réformés, est au départ un chant en VIII / sur la mélodie du Psaume XXXII Heureux celui dont la faute est remise. » Mais cette mélodie est peu connue et ne permet pas de chanter facilement ce chant, fort intéressant. J’ai pensé diviser les strophes en deux, soit en IV, et de le recomposer sur une autre mélodie. La plus appropriée m’a paru celle du Psaume 116, en IV J’aime mon Dieu, car son puissant secours. » Les longueurs des vers en 10 et 11f correspondent à celle du texte original. En réorganisant les strophes de en on parvient à garder la plus grande partie des mots, des phrases et du message du texte original. La théologie du texteStr. 1 La Cène est un nourrissement du peuple de l’Eglise, dans lequel le fidèle individuel est placé. C’est pourquoi l’invocation initiale vise l’assemblée et l’Eglise entière, et non le paroissien particulier. Ce peuple esr conduit par le bon Berger, qui est le chef du troupeau. Str 2-4 La Cène actualise le sacrifice du Christ, qui a satisfait à la justice de Dieu. La dimension satisfactoire du sacrifice du Christ est relevée négativement par la comparaison avec la manne du désert Jean 6/42, qui ne peut donner la vie, puisqu’elle n’est pas liée à un sacrifice pour les péchés. Alors que dans la Cène ce lien existe. Le sacrifice est rappelé à la strophe 10. Str. 5-6 La chair du Christ et son sang sont une nourriture et un breuvage. Cela est dit dans Jean 6/55. Ces deux éléments, qui sont aussi comme un médicament qui soigne et guérit nos plaies, sont mentionnés à la strophe 6. Cette thèse n’est pas directement biblique, mais découle de la réflexion du Christ Les malades ont besoin du médecin » Matthieu 9/12. Str. 7-8 Quiconque en boit borne à Dieu ses désirs. » Ici apparaît une mystique du contentement en Christ, d’une union avec lui telle qu’elle évacue le monde ambiant On trouve aussi la thèse du mépris des honneurs et des richesses du monde, caractéristique du 18e Siècle, en Allemagne chez les luthériens et en France chez les réformés. époque de composition de ce chant mourir au monde, renoncer à soi-même Matthieu 16/24, Luc 14/43. Str. 9 La restriction paulinienne de I Cor 11/27, qui a joué un grand rôle dans la célébration de la Cène. Il faut être réconcilié avec Dieu, d’où la grande pénitence préparatoire, et avec son prochain, d’où le refus d’aller à la Cène si on est brouillé avec un frère ou une sœur. Str. 10-11 Ces deux strophes forment une première conclusion celui qui reçoit le Christ dans la Cène le suit sur terre. Str 12 Cette strophe forme une deuxième conclusion la mort sera la conclusion de la vie, mais la Cène nous y prépare. Les bases bibliques de la Cène et de la communion sont bien explicitées. Le texte montre que la Cène avait une grande importance chez les réformés au 18e Siècle et au début du 19e, et que les thèses libérales et destructrices, qui agissent toujours encore dans l’Eglise réformée, ont beaucoup affaibli la compréhension de la Cène comme aliment pour la foi et médicament dans l’épreuve. COMMENTAIRE AU TEXE 2 Ton Roi t’invite à la fête Le texte Ce chant est une méditation du fidèle sur sa communion avec le Christ au cours de la Cène, en particulier au moment où il communie aux espèces du pain et du vin. Le chant se divise en deux parties a. la première, des versets 1 à 4 1. l’invitation au grand festin, d’après la parabole de la réception par le fidèle des paroles d’institution3. la mort sacrificielle du Christ4. l’ubiquité et le non-épuisement du corps et du sang du Christpar la consommation répétée et nombreuse du pain et du vinLa réflexion dogmatique est assez poussée dans cette première partie. b. la deuxième partie va des versets 5 à 7 5. le mouvement du fidèle vers le Christ c’est la réponseà l’invitation de la première strophe, comme en le rappel des souffrances du Christ et du don de son sangdans le calice. Le corps n’est pas cité dans cette strophe,l’accent étant mis sur la coupe des souffrances. »7. le non sum dignus » de l’humble accès, qui précèdeimmédiatement l’invitation Venez, car tous est prêt »,et la piété et le mouvement interne de la foi sont développés dans cette deuxième partie. Ce chef-d’œuvre de la théologie et de la piété est une des expressions les plus élevées de la mystique luthérienne solide fondement biblique, dogmatique, piété vivante envers le Christ. Le texte est dû à un laïc, Johann Franck, *1618 Guben, en Basse-Lusace + 1677 ibidem, juge, membre du Conseil et maire de Guben. Franck exprime bien les pensées et les sentiments du paroissien. C’est probablement une des raisons pour lesquelles ce cantique a connu une diffusion immense et a été longtemps le cantique de référence de la Sainte Cène en Allemagne et en Alsace-Lorraine. Il contient aussi les traits du prépiétisme issu de la Guerre de Trente ans 1618-1648, qui a dominé la vie de l’auteur. Le même auteur a composé un autre chef-d’œuvre Jesu, meine Freude », en 1653, soit cinq ans après la Guerre, mis sur une musique de mélodie Elle est de Johann Crüger, le grand compositeur de cette époque. Elle se caractérise par un double mouvement, qui met en valeur l’aspect méditatif et mystique du texte. Les deux premières lignes, redoublées, restent en bas de la mélodie, et forment un mouvement balancé entraînant une marche méditative avec le Christ. Les 4e et 5e lignes, elles aussi redoublées, montent brusquement, dans un mouvement ascendant vers le Christ Denn der Herr, voll Heil und Gnaden, Will dich jetzt zu Gaste laden – Car le Seigneur, plein de salut et de grâce, Veut maintenant t’inviter pour hôte. » Les deux mots accentués fortement sont Herr – Seigneur », celui qui invite et est le centre de tout ; et jetzt – maintenant », car maintenant c’est le moment du salut ». Ce maintenant » rappelle les hodie – aujourdhui » de la liturgie latine, dérivés du Ps 95, insistant sur le fait qu’il faut saisir le salut au moment propice. Herr et jetzt sont placés sur la note la plus haute de la mélodie, avec la même valeur, puisque la mélodie se répète. Les deux dernières lignes redescendent, dans une résolution qui prépare la prochaine strophe. Le mouvement de forte montée et de redescente lente se reproduit à chaque strophe, comme une pulsation. Ce mouvement ascensionnel vers le Christ se retrouve dans la mélodie de Crüger pour Wie soll ich dich empfangen », de Paul Gerhardt, également de 1653. L’usage du chant Le chant se prête très bien à a. préparer le fidèle à la Cène, avant la liturgie de la cela, on peut chanter les trois premières strophes,ou la première et l’une ou l’autre des être chanté pendant une grande communion, ambulatoire oucomprenant plusieus cercles,. Pendant la communiondes uns, les autres chantent, soit tout le chant, soit lesstrophes 4 à 7, si on a chanté le début auparavant. COMMENTAIRE AU TEXTE 3 Le Gloria Patri Le Gloria Patri, non latin du Gloire soit au Père, Gloire au fils, Gloire au Saint-Esprit, comme au commencement, aujourd’hui, toujours, et d’éternité en éternité. Amen. » est le chant classique qui achève la lecture du Psaume. Il remonte au Concile de Nicée de 381, où se posa la question de savoir si la louange de Dieu dans l’Ancienne Alliance pouvait convenir à celle de l’Eglise de la nouvelle alliance. La louange de l’Eglise Les Psaumes avaient dès le début été employés par les chrétiens Eph. 5/19, Col. 3/16 dans la version grecque des Septante, puis en Occident dans des traductions latines de la Vetus itala, du 2e et 3e Siècles. Ce qui explique que dans la Vulgate, le livre des Psaumes existe en deux formes la traduction latine à partir 1° de la Septante, 2° de l’hébreu. Divers chants chrétiens avaient été composés depuis le 1er Siècle, en grec et en latin, entre autres le Te Deum au début du 4e Siècle, et les chants de Saint-Ambroise, d’Aurelius Prudentius et de Caelius Sedulius. Des tendances marcionites voulaient aussi éliminer l’Ancien Testament et sa louange psalmique, au profit de chants exclusivement chrétiens, c’est-à-dire christiques. L’époque était fortement trinitaire, ce qui amena à considérer que le Psaume loue Dieu le Père selon la tradition juive, mais qu’il annonce le Messie, que le Fils est donc déjà loué dans les Psaumes, entre autres royaux Ps 2/12 Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite. L’esprit apparaît partout dans les Psaumes. Pour faire cette intégration du Psaume juif dans la nouvelle alliance, on ajoutera à son emploi une formule trinitaire indiquant que dans chaque Psaume les trois personnes de la Trinité, ou l’une des trois, sont louées. A chaque emploi d’un Psaume, quelle que soit son emplacement, le Gloria Patri est ajouté, en sorte que, si on prie ou chante 3 Psaumes consécutivement, comme dans l’office des vêpres, le Gloria achèvera chaque Psaume et sera donc dit 3 fois. Le Gloria a aussi été ajouté aux 3 Cantica du Nouveau Testament, le Magnificat, le Benedictus et le Nunc dimittis et aux Psaumes extrapsalmiques tels le Cantique d’Anne ou de Moïse. Le texte du Gloria La formule primitive de Nicée disait Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, maintenant toujours et aux siècles des siècles. » Plus tard, en Occident, le Concile de Vaison- la-romaine, en 529, ajouta sicut erat in principio – comme il était au commencement .» La forme courte figure dans le Gloria de Francfort 1584, sous la forme du Gloire soit au Père, gloire soit au Fils, gloire au Saint-esprit, aux siècles des siècles » LP 520, NCTC 379, ARC 924, ALL 61/56. La forme normative en Occident depuis le Moyen Age est la forme longue, donnée au début de cet article. On la trouve sur une mélodie de Lübeck de 1532, dans LP 518, NCTC 376, ARC 821, ALL 63/23. C’est la seule forme correcte à employer après le Psaume. Malheureusement, les mélodies anciennes qui pouvaient donner des variantes évitant la monotonie ont été perdues. Il faudrait les réintroduire. Roger Trunk a fait une mélodie nouvelle, voir ALL 63/41, qui peut être chantée dans le temps de Pâques et aux grandes fêtes, avec des Alléluia. On peut ne pas répéter la première ligne Gloire soit au Père, gloire au Fils, Gloire au Saint-Esprit », pour donner à l’ensemble plus de concision. Mais la forme large correspond bien aux temps festifs. Il existe aussi des formes versifiées, qui peuvent se placer après le Psaume en fonction de sa mélodie. Le Livre de cantiques de Strasbourg de 1542 en donne une série, qu’on pourra trouver sur ce site sous la rubrique Liturgie du culte Les Glorias des Psaumes, Les Glorias de Strasbourg 1542 » Gloire à Dieu, notre Créateur Il ne faut pas employer après le Psaume Gloire à Dieu, notre Créateur, Gloire à Christ, notre Rédempteur, Gloire à l’Esprit Consolateur, Louange et gloire au Dieu Sauveur. Amen. » La correction intempestive de En tous lieux, gloire au Dieu Sauveur », est une erreur à éliminer. Il s’agit de Laus et gloria – Louange et gloire » aux trois personnes de la Trinité. Les tous lieux », qui sont une contamination par le Gloria in excelsis – Gloire à Dieu dans les lieux célestes », n’ont rien à chercher ici. Ce chant est de Théodore Monod, sur la mélodie du Ps 134 Vous saints ministres du Seigneur, et a paru en 1895 dans le Recueil de Cantiques des Eglises réformées de France n° 174, sous la rubrique Bénédiction ». Il est destiné à être chanté après la bénédiction trinitaire à la fin du culte, de même d’ailleurs que le triple Amen. » Louange et Prière en 1938 le déplace après la confession des péchés. Pourquoi pas, à la rigueur. En tout cas il n’est pas destiné à remplacer le Gloria Patri. Par ailleurs, la mode qui s’est installée dans beaucoup de paroisses de chanter n’importe quoi après le Psaume doit être combattue. Il faut revenir aux textes classiques. On a tout loisir pendant le culte de chanter 4,5 ou même 6 cantiques, donc tant qu’on veut, pour qu’on n’aille pas éliminer les chants proprement liturgiques. COMMENTAIRE AU TEXTE 4 Ubi Caritas et amor Le texte Ubi caritas est un chant latin très ancien 8e S., constitué à partir des antiennes chantées pendant l’office du Lavement des pieds, lors de la messe du dernier repas du Christ, le Jeudi Saint Office de l’Institution de la Cène. Comme l’est tout l’office du Jeudi saint, cette hymne est intimement liée à l’eucharistie et à la Cène. Dans l’Eglise romaine, elle est aussi employée dans les offices de l’exposition du Saint-Sacrement. Le chant semble remonter au couvent de St Gall, en Suisse, dans lequel sont nées plusieurs hymnes célèbres, dont » Puer natus in Bethlehem , Un enfant naît à Bethléhem.. Une tradition récente donne pour texte Ubi caritas et amor – Là où est la charité et l’amour », mais certains manuscrits très anciens donnent Ubi caritas est vera – Là où l’amour est vrai. » Le Missel romain courant privilégie la forme récente. Le Missel romain de 1962 et la musique classique donnent la forme ancienne. d’après Earthlink, Thesaurus, Hymni. Pour le chant actuel, en s’aidant d’une chorale, il est possible d’employer l’antienne latine, en laissant le reste du texte en français. Nos paroissiens comprennent cette phrase latine simple. Sinon, on peut toujours l’expliquer rapidement. COMMENTAIRE AU TEXTE 7 Verbe éternel venu des cieuxLe texte Ce chant est une des pièces que St Thomas d’Aquin a composées pour la célébration de la messe, en latin. Otto Riethmuller a traduit ce texte en allemand. De cette forme allemande est issu le texte français. La théologie du texte reste ouverte. Malgré la thèse de la transsubstantation, dont St Thomas est un des promoteurs, cette théologie de la Cène ne se ressent pas dans ce chant, qui suit simplement le récit biblique. La strophe 3 met l’accent sur l’unicité du sacrement en deux espèces, le pain et le vin. En effet, la Cène est faite de l’union des deux espèces, le Christ étant indivisible. Cette thèse s’oppose au retrait du calice pour les laïcs. Otto Riethmuller, un des grands compositeurs de cantiques des années 1920-30, excellent théologien, n’aurait pas introduit ce chant s’il lui avait semblé contenir la théologie romaine ultérieure. COMMENTAIRE AU TEXTE 8 Ma langue, chante Jésus-Christ Saint Thomas d’Aquin et ses chants St Tomas d’Aquin, 1225-1275, est un des plus grands théologiens de la chrétienté. Disciple d’Albert le grand, qui était un génie universel, Thomas devint un des grands professeurs de la Sorbonne de Paris. Il a écrit de nombreux livres, dont le plus connu est la Somme Théologique. En tant que dominicain, de l’Ordre des Prêcheurs né de la lutte contre les Albigeois, il fut aussi engagé dans la vie de l’Eglise et dans la piété de son temps. Cela l’a amené à composer des chants. En particulier pour la messe, qui sont devenus des classiques de la liturgie catholique romaine. Parmi ceux-ci, il faut citer 1. Adoro te, latens DeitasJe t’adore, Déité = nature divine cachée2. Factus cibus viatorumDevenu la nourriture des pèlerins3. Lauda Sion, RedemptoremLoue, Sion, le Rédempteur4. Pange, lingua, gloriosi corporis mysterium voir TEXTE 8Chante, ô langue, le mystère du corps glorieux5. Supernum Verbum prodiens a Patre voir TEXTE 7Verbe d’en haut venu du Père6. Tantum ergo sacramentumSi grand est le sacrementassocié au Pange, lingua Sont traduits sur ce site, sous le nom suivant 1. Adoro te Je te bénis, Jésus ! Ma vie est pleine2. Pange, linguaMa langue, chante Jésus-Christ str 1-46. Tantum sacramentumSi grand donc est ce sacrement str 5+6 du précédent5. Supernum VerbumVerbe éternel venu des cieux, dans ABD 539 Ce dernier chant a été traduit en allemand par Rudolf Alexander Schroeder, en 1932-34, sous le nom de » Das Wort geht von dem Vater aus , RA 291, EG 223. Théologie des chants de St Thomas d’Aquin De ses textes se dégagent trois sources, qui s’expriment dans un mouvement dynamique et précis, formulé dans une poétique latine excellente. 1° la source biblique, 2° la source dogmatique, dominée par la transsubstantiation, 3° la source de la piété personnelle et du peuple de l’Eglise. Les thèmes bibliques et ceux de la piété ne posent pas problème aux protestants. Au contraire, les formulations de Thomas sont différentes des expressions habituelles des protestants, surtout français, et apportent des idées et des images nouvelles. En revanche, la transsubstantiation matérielle n’est pas acceptée par les Réformateurs. Luther soutient la consubstantiation, Calvin la représentation. Thomas d’Aquin va dans le sens de la présentation, c’est-à-dire que dans le pain et le vin sont présentés matériellement, physiquement et réellement le corps et le sang du Christ. Pour Luther, le corps et le sang du Christ ne prennent pas la place du pain, ils s’y associe. Pour Calvin, le corps et le sang du Christ sont présents réellement dans la Cène, spirituellement, mais pas nécessairement rattachés au pain et au vin. Ces nuances ne sont pas que subtiles. Elles sont décisives. Entre es catholiques romains et les protestants, la différence est insurmontable pour les catholiques, pain et corps, vin et sang s’identifient, pour les protestants ils restent l’un dans l’autre ou côte à côte, mais différents. Le patrimoine du protestantisme Les chants de St Thomas sont donc reçus par les protestants, pour leur source biblique et leur source de piété, mais pas pour leur dogmatique quant à la transsubstantiation. C’est dans cet esprit que ces traductions sont établies. Schroeder fit de même pour sa traduction du Verbum Supernum prodiens ». Les chants de St Thomas d’Aquin font de cette façon partie du patrimoine du protestantisme.
Onfait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez
Avec le Christ ressuscité,vivons de sa présence Par l’Abbé Jean Compazieu Homélie Textes bibliques Lire L’eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche s’enracine dans l’Ancien Testament et prend tout son sens dans le nouveau. C’est ce que nous avons pu voir en écoutant les textes bibliques de ce jour. Dans la première lecture, nous avons entendu un passage du livre de la Genèse. Avec ce récit, nous sommes à l’aube de la première alliance. Abraham, le père des croyants a manifesté sa soumission à Dieu. Il a remporté des victoires. Et aujourd’hui, nous le voyons, initié par Melkisédek, roi de Salem. Il rend un culte au Dieu très haut avec du pain et du vin. Il reçoit la bénédiction de Melkisédek. L’offrande de la dîme au prêtre du Très-Haut est le signe de son acceptation du culte “selon Melkisédek”. Au moment où Jésus entre à Jérusalem, il se prépare à conclure la nouvelle alliance. Il réalisera le sacerdoce “selon l’ordre de Melkisédek” avec le pain et le vin. Lui aussi bénit Dieu. Il apporte la bénédiction à tous ceux qui célèbrent le culte avec foi. Mais dans l’Eucharistie, il y a bien plus que du pain et du vin. Par la parole du Christ, ces éléments sont devenus son Corps et son Sang. Ce culte nouveau est l’accomplissement de ce qui n’était qu’une préfiguration. L’offrande requise dépasse la simple remise de biens matériels. Il s’agit désormais du don de soi. Dans la seconde lecture, saint Paul nous transmet ce qu’il a reçu. Il s’adresse à une communauté divisée. Il leur rappelle que si le Christ est mort, c’est pour tous. Nous devons en tirer les conclusions nous ne pouvons pas nous réunir pour le repas du Seigneur sans être attentifs les uns aux autres ; on doit donc s’examiner soi-même avant de manger ce pain et de boire à cette coupe. C’est pour cette raison qu’avant la communion, nous disons “Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir…” L’Évangile nous prépare à l’Eucharistie. L’événement qui nous est rapporté se passe au soir d’une journée harassante. Les disciples voient bien que la foule a faim ; ils pensent qu’il vaudrait mieux la renvoyer. Mais Jésus ne l’entend pas ainsi ; s’adressant aux Douze, il leur dit “Donnez-leur vous-mêmes à manger !” Et c’est le récit de la multiplication des pains. Avec cinq pains et deux poissons qu’on lui apporte, il va rassasier les foules. Cet Évangile est une annonce de ce que sera l’Eucharistie. Nous y retrouvons les mêmes gestes de Jésus au soir du Jeudi Saint “Il prit les pains et les poissons, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna…” voilà quatre verbes que nous retrouvons à chaque Eucharistie. Nous apportons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes, nous reconnaissons que tout vient de Dieu, nous ne sommes pas propriétaires de ces biens qu’il nous donne ; nous n’en sommes que des intendants. Ces richesses nous sont confiées pour le bien de tous. N’oublions jamais quand nous nous réunissons pour l’Eucharistie, nous ne sommes pas seuls devant le Seigneur. Toutes les prières utilisent le “nous” “Nous te prions… nous t’offrons…” Nous sommes avec d’autres qui ont faim de pain, faim d’amour, faim de tendresse et de liberté. Ils sont avec moi et je ne peux pas les ignorer. L’amour du Christ embrasse en son cœur l’humanité tout entière et chacun personnellement. Chaque messe est célébrée pour l’humanité tout entière et pour chacun personnellement. Toutefois, il est de tradition dans l’Église d’ajouter une intention particulière pour laquelle le prêtre célèbre l’Eucharistie. Tous peuvent demander qu’une messe soit célébrée pour telle ou telle intention ; nous prions pour “la multitude” et tout spécialement pour ceux qui nous sont recommandés. Demander de faire célébrer une messe, c’est donc entrer dans la prière de Jésus et de l’Eglise ; c’est confier à l’amour infini de Dieu une intention qui nous est chère ; nous pouvons faire célébrer une messe pour remercier Dieu, lui présenter une demande qui nous tient à cœur. Nous pouvons aussi lui confier nos défunts car c’est l’amour du Christ qui les libère. Toutes ces intentions particulières viennent s’ajouter à la prière de toute l’Eglise. Elles sont présentées au Seigneur qui a livré son Corps et versé son sang pour nous et pour la multitude. L’Eucharistie est une nourriture offerte à tous. C’est ce qui est signifié quand le prêtre présente l’hostie en disant “Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde…” Ces paroles ne s’adressent pas seulement à l’assemblée présente dans l’église mais au monde entier. Le Seigneur présent au milieu de nous ne demande qu’à se donner à tous. Si nous nous rassemblons à l’église, c’est donc pour répondre à l’invitation du Seigneur. Notre amour pour lui nous amène également à des temps d’adoration. Dans certaines églises, on en organise devant l’ostensoir. Aujourd’hui, l’ostensoir c’est nous nous sommes créés par Dieu pour présenter son Fils au monde. Nous devons donc nous montrer dignes, extérieurement et intérieurement, de cette présence. En ce jour, nous te prions, Seigneur que le pain de ta Parole et de ton corps soit la nourriture qui nous permette de devenir signes d’espérance pour ce monde qui en a bien besoin. Reste avec nous pour que nous soyons les témoins et les messagers de ton amour. Amen Abbé Jean Compazieu Source le 11 juin 2022
lafête-dieu, dite aussi corpus domini ou corpus christi, aujourd'hui appelée par l'église catholique solennité du saint-sacrement du corps et du sang du christ 2 (en latin : sollemnitas sanctissimi corporis et sanguinis christi ), est une fête religieuse essentiellement catholique et parfois anglicane 3 célébrée le jeudi qui suit la trinité,

Prudence humaine et prudence 17 juin Jésus dit "Je veux te parler de la prudence humaine. La prudence surnaturelle est une grande vertu [1]. Mais la prudence humaine n’est pas une vertu. Vous les humains avez appliqué ce nom, telle une étiquette erronée, à des sentiments impropres et non vertueux, tout comme vous appelez charité l’obole que vous donnez au pauvre. Mais si vous faites une aumône, même considérable, et si vous la faites pour être remarqués et applaudis du monde, croyez-vous faire un acte de charité ? Non. Détrompez-vous. Charité veut dire amour [2]. La charité, c’est donc d’avoir pitié et amour pour tous les nécessiteux de la terre. L’argent n’est pas nécessaire pour faire un acte de charité. Un conseil, un mot de réconfort, de douceur, un geste d’aide matérielle, une prière sont de la charité. Une aumône faite sans aucune délicatesse, laquelle humilie le pauvre en qui vous ne savez pas me voir n’est pas charité. C’est la même chose pour la prudence. Vous appelez prudence votre lâcheté, votre envie de vivre tranquillement, votre égoïsme, trois choses qui ne sont certainement pas des vertus. Même dans vos rapports avec la religion, vous aimez votre petite vie tranquille. Quand vous savez qu’une franche profession de foi, qu’une expression, dite telle que vous la chuchote l’Esprit de vérité, peut choquer les autorités, les employeurs, mari, enfants, parents, ceux dont vous attendez des appuis matériels, votre prudence humaine vous renferme dans un silence qui n’est pas prudent mais pusillanime, s’il n’est pas coupable, car vous arrivez à nier à renier, en vous parjurant, vos sentiments les plus spirituels. Pierre fut le premier qui, par prudence humaine, en vint à nier me connaître à l’heure du danger [3]. Je permis que cela arrive, pour que, une fois repenti, il pût compatir et pardonner aux frères et sœurs pusillanimes. Mais que de Pierres’ depuis ce jour-là ! Vous avez toujours à l’esprit quelqu’intérêt mesquin vous le faites passer en premier et vous le défendez au détriment de l’intérêt éternel que vous vaudrait la courageuse vérité courageusement professée. Devant certaines manifestations de Dieu, vous, pauvres humains, n’avez pas le courage de Nicodème [4] et de Joseph [5], lesquels surent, à une heure terrible pour le Nazaréen et ses disciples, penser à moi, contre l’opposition de toute la ville de Jérusalem, et offrir leur collaboration. Toi-même parfois, tu restes un peu en suspens face à certaines de mes expressions que tu voudrais rendre moins tranchantes. La prudence humaine vous guide. Vous l’apportez partout, jusque dans les évêchés, jusque dans les couvents. Que vous êtes différents des premiers chrétiens qui ne tenaient compte de rien qui fût humain et qui ne regardaient qu’au Ciel !Il est vrai que je vous ai dit d’être prudents comme des serpents [6], mais non d’une prudence humaine. Je vous ai dit également que pour me suivre il faut de l’audace contre tout et tous, contre l’amour propre, contre le pouvoir lorsqu’il vous persécute parce que vous êtes mes disciples; contre le père, la mère, l’épouse, les enfants quand ceux-ci, par affection humaine et préoccupation terrestre, veulent vous empêcher de suivre ma voie. Car une seule chose est nécessaire sauver son âme, même s’il faut perdre la vie de la chair pour obtenir la vie éternelle."[1] CEC § 1806 - La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. "L’homme avisé surveille ses pas" Proverbes 14, 15. "Soyez sages et sobres en vue de la prière" 1 Pierre 4,7. La prudence est la "droite règle de l’action", écrit saint Thomas somme théologique 2-2, 47,2 après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum conductrice ou pilote de la vertu elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter.[2] Le mot charité est l’équivalent du mot grec initial agapé qui désigne l’amour, car Dieu est Amour et l’Amour est Dieu même, rappelle saint Jean Cf. 1 Jean 4, 7-. Le mot agapé fut traduit par Caritas dans la Vulgate, version latine à l’origine de la plupart des Bibles. C’est donc avec ces mots d’amour/agapé que nous retraduisons aujourd’hui le mot charité. L’amour a un double objet Dieu et le prochain. Ce que rappelle Jésus à un scribe qui l’interrogeait Cf. Matthieu 22, 34-40 et Marc 12, 28-34. Il est le fondement et le résumé de toute la loi divine.[3] Cf Jean 18, 16-17, 25-27.[4] Nicodème était un notable parmi les Juifs, mais aussi un disciple de Jésus. Cf Jean 3, 1-21, et Jean 19, 39.[5] Il s'agit de Joseph d'Arimathie . Voir Jean 19, 38.[6] Cf. Matthieu 10, aliment 18 juin Jésus dit Pour soutenir ses forces physiques, il faut nourrir le corps. Les indigents qui ne peuvent se procurer de la nourriture doivent la mendier auprès des riches. D’habitude, ils demandent du pain. Sans pain, la vie est impossible. Vous êtes des pauvres qui avez besoin de nourriture pour votre âme. À votre pauvreté j’ai donné le Pain eucharistique. Il nourrit la moelle de votre âme, donne vigueur à l’esprit, soutient vos forces spirituelles, augmente le pouvoir de toutes les facultés intellectuelles, car là où est la vigueur vitale est aussi la vigueur mentale. Une nourriture saine infuse la santé. Une nourriture vraie infuse la vraie vie. Une nourriture sainte suscite la sainteté. Une nourriture divine donne Dieu. Mais en plus d’être pauvres, vous êtes malades, faibles, non seulement de cette faiblesse que cause le manque de nourriture et qui cesse quand on se nourrit, mais faibles à cause des maladies qui vous épuisent. Que de maladies a votre âme ! Que de microbes vous inocule le Malin pour provoquer ces maladies en vous ! Celui qui est faible et malade a besoin, non seulement de pain, mais aussi de vin. Dans mon Eucharistie, je vous ai laissé les deux signes de ce dont a besoin votre nature de pauvres et votre faiblesse de malades le pain qui nourrit, le vin qui fortifie. J’aurais pu me communiquer à vous sans signes extérieurs. Je le peux. Mais vous êtes trop lourds pour saisir le spirituel. Vos sens extérieurs ont besoin de voir. Votre âme, votre cœur, votre esprit cèdent, et péniblement, devant les formes visibles et palpables. C’est tellement vrai que, si vous arrivez à croire que je suis dans l’Eucharistie et que vous me recevez dans l’hostie, vous n’admettez pas, la grande majorité d’entre vous, l’infusion en vous de l’Esprit dont vous viennent élans, lumières, impulsions aux bonnes œuvres. Si vous croyiez avec la force dont le Mystère est digne, vous sentiriez, en me recevant, la vie qui entre en vous. Lorsque je m’approche de vous, vous devriez vous sentir brûler comme près d’une fournaise ardente. Ma présence en vous devrait vous plonger dans une extase qui emporterait le profond de votre esprit dans un ravissement de Paradis. La fusion de votre humanité pervertie avec mon humanité parfaite vous donnerait la santé, même physique; ainsi, vous résisteriez aux maladies de votre corps jusqu’au jour où je dirais Assez» pour vous ouvrir le Ciel. Elle vous apporterait l’intelligence pour comprendre rapidement et avec justesse. Elle vous rendrait impénétrables aux assauts déchaînés ou aux pièges subtils de la Bête. Au lieu de cela, je peux faire bien peu parce que j’entre là où la foi est languissante, où la charité est superficielle, où la volonté est à l’état d’ébauche, où l’humain est plus fort que l’esprit, où, par-dessus tout, vous ne faites pas d’effort pour réprimer la chair afin que l’esprit surgisse. Vous ne vous efforcez pas du tout. Vous attendez le miracle de moi. Rien ne m’empêche de l’accomplir, mais je veux de votre part au moins le désir de le celui qui se tourne vers moi en criant de l’aider et en imitant la foi des foules de Galilée, je me communiquerai, non seulement avec mon Corps et mon Sang, mais avec ma charité, mon intellect, ma force, ma volonté, ma perfection, mon Essence. Dans l’âme qui sait venir à moi, je serai présent comme je le suis au Ciel, dans le sein du Père dont je procède, engendrant l’Esprit qui est charité et sommet de perfection.” Source édition par Anayel le Mer 24 Nov - 2237, édité 1 foisVoici un commentaire d'une personne sur Youtube Je vous conseille de vous méfier de Maria Valtorta. Je l'ai pas mal lue ainsi que des commentaires en faveur de l'authenticité de ses visions.. Il semble qu'elle est en contradiction sur de nombreux points avec d'autres mystiques.. qui elles, sont reconnues par l'Eglise. Lisez plutôt Anne Catherine Emmerich, Marie d'Agreda, Sainte Brigitte de Suède.. etc.. Sans parler de certains passages assez douteux.. Je vous met des extraits d'un article au sujet de Marie Valtorta. "En 1949 l'ouvrage est examiné par la Congrégation pour la doctrine de la foi appelée alors Saint-Office en charge de ces questions. Loin de recevoir l'imprimatur, il est interdit de publication, comme l'indique l'article de L'Osservatore Romano en date du 6 janvier 1960 Il y a environ dix ans [donc environ 10 ans avant 1960] il circulait d'épaisses pages dactylographiées qui contenaient des prétendues visions et révélations. À ce moment-là l'Autorité Ecclésiastique compétente avait prohibé l'impression de ces pages dactylographiées et avait commandé qu'elles fussent retirées de la circulation[12]. » En 1966, l'Index est aboli. À l'époque, le cardinal Alfredo Ottaviani, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, précise que si la dissolution de l'Index lève la prohibition sur les ouvrages concernés, l'Index n'en garde pas moins sa force morale. ... En ce qui concerne les œuvres de Maria Valtorta, dans un courrier daté du 31 janvier 1985 adressé au cardinal Siri, archevêque de Gênes, le cardinal Joseph Ratzinger, successeur d'Alfredo Ottaviani à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, confirme que leur diffusion ne serait pas opportune »[19]. Il écrit à ce propos L'Index conserve toute sa valeur morale, par laquelle il n'est pas opportun de diffuser ou de recommander une œuvre dont la condamnation n'a pas été décidée à la légère mais pour des raisons mûrement réfléchies, afin de neutraliser les dommages qu'une telle publication peut causer aux fidèles les plus naïfs ». L'année suivante, en avril 1993, l'Église catholique se prononce de nouveau à propos de Maria Valtorta, après l'interdiction de publier dès 1949, la mise à l'Index en 1960 et la lettre du cardinal Ratzinger en 1985. De nouveau, la Congrégation pour la doctrine de la foi répète que les visions » et les dictées » qu'aurait reçues Maria Valtorta ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». À l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». .... Depuis lors, plusieurs théologiens catholiques, dont le prêtre jésuite Mitch Pacwa[14], ont réexpliqué pour quelles raisons l'Église catholique a clairement condamné, à plusieurs reprises, l'ouvrage de Maria Valtorta. Ils ont relevé de nombreuses et graves incohérences théologiques, incompatibles avec le dogme catholique par exemple, le péché originel » est décrit comme une scène d'attouchements sexuels ou encore Maria Valtorta désigne Jésus-Christ sous le nom de l'Homme-Dieu » alors que pour le catholicisme il est Dieu fait homme »[32]. Sur un plan plus anecdotique, l'ouvrage présente des anachronismes, par exemple l'usage de tournevis à l'époque christique. L'Église catholique n'est jamais revenue sur cette condamnation, prononcée au minimum sept fois en 1949, 1959, 1960, 1961, 1985 et deux fois en 1993. Selon l'éditeur En 1985, le fils de Michele Pisani, premier éditeur de Maria Valtorta, Emilio Pisani créé une société privée ad hoc, le Centro Editoriale Valtortiano CEV. Les statuts du CEV indiquent que la société a pour "vocation spécifique et prioritaire de développer, documenter et diffuser la connaissance de Maria Valtorta, de sa personne, de ses écrits, de ses idéaux, au moyen de l'impression et de la vente de ses œuvres littéraires". Le CEV parle du soutien de plusieurs ecclésiastiques de haut rang qu'aurait reçus L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, avant et après sa mise à l'Index. Ces témoignages ont été exclusivement publiés par le CEV et n'ont été confirmés par aucune autre source. " En espérant que cela vous aide à discerner. Je suis confiante en ce témoignage, car elle a lu les livres, et, franchement, l'histoire du tournevis, de la sexuelle pour la chute d'Adam et Eve..... moi aussi en lisant parfois je ressemblais un trouble... J'ai confiance en l'Esprit Saint qui me parle. C'est Lui aussi qui m'a fait sentir que Luz de Maria est un faux prophète....Maintenant vous êtes libre. Vous êtes responsable et adulte,Je vous salueBonjour Evelyne,Il est trop tard pour que je réponde ce soir, je vous lirai attentivement demain dans l'après-midi et je vous répondrai à ce moment-là Je retire juste la balise Code [mod] dans votre message qui est réservé à la modération, et je la remplace par la balise [quote].Eventuellement, je diviserai le sujet pour ne pas faire trop de hors sujet lié au fil je poste ma réponse complète ce vendredi Bonjour Evelyne,Avant de commencer, je tiens à vous dire que je respecte votre point de vue et votre opinion sur Maria Valtorta. C’est tout à fait votre droit de ne pas croire en ses ce qui me concerne, je n’arrêterai pas de publier les Cahiers ni de défendre ses écrits. Tout simplement parce que cette Oeuvre m’a vraiment permis d’avoir une spiritualité saine, équilibrée, totalement abandonnée à l’Eglise ne saurai expliquer à quel point ses écrits m’ont plongée en Jésus et Marie. Je ne saurai expliquer également à quel point ils m’ont donné des racines profondes dans la foi savez, j’ai découvert Maria Valtorta vers l’âge de mes 18 ans et, sans vouloir critiquer le catéchisme d’aujourd’hui, je ne savais rien. Je savais que Jésus était mon Seigneur et mon Dieu, que Marie était sa Mère, que Dieu était trinitaire, et je savais les grandes vérités de foi. Mais c’était tout. J’étais une catholique de bonne foi, qui avançait main dans la main avec Jésus et Marie, mais je n’avais aucune connaissance religieuse, j’étais juste une petite » du troupeau de Jésus. Ma seule qualité, c’était peut-être de cultiver ma foi en mon cœur et de profondément aimer le Seigneur, comme les simples peuvent le faire. Mais je n’avais rien d’autre et je n’avais pas même d’affection pour l’Eglise. Saint Jean-Paul II aurait pu parler à mon cœur mais il est mort bien trop tôt pour que je le comprenne, et Benoît XVI me paraissait vieux ». Ce n’est qu’à partir de François que ma vision a changé, peut-être parce que j’étais plus mâture pour me pencher sur l’ l’aube de mes 18 ans, je ne connaissais que l’Evangile et quelques apparitions mariales. J’étais vierge de toute culture religieuse. C’est l’œuvre de Maria Valtorta qui m’a fait comprendre ce qu’était vraiment les sacrements, c’est l’œuvre de Maria qui m’a fait mieux percevoir l’amour immense que Jésus avait pour moi, c’est l’œuvre de Maria enfin qui m’a permis d’entrer plus profondément dans l’Evangile. Cette Œuvre n’écarte pas les âmes de l’Ecriture Sainte, mais elle nous fait au contraire comprendre à quel point un seul petit verset peut être source de grâces et de âmes qui me lisent régulièrement savent peut-être que je peux parler avec assurance de certains sujets spirituels, qui ne sont pas toujours évidents. Mais mes connaissances, ma vision des choses, mes réponses, elles ne viennent pas de moi et de ma petite science, elles viennent de deux sources l’Evangile, que je rabâche depuis ma naissance, et l’Oeuvre de Maria Valtorta. L’Esprit m’aide également bien sûr en tout cas j’espère, et j’ose espérer que, si je faisais fausse route, Emmanuel et d’autres amis du forum me reprendraient avec douceur et fermeté. Je ne peux m’écarter de cette Œuvre et encore moins la renier car j’ai tout reçu d’elle une meilleure compréhension de la foi, une meilleure compréhension des Evangiles, une meilleure compréhension de mon Seigneur et Maître. Bon, bien sûr, il n’y a pas eu que Maria Valtorta, il y a eu une gradation dans mon évolution spirituelle, mais elle est clairement la pierre angulaire qui m’a permis de devenir celle que je suis aujourd’hui. Ou plutôt Jésus est la pierre angulaire qui m’a permis de grandir et il m’a littéralement mis L’Evangile tel qu’il m’a été révélé dans les mains pour que je me nourrisse d’une façon spéciale à cette Œuvre. Il savait que j’étais assoiffée parce qu’on ne m’apprenait rien de concret sur la foi, et il savait que je boirais à l’eau de son Cœur, comme un bébé boit au sein de sa mère. Et de fait, j’étais une page blanche quand j’ai ouvert le premier tome. C’est Lui qui a écrit tout le spiritualité d’aujourd’hui est valtortienne, tant cette Œuvre m’a marquée. Mais je ne suis pas non plus fermée que sur Maria Valtorta, il y a énormément de mystiques et de saints que je veux découvrir Gabrielle Bossis, saint Padre Pio, sainte Faustine, et bien d’autres encore. L’Eglise regorge de trésors, et moi qui suis une fervente lectrice, j’ai hâte de découvrir tous ces beaux écrits qu’elle nous recommande de poste la seconde partie de mon message dans un second temps, je m'attarderai plus sur le commentaire de Youtube Fraternellement,AnayelEvelyn,Concernant le commentaire de Youtube que vous avez tiré, j’ai l’impression qu’il s’attarde plutôt sur les faits qui entourent la publication de l’œuvre. Or, il faut resituer ces Maria Valtorta, Marie d’Agreda et Anne-Catherine Emmerich Il semble qu'elle est en contradiction sur de nombreux points avec d'autres mystiques.. qui elles, sont reconnues par l'Eglise. Lisez plutôt Anne Catherine Emmerich, Marie d'Agreda, Sainte Brigitte de Suède.. etc.. Les écrits d’Anne-Catherine Emmerich et Marie d’Agreda ne sont pas aussi fiables que ceux de Maria m’ la première, Clemens Brentano, qui recueillait ses visions, a cru bon d’enrichir les visions par ses propres déductions. Des faits, des discours, des attitudes semblent avoir été ajoutés à l’écrit cardinal José Saraiva Martins déclare La bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont l’authenticité soit sûre. Les autres écrits, qui lui sont attribués par erreur, ont des origines diverses les “visions” de la Passion du Christ ont été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre ''La douloureuse passion de Notre Seigneur Jésus-Christ''. […] Les œuvres en discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse. Maria Valtorta n’a jamais retravaillé ses écrits elle annotait les copies dactylographiées ou ajoutait des réflexions dans la marge. Il n’y a donc pas eu de “pollution extérieure” par un tiers, si tant est qu’on accepte l’idée qu’il s’agisse d’une révélation Marie d’Agreda, ses écrits ne sont pas non plus aussi fiables que ceux de Valtorta parce qu’elle écrit ses visions dix ans plus tard, et elle en vient à brûler son manuscrit à la demande d’un de ses confesseurs. Elle réécrit ensuite son oeuvre. Elle a certainement fait de son mieux, mais nous qui ne sommes que des créatures, je n’ose imaginer l’ampleur de la tâche pour se rappeler tout ce qu’elle a vu. Les vicissitudes de la narration des visions, notamment la distance entre leur rédaction et les visions initiales, ainsi que les pressions psychologiques auxquelles Marie d'Agréda fut soumise, ont introduit des éléments de l'époque comme le confirmera Jésus à Maria Valtorta, une autre voyante "S’il faut répéter toute une série de visions en ne les ayant plus sous les yeux, après un long intervalle de temps, il retombe sans cesse dans sa propre personnalité et dans les habitudes de son époque". De là trois défauts - un langage artificiellement recomposé, - une abondance en superstructures, - avec une superfétation du merveilleux. Pour ce qui concerne Maria Valtorta, elle écrit instantanément ce qu’elle voit, et si elle contemple une seconde fois la vision, elle l’écrit une nouvelle fois sans retoucher à la vision ne veut pas dire que Anne-Catherine Emmerich et Marie d’Agreda ne doivent pas être lues, au contraire, elles sont une sources d’édification, mais en termes de fidélité » et véracité » des faits, c’est Maria Valtorta qui témoigne le plus fidèlement ce qu’elle a ne me prononce pas sur Brigitte de Suède que je ne connais pas du tout mais j’ai déjà lu quelques extraits de son oeuvre et je les avais bien tout cela pour dire que certes, on peut tout à fait lire Anne-Catherine Emmercih et Marie d’Agreda, mais leurs oeuvres n’ont pas leur perfection qu’elles avaient au tout début quand elles voyaient les visions. On ne retrouve pas ce défaut chez Maria Valtorta, puisqu’elle écrit sur-le-champ ce qu’elle voit, sans retoucher à ses visions. Puisque ces trois mystiques ont eu des conditions d’écriture différentes, il ne faut pas s’étonner qu’on retrouve des contradictions entre informations, voilà les deux sources que j’ai été consultées pour répondre à ce sujet je recommande ce fil La mise à l’Index En 1949 l'ouvrage est examiné par la Congrégation pour la doctrine de la foi appelée alors Saint-Office en charge de ces questions. Loin de recevoir l'imprimatur, il est interdit de publication, comme l'indique l'article de L'Osservatore Romano en date du 6 janvier 1960 Il y a environ dix ans [donc environ 10 ans avant 1960] il circulait d'épaisses pages dactylographiées qui contenaient des prétendues visions et révélations. À ce moment-là l'Autorité Ecclésiastique compétente avait prohibé l'impression de ces pages dactylographiées et avait commandé qu'elles fussent retirées de la circulation[12]. » J’aurais bien aimé savoir de quel article était tiré cet extrait, mais ce n’est pas grave. Si jamais ça a été repris de Wikipédia, j’attire quand même l’attention sur le fait qu’il y a quelques personnes qui censurent cette page, sans accepter quoi que ce soit qui appuie l’œuvre. Pour ce qui concerne l’interdiction de 1960, il faut bien savoir que - L’œuvre de Maria Valtorta ne fut condamnée que pour une raison disciplinaire, le défaut d’imprimatur, et non dogmatique. Cet imprimatur n’est plus formellement requis pour de telles œuvres. - L’œuvre a été examinée et certifiée par des autorités compétentes sur les plans dogmatique, théologique, biblique et exégétique. - Ses soutiens se recrutent dans la sphère des Pontifes et des saints. L’ouvrage de Maria Valtorta fut censurée au titre de l’article 1385, paragraphe 1, § 2 du Code de droit canonique de 1917, en vigueur au temps de Maria Valtorta. Il stipulait qu’aucun livre touchant à un sujet religieux ne peut être édité sans imprimatur. Hors c’était le cas de la vie de Jésus de Maria Valtorta qui ne pouvait fournir une attestation écrite dans ce sens. Il s’agit d’une condamnation disciplinaire et non doctrinale. Les condamnations doctrinales sont régies par un autre article du code le § 1399. On imagine mal d’ailleurs que des souverains Pontifes, des cardinaux, des théologiens et des biblistes aient pu soutenir une œuvre contraire à la foi, voire même futile ou nocive. Cela est du simple bon sens. La censure intervient en décembre 1959 plus de trois ans après la publication du premier tome juin 1956. Il faut dire qu’entre-temps le Pape Pie XII, qui avait encouragé la publication, était mort ceci explique cela. Benoit XVI et Maria Valtorta En ce qui concerne les œuvres de Maria Valtorta, dans un courrier daté du 31 janvier 1985 adressé au cardinal Siri, archevêque de Gênes, le cardinal Joseph Ratzinger, successeur d'Alfredo Ottaviani à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, confirme que leur diffusion ne serait pas opportune »[19]. Il écrit à ce propos L'Index conserve toute sa valeur morale, par laquelle il n'est pas opportun de diffuser ou de recommander une œuvre dont la condamnation n'a pas été décidée à la légère mais pour des raisons mûrement réfléchies, afin de neutraliser les dommages qu'une telle publication peut causer aux fidèles les plus naïfs ». Dans ce cas-là, vous ne savez pas la réaction de Benoît XVI dans les années 90. Je mets un extrait ici Il [Benoît XVI] lisait volontiers l’Homme Nouveau, un magazine dirigé alors par Marcel Clément. L’abbé André Richard y publiait régulièrement des articles très favorables à la mystique italienne. Ce qui donna l’occasion au cardinal Ratzinger d’intervenir. Mais le mieux est d’écouter Geneviève Esquier, journaliste à Marie de Nazareth raconter les faits dont elle fut témoin directe Quand j'étais journaliste à L'Homme Nouveau, dans les années 90, nous publiions des articles très positifs sur Maria Valtorta, jusqu'au jour où le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a écrit à Marcel Clément, directeur du journal qu'il connaissait bien, pour lui demander de suspendre les articles sur Valtorta, au motif qu'il y avait quelques doutes sur l'orthodoxie de ses propos, notamment en matière de théologie du mariage. Il se demandait s'il n'y avait pas quelques relents de jansénisme chez elle et voulait prendre le temps d'étudier ses écrits. Marcel Clément a réuni la rédaction du journal pour nous annoncer que non seulement pendant un temps indéfini, on ne publierait plus rien sur Maria Valtorta, mais qu'on suspendait aussi la vente de ses livres à la librairie de l'Homme Nouveau, où on en vendait beaucoup ! À peu près un an plus tard, le cardinal Ratzinger a à nouveau écrit à Marcel Clément pour le remercier de son obéissance et pour lui dire qu'il pouvait reprendre la publication et la vente des ouvrages de Valtorta, car ils ne contenaient rien qui aille contre la doctrine de l'Église. Pour info, le cardinal Ratzinger était un lecteur très assidu de l'Homme Nouveau. Hélas, je ne possède pas copie de cette lettre qui doit se trouver dans les papiers de Clément, ou même encore dans les dossiers de l'Homme Nouveau. Mais j'en ai été le témoin oculaire et auditif ! La rédaction de Marie de Nazareth rajoute nous recherchons cette lettre actuellement dans les archives de l’Homme Nouveau, mais le témoignage est très fiable ». Effectivement, il est corroboré par une autre personne qui souhaite cependant rester Nihil obstat du Préfet de la Congrégation pour la foi a été confirmée par Mgr Roman Danylak administrateur apostolique de l’Église gréco-catholique pour l’est-canadien le cardinal Ratzinger, écrit-il, en lettres privées, a reconnu que cette œuvre est exempte d'erreurs de doctrine ou de morale » [5]. Pour lire la position de Benoit XVI, il faut aller ici Emilio Pisani, le péché originel et l’expression de l’Homme-Dieu » À l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». .... Depuis lors, plusieurs théologiens catholiques, dont le prêtre jésuite Mitch Pacwa[14], ont réexpliqué pour quelles raisons l'Église catholique a clairement condamné, à plusieurs reprises, l'ouvrage de Maria Valtorta. Ils ont relevé de nombreuses et graves incohérences théologiques, incompatibles avec le dogme catholique par exemple, le péché originel » est décrit comme une scène d'attouchements sexuels ou encore Maria Valtorta désigne Jésus-Christ sous le nom de l'Homme-Dieu » alors que pour le catholicisme il est Dieu fait homme »[32]. Pour la première partie de la citation, je réponds ceci Les auteurs de la note rappellent que Mgr Tettamanzi adressa le 6 mai 1992 une lettre à Emilio Pisani, l’éditeur de Maria Valtorta, dans laquelle il lui demandait pour le bien des lecteurs et dans l’esprit d’un authentique service de la foi de l’Église, de déclarer clairement dès les premières pages que les “visions” et les “dictées” reproduites ne peuvent pas être considérées d’origine surnaturelle, mais comme de simples formes littéraires que l’auteur a utilisé pour raconter, à sa façon, la vie de Jésus ».Cependant, ils ne disent pas que M. Pisani répondit à Mgr Tettamanzi par écrit ne pas avoir l’autorité de déclarer de lui-même que les “visions” et les “dictées” pouvaient être d’origine surnaturelle ou non, mais être prêt à imprimer sur tous les volumes une telle déclaration si elle était établie de manière officielle par l’autorité ecclésiastique compétente. Il n’obtint jamais de réponse.Donc, M. Pisani n’a pas manqué à son devoir. Qu’on me cite explicitement où le péché originel est décrite comme une scène d’attouchements sexuels. Moi qui ai lu toute l’œuvre, je n’ai jamais lu ce l’expression de l’Homme-Dieu, il n’y a rien de contradictoire en cela, puisque Jésus est vrai Homme et vrai Dieu. En tout cas, je ne vois pas où est le problème... V. Le tournevis Sur un plan plus anecdotique, l'ouvrage présente des anachronismes, par exemple l'usage de tournevis à l'époque christique. Je ne connais pas cette histoire de tournevis. J’ai retrouvé ceci sur le site On trouve, sous la plume de Maria Valtorta, des mots anachroniques certains sont dus à la traduction française interprétative, par exemple "jockey" à la place du mot original "aurige". Le traducteur a voulu, de bonne foi, "acculturer" dans le monde contemporain les visions du passé. Sur ce principe, il emploie aussi des mots comme "usine" à la place "d'atelier". Chaque fois que nous l'avons pu, nous avons restitué le mot original après l'avoir vérifié dans la version italienne de référence. D'autres sont impropres comme "tournevis". Maria Valtorta décrit les scènes qu'elle voit. Manquant du terme technique exact, il lui arrive d'utiliser l'analogie "qui ressemble à...", avec les mots de sa qui ressemble à un tournevis est probablement un ciseau à bois, une gouge ou un bédane à cette époque les outils du charpentier ressemblaient beaucoup à ceux de notre époque. Comme il s'agit des mots mêmes de Maria Valtorta, nous les avons laissé tel quel. Au lecteur de se faire sa propre La traduction française n’est pas parfaite sur le forum Maria Valtorta, un membre a relevé que le mot “animo” et “anima” qui ont deux sens différents en italien étaient traduits par “âme”, alors qu’on devrait probablement distinguer “âme” et “esprit”VII. Sept condamnations ? L'Église catholique n'est jamais revenue sur cette condamnation, prononcée au minimum sept fois en 1949, 1959, 1960, 1961, 1985 et deux fois en 1993. Je me permets de taguer Valtortiste91 car cette affirmation me semble erronée. S’il y avait eu sept condamnations, officieuses ou officielles, je crois que les plus grands défenseurs de l’œuvre le erreur de ma part, il n’y a pas eu de condamnation officielle de l’Eglise d’un point de vue doctrinal et théologique. Comme je l’énonçais plus haut, l’Index portait sur un défaut d’imprimatur c’est-à-dire une autorisation d’imprimer. Le reste concerne surtout des avertissements de l’Eglise qui se remet à la conscience mâture des fidèle ». Même le récent avertissement de la CEF ne condamne pas le contenu spirituel de l’ aux observations de l’Osservatore Romano, il y vraiment moyen de remettre leurs contestations dans le contexte de l’ Le CEV et les prêtres qui soutiennent l’Oeuvre Selon l'éditeur En 1985, le fils de Michele Pisani, premier éditeur de Maria Valtorta, Emilio Pisani créé une société privée ad hoc, le Centro Editoriale Valtortiano CEV. Les statuts du CEV indiquent que la société a pour "vocation spécifique et prioritaire de développer, documenter et diffuser la connaissance de Maria Valtorta, de sa personne, de ses écrits, de ses idéaux, au moyen de l'impression et de la vente de ses œuvres littéraires". Le CEV parle du soutien de plusieurs ecclésiastiques de haut rang qu'aurait reçus L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, avant et après sa mise à l'Index. Ces témoignages ont été exclusivement publiés par le CEV et n'ont été confirmés par aucune autre source. " En espérant que cela vous aide à discerner. Je peux citer trois prêtres qui défendaient l’oeuvre - Mgr René Laurentin- Le Père Yannick Bonnet ;- Le frère Benjamin de Don Bosco, d’ailleurs, vous retrouvez son témoignage sur n'est pas facile de devoir, souvent, répéter et rétablir les faits face à tant d'affirmations issues de rumeurs ou de faits déformés et partagés sans pourtant une nécessité afin que la Vérité soit Anayel, d'abord pour ton témoignage personnel, si fort et si important, et ensuite pour ce travail pour rétablir les lutte des anges et des démons dans les évènements du est le modèle de la vie 19 juin Je fais précéder la transcription de deux mots d’explication. J’étais en train de prier; il était midi et je priais encore parce que, au cours des six heures de la matinée, j’avais été interrompue si souvent que je n’avais pas pu terminer mes oraisons matinales. La dernière interruption la visite d’une jeune maman angoissée. Bref, il était midi et je n’avais pas pu me concentrer en paix pendant dix minutes d’ que je pratiquais abondamment la patience je pensais, pour me consoler, aux paroles entendues très tard hier soir, et je me promettais de les copier [1] pour apporter un peu de douceur à mon cœur. Car ce sont des paroles d’une très haute suavité. J’en ai encore l’âme toute parfumée. Au lieu de cela, voilà que je dois interrompre ma prière pour écrire ce que je vais copier maintenant et qui me semble être la réponse à une de vos questions, formulée dans une lettre, question à laquelle je ne pensais plus. Et maintenant que j’ai commencé par ce prologue, je continue, copiant d’abord les paroles d’aujourd’hui et puis celles d’hier soir. Jésus dit "Il y a quelques jours, le Père Migliorini a écrit qu’il était perplexe face à la véritable source de l’actuel fléau "parce qu’un règne divisé en lui-même n’est plus un règne [2]". Je montrerai au Père que cela est possible, la division étant purement apparente. Lucifer, dans ses manifestations, a toujours essayé d’imiter Dieu. Tout comme Dieu a donné à chaque nation son ange tutélaire, ainsi Lucifer lui a donné son démon. Mais comme les différents anges des nations obéissent à un seul Dieu, ainsi les différents démons des nations obéissent à un seul donné par Lucifer dans l’évènement présent aux divers démons ne change pas selon les états. C’est un seul et même ordre pour tous. D’où on peut comprendre que le règne de Satan n’est pas divisé et donc ordre peut être énoncé de la façon suivante "Semez l’horreur, le désespoir, les erreurs pour que les peuples se détachent de Dieu en le maudissant". Les démons obéissent et sèment horreur et désespoir, éteignent la foi, étranglent l’espoir, détruisent la charité. Sur les ruines, ils sèment la haine, la luxure, l’athéisme. Ils sèment l’enfer Et ils réussissent car ils trouvent le terrain déjà propice. Mes anges aussi luttent pour défendre le pays que je leur ai assigné. Mais mes anges ne trouvent pas un terrain propice. Ils sont donc perdants face à leurs ennemis infernaux. Pour vaincre, ils devraient être aidés par des esprits vivant dans et pour le bien. Vivant en moi. Ils en trouvent. Mais ils sont trop peu nombreux par rapport à ceux qui ne croient pas, qui n’aiment pas, qui ne pardonnent pas, qui ne savent pas souffrir. Il convient de le répéter "Satan a demandé de vous passer au crible [3]". Et le crible révèle que la corruption existe comme au temps du déluge, corruption aggravée par le fait que vous avez eu le Christ et son Église, tandis qu’au temps de Noé ce n’était pas le cas. Je l’ai déjà dit [4] et je le répète "C’est une lutte entre le Ciel et l’Enfer". Vous n’êtes qu’un paravent mensonger. Derrière vos troupes se battent les anges et les démons. Derrière vos prétextes se cache la vraie raison la lutte de Satan contre le Christ. C’est une des premières sélections de l’humanité, dont la dernière heure approche, pour séparer la moisson des élus de la moisson des réprouvés. Malheureusement, la moisson des élus est maigre comparée à l’autre. Quand le Christ viendra pour vaincre l’éternel adversaire dans son Prophète, il en trouvera peu qui soient marqués par la Croix dans leur esprit." Et voici les paroles d’hier soir. Jésus dit "Pour obtenir les véritables fruits de l’Eucharistie, il ne faut pas la considérer comme un épisode qui se répète à des moments plus ou moins éloignés, mais en faire la pensée de base de sa en pensant à Moi-Eucharistie qui m’apprête à venir ou qui suis venu en vous, faisant de cette rencontre un présent continu qui dure aussi longtemps que dure votre vie. Ne pas vous séparer de moi dans votre esprit, œuvrer dans le rayon qui jaillit de l’Eucharistie, ne jamais sortir de son orbite comme des planètes qui tournent autour du soleil et vivent grâce à lui. En cela aussi je te propose Marie comme modèle. Son union avec moi doit être le modèle de ton union avec moi. La vie de Marie, ma Mère, fut entièrement eucharistique. La vie de Maria, la petite victime, doit être entièrement eucharistique. Si Eucharistie signifie communion, Marie vécut eucharistiquement pendant presque toute sa vie [5]. Car j’étais en ma Mère avant d’être au monde comme homme. Et je ne cessai point d’être en elle lorsque je ne fus plus de ce monde comme homme. Nous ne nous sommes plus séparés du moment où l’obéissance fut sanctifiée jusqu'à la hauteur de Dieu et où je devins chair dans son sein si pur que les anges, en comparaison, le sont moins, si saint qu’aucun ciboire pour m’accueillir n’est tel. Seulement dans le sein de Dieu y a-t-il une sainteté plus parfaite que celle de Marie. Elle est, après le Dieu Unique en Trois Personnes, la Sainte des vous était accordé, à vous mortels, de voir la beauté de Marie telle qu’elle est, vous en seriez ravis et sanctifiés. Il n’y a pas de comparaison dans l’Univers qui serve à vous dire ce qu’est ma Mère. Soyez saints et vous la verrez. Et si voir Dieu est la joie des bienheureux, voir Marie est la joie de tout le Paradis. Car en elle, non seulement se délectent les chœurs des anges et la foule des saints, mais le Père, le Fils et l’Esprit Saint la contemplent comme l’œuvre la plus belle de leur Trinité d’amour. Nous ne nous sommes jamais séparés. Elle aspirait à moi, avec toute la force de son cœur virginal et immaculé, en attendant le Messie qui avait été promis. Communion très pure de désir qui m’attirait les profondeurs du Ciel. Communion encore plus vive du moment de la bienheureuse annonciation jusqu’à l’heure de ma mort sur la croix. Nos esprits étaient toujours unis par l’amour. Communion d’amour très intense et d’immense douleur pendant mon martyre et aux jours de ma sépulture. Communion eucharistique après la glorieuse Résurrection et l’Ascension, jusqu’à l’Assomption qui fut l’éternelle union de la Mère très pure et du Fils divin. Marie fut l’âme eucharistique parfaite. Elle savait retenir son Dieu par un amour ardent, une pureté superangélique, une adoration continue. Comment aurais-je pu me séparer de ce cœur qui vivait de moi ? Je restais même après la consommation des espèces. Les paroles que je dis à ma Mère pendant les trente-trois ans où je fus son fils sur la terre ne sont rien comparées aux entretiens que je-Eucharistie eus avec Elle-Ciboire. Mais ces paroles-là sont trop divines et trop pures pour qu’esprit humain puisse les connaître et bouche humaine les répéter. Dans le temple de Jérusalem, seul le prêtre entrait dans le Saint des Saints où se trouvait l’Arche du Seigneur. Mais dans le temple de la Jérusalem céleste, moi seul, Dieu, j’entre et connais les secrets de l’Arche très sainte qu’est Marie, ma d’imiter Marie. Et puisque c’est une chose trop ardue, demande à Marie de t’aider. Ce qui est impossible à l’être humain est possible à Dieu, et très possible si on le demande en Marie, avec Marie, par Marie."[1] Voir la note de bas de page n° 4 dans la dictée du 7 juin 1943.[2] Cf. Luc 11, 17-18.[3] Cf. Luc 22, 31.[4] Dans la dictée du 4 juin 1943Source don du Coeur de Jésus Le 20 juinLa Sainte Trinité [1] Jésus dit "Maintenant que tu as vu [2], as-tu compris ce qu’est l’Eucharistie? C’est mon Cœur que je vous distribue. Je ne pouvais vous faire un don plus grand et plus aimant.[3] Quand vous recevez la Communion, si vous saviez me voir, moi qui vous donne mon cœur, n’en seriez-vous pas émus ? La foi devrait être très forte, et très forte la charité pour vous le faire voir. Cette vision mentale ne devrait pas constituer un don exceptionnel de ma part, mais devrait être la règle, la douce règle. Et ce serait la règle si vous étiez réellement mes disciples. Alors [4] vous me verriez et vous m’entendriez prononcer les paroles de la consécration sur le pain et sur le vin, rompre et distribuer le pain, vous l’offrant de mes propres mains [5]. Mon prêtre disparaîtrait parce que je me superposerais à lui pour vous dire "Voici le Corps du Seigneur Jésus Christ, mon Corps qui doit vous garder pour la vie éternelle". Et à la lumière de l’amour vous verriez que je vous offre mon propre cœur, la partie éminemment parfaite de mon corps très parfait, celle dont jaillit la charité même. J’ai fait cela par amour pour vous je me suis donné moi-même. Et j’ai fait cela pour toi aujourd’hui j’ai soulevé le voile du Mystère et je t’ai fait connaître comment je viens à vous, comment je me donne à vous, ce que je vous donne de moi, même si vous ne savez pas voir et comprendre. C’est assez pour aujourd’hui. Il n’y a pas d’autres mots à dire. Regarde et adore."[1] L’auteur note au crayon dans la marge Écrit avant la Communion et interrompu par sa venue se référant au père Migliorini.[2] Ceci est expliqué dans le texte du 23 juin.[3] CEC § 1374 - Le mode de présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique. Il élève l’Eucharistie au-dessus de tous les sacrements et en fait "comme la perfection de la vie spirituelle et la fin à laquelle tendent tous les sacrements" S. Thomas d’A., s. th. 3, 73, 3. Dans le très saint sacrement de l’Eucharistie sont "contenus vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang conjointement avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent, le Christ tout entier" Cc Trente DS 1651. " Cette présence, on la nomme réelle’, non à titre exclusif, comme si les autres présences n’étaient pas réelles’, mais par excellence parce qu’elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier " MF 39.L’âme, citerne de grâce dans le désert. Le péché de l’avarice 21 juin Jésus dit "Dans les pays d’Orient, il n’est pas inusité de trouver de grandes citernes d’eau situées justement à des endroits si arides qu’on s’étonne d’y trouver autant d’eau. Elles sont alimentées par des veines secrètes, enfouies sous le sable ou les roches calcaires qui distillent depuis des siècles cette richesse bénie dans d’énormes réservoirs séculaires. Tout autour il y a des palmiers et d’autres plantes, bien vertes car elles bénéficient de l’humidité que dégage le sol. Cette végétation garde l’eau fraîche et la protège du soleil brûlant qui dessèche tout dans les environs. Les citernes sont la bénédiction des déserts. La bonté du Créateur a mis ces veines d’eau dans les profondeurs du sol par pitié des humains et il continue de les alimenter depuis le premier jour de la Terre. Les caravanes affluent à ces citernes, les animaux du désert y accourent, et il n’est pas rare qu'un petit village s’élève tout près dans la fraîcheur de l’oasis, village dont on peut dire qu’il vit grâce à l’eau qui y coule. Je vais maintenant tirer une comparaison pour l’âme. La citerne qui recueille les eaux pour son bien et le bien d’autrui est l’âme qui sait accueillir la grâce qui coule en elle, intarissable, par la bonté de Dieu. Sa propre vie et celle des autres, qui sont en contact avec elle, en profitent et deviennent luxuriantes de fruits éternels, tandis que les plus déshérités, les malheureux qui ne savent pas faire bon usage de la grâce, les prodigues qui la gaspillent, les coupables qui la perdent peuvent, au contact de cette âme, s’en nourrir, s’en abreuver et réfléchir à combien douce est l’eau du Seigneur; ils sont portés à répéter le cri de la Samaritaine Seigneur, donne-moi de cette eau’ [1]. Crois qu’en vérité, si quelqu’un me demandait à boire, je lui donnerais tout de suite, fût-il le plus grand des pécheurs, l’eau vive de la grâce. Mais une réflexion s’impose. Qu’arriverait-il si l’eau que distillent les profondeurs de la terre trouvait une citerne aux bords endommagés ? L’eau déborderait et se perdrait dans le sol, formant de la boue dont ne jouiraient que les animaux visqueux et les insectes nuisibles. Les gens de ces contrées arides prennent grand soin de leurs citernes et ils en réparent les érosions pour que pas même une goutte du précieux élément ne se perde. Pour que la grâce remplisse ton âme, fais bien attention à ce que rien n’endommage ton esprit. Les défaillances de la fidélité à la grâce sont autant d’attentats à l’intégrité de la citerne mystique dans laquelle je verse sans cesse l’eau qui jaillit d’une source de vie et qui donne la vie. Donc, grande attention et grande fidélité. De plus, grande humilité. Les plantes vertes qui poussent avec luxuriance grâce à l’humidité du sol et qui servent à garder l’eau fraîche, empêchant le soleil de la faire évaporer, sont l’humilité elle se fait luxuriante dans l’âme qui sait cultiver la grâce et sa luxuriance empêche le soleil de l’orgueil de consumer l’eau si précieuse. Et puis, grande charité. La citerne ne vit pas pour elle-même. Elle vit pour les autres, elle a été créée pour les autres. Autrement son existence serait inutile. L’âme que je comble de mes dons de grâce doit se réjouir que tous viennent puiser en elle. Ne commets pas le vilain péché de l’avarice spirituelle en voulant thésauriser pour toi seule les richesses que je te donne. Je te les donne gratuitement, mais tu dois les partager généreusement avec les autres. Pour ce qui est des prières et des souffrances, tu le fais, mais pour ce qui est de mes paroles, tu es d’une avarice honteuse Débarrasse-toi de ce défaut. J'ai parlé aux foules; je n’ai pas chuchoté seulement à l’oreille des amis. J’ai parlé aux amis et aux ennemis, aux Juifs et aux Gentils, à quiconque venait dans le rayon de ma voix. J’entends bien que ce que je dis à mes amis maintenant ne reste pas trésor enfoui par l’avare. Ce serait un manque à la charité, lequel pourrait bien m’inciter à punir l’avare et le méfiant — avare, car il garde tout pour lui, méfiant, parce qu’il croit que je n’ai pas d’autres monnaies à donner. Mes richesses sont telles que les firmaments ne suffiraient pas à les contenir. Elles se renouvellent à chaque instant, à chaque battement, en termes humains, de ce grand cœur qui est le pivot de notre Trinité. Vie intarissable, création continue, renouvellement donc avec libéralité ce que je te donne. Avec charité, avec générosité, avec humilité. Ces paroles divines qui coulent en toi sont une lame à deux tranchants. Sur l’un se trouve l’humilité, sur l’autre, l’orgueil. Un tranchant donne la vie, l’autre donne la mort. Car chaque don de Dieu oblige celui qui le reçoit à une plus grande perfection; il risque, dans le cas contraire, d’appesantir le jugement de Dieu sur sa tête. À celui à qui il a été beaucoup donné, beaucoup sera demandé [2]. Grande humilité, donc. Donne anonymement comme je donne gratuitement. Par justice pense que rien n’est à toi, mais tout est à moi. Par respect souviens-toi que ce sont les paroles de Dieu et il serait indécent de les faire passer pour tiennes. Par vérité dire qu’elles sont de toi serait un mensonge. Et maintenant, va prier. Je te donne ma paix." Maintenant, c’est moi qui parle il est 8h45 du matin. J’étais en train de prier; je venais à peine de commencer lorsque ceci est arrivé. Pour m’épargner un peu de peine, parce que j’ai très mal au dos, j’ai écrit directement dans le cahier [3] . De toute façon, vous [4] m’avez promis d’en faire une copie. Comme vous voyez, n’ayant pas été dérangée par des bavardages inutiles, j’ai pu écrire sous dictée et, hormis un mot mal écrit en première page, et que j’ai refait, il n’y a pas de ratures. Cette parabole des eaux me plaît beaucoup. Elle me rafraîchit l’âme et la chair, brûlante de fièvre tout comme l’âme qui a toujours peur de se tromper. J’ai effectivement un peu d’avarice spirituelle et je me dépouille à contrecœur des dons que me fait le bon Jésus. J’ai l’impression de m’arracher un morceau de cœur et de le jeter sous les pieds d’autrui [5]. Mais je m’en corrigerai. Comme vous voyez, de mon lit, la main dans celle de Jésus, j’ai fait un beau voyage dans les pays du sud. Jamais je n’aurais pu me l’imaginer quand je me suis réveillée ce matin d’un sommeil court et interrompu... Jésus sait que j’aime voyager et il m’a transportée parmi les palmiers et les gazelles.[1] Cf. Jean 4, 15.[2] Cf. Luc 12, 48.[3] Voir la note n° 4 du 7 juin.[4] Le père Migliorini.[5] Dans les notes du 13 mai Maria explique au père Migliorini les raisons de sa difficulté à partager ses expériences jamais perdre Dieu de vueLe 22 juin 23h30. Jésus dit "Un des secrets pour atteindre à la sainteté est le suivant ne jamais détourner l’esprit d’une pensée qu’il doit soutenir toute la vie, celle de Dieu. La pensée de Dieu est comme la note sur laquelle on entonne le chant de l’âme. As-tu remarqué les artistes ? Ils bougent, vont et viennent, et ils ne semblent jamais regarder en bas de la scène. Mais en fait, ils ne quittent jamais des yeux le maître de musique qui leur donne la mesure. L’âme aussi, pour ne pas se tromper ou être distraite — ce qui la ferait se tromper — doit tenir le regard fixé sur Dieu. Parler, travailler, marcher, mais sans que l’œil mental perde jamais Dieu de vue. Un deuxième point pour atteindre à la sainteté ne jamais perdre sa foi dans le Seigneur. Quoi qu’il arrive, croire que cela arrive par la bonté de Dieu. S’il s’agit d’une chose pénible, même mauvaise, et donc voulue par des forces étrangères à Dieu, penser que Dieu la permet par âmes qui savent voir Dieu n’importe où savent aussi changer toute chose en devises éternelles. Les choses mauvaises sont des devises qui n’ont pas cours. Mais si vous savez les prendre comme il faut, elles acquièrent cours légal et elles vous procurent le Royaume éternel [1]. C’est à vous de rendre bon ce qui ne l’est pas, de transformer les épreuves, les tentations, les malheurs — qui ruinent complètement les âmes déjà croulantes — en autant d’étais et de fondations pour ériger le temple qui ne meurt pas le temple de Dieu en vous dans le présent, le temple de la béatitude dans l’avenir, dans mon Royaume."[1] Dans l'Épître aux Romains 8, 28, Saint-Paul écrit "… Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu…"Source ciboire de l’Eucharistie et co-Rédemptrice par sa 23 juin 9h – 10h Jésus dit “Dans l’autre rencontre eucharistique, je t’ai fait voir ce qu’est l’Eucharistie. Aujourd’hui je vais te montrer une autre vérité eucharistique. Si l’Eucharistie est le cœur de Dieu [1], Marie est le ciboire de ce cœur. Regarde ma Mère, l’éternel ciboire vivant dans lequel descendit le Pain qui vient du Ciel. Quiconque veut me trouver, mais me trouver dans la plénitude de mes qualités, doit chercher ma Majesté, ma Puissance, ma Divinité dans la douceur, dans la pureté, dans la charité de Marie. C’est elle qui fait de son cœur le ciboire pour le cœur de son Dieu et du vôtre. Le Corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur. C’est une joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur. Avec le Fils, elle vous donne son cœur sans tache, ce cœur qui a aimé et souffert à un degré infini. L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait mérité — elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam — mais parce que, étant co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain [2], elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la femme qui conçoit un enfant elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour [3], elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ? Être saints ne signifie pas être exempts des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible. On exerce et on atteint la sainteté et la rédemption de toutes sortes de façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de péché. Marie et moi avons fait des misères de la nature humaine autant de poids de rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit rebelles à moi, si sourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur. Remercie donc Marie, qui me donne à toi avec un sourire de Mère, pour toute la douleur que lui a valu d’être ma Mère. Vous ne pensez jamais à dire merci à Marie dans le sein de laquelle je devins chair ! Cette chair que maintenant je vous donne pour vous nourrir à la vie assez contemple-moi et adore-moi, rayonnant dans l’Eucharistie, dans le trône vivant qu’est le sein de Marie, ma Mère très pure et la vôtre.” Maintenant c’est moi qui explique. Dimanche, non, le vendredi 18, il me semblait voir Jésus à côté de mon lit; je vous [4] en ai dit un mot. Mais il ne faisait rien. Le dimanche 20, avant que vous n’arriviez, pendant que vous étiez ici et après votre venue pour la Communion, il me semblait voir Jésus, non plus à côté de mon lit, mais au pied du lit, en train de me donner l’hostie. Mais il n’avait pas de pyxide [5] dans les mains il tenait son Cœur qu’il me donnait comme une hostie en se l’enlevant de la poitrine. Il était majestueux et infiniment doux. Puis, il m’expliqua le sens de cette vision. Vous l’avez sûrement trouvé dans le cahier [6] en date du 20 juin. Ce matin, je vois la Madone. Elle semble assise, elle sourit avec amour, mais tristement. Elle porte une mante [7] foncée qui lui descend de la tête, ouverte sur sa robe également foncée, on dirait brune. Au­tour de la taille, elle a une ceinture foncée. On dirait trois tons de brun. Sur la tête, sous la mante, elle doit avoir un voile blanc parce que j’en entrevois un filet blanc. Au milieu de sa poitrine rayonne une Hostie très grande et très belle. Et — ce qui constitue l’aspect le plus admirable de la vision — on dirait qu’un très bel enfant apparaît à travers les Espèces qui ressemblent à un magnifique quartz c’est du pain mais ça ressemble à un quartz brillant. L’Enfant-Dieu fait chair. La Madone, qui tient les bras ouverts pour ouvrir sa mante, me regarde, puis elle incline le visage et son regard en adoration vers l’Hostie qui scintille dans sa poitrine. Dans sa poitrine et non sur sa poitrine. C’est comme si, par des rayons X mystiques, je pouvais voir dans la poitrine de Marie, ou mieux encore, comme si des rayons X faisaient apparaître à l’extérieur ce qu’il y a à l’intérieur de Marie. Presque comme si celle-ci avait un corps sans opacité. Je ne peux pas expliquer. Bref, je vois cela et Jésus me l’explique [8]. La Vierge ne parle pas. Elle sourit seulement. Mais son sourire est aussi éloquent que mille mots et plus encore. Comme j’aimerais savoir peindre pour pouvoir reproduire ma vision et vous la montrer. Et surtout, je voudrais vous faire voir les différentes luminosités. Il y en a trois la première, d’une suavité paisible, est constituée par le corps de Marie; c’est l’enveloppe extérieure et protectrice de la deuxième luminosité, vive et rayonnante, constituée par la grande hostie. Je dirais, pour employer des termes humains, une lumière victorieuse, qui sert d’enveloppe intérieure au Bijou divin qui resplendit comme une flamme liquide d’une indescriptible beauté, et qui, dans sa beauté infinie, est infiniment doux c’est le petit Jésus souriant de toutes ses jeunes chairs tendres et innocentes, à la fois de par sa nature de Dieu et son âge de petit enfant. La troisième splendeur, sous les voiles des deux autres, ne peut être décrite par aucune comparaison. Il faut penser au soleil, à la lune, aux étoiles, prendre toutes les différentes lumières des astres et en faire un seul tourbillon de lumière qui est de l’or fondu, diamant fondu, et ceci donne une pâle image de ce que voit mon cœur en cette heure de béatitude. Que sera donc le Paradis enveloppé de cette lumière ?De même, il n’y a aucune comparaison apte à exprimer la douceur du sourire de Marie. Royal, saint, chaste, aimant, triste, invitant, compatissant... Ce sont des mots qui disent un et qui devraient dire mille pour s’approcher de ce qu’est ce sourire virginal, maternel, céleste. [1] Voir les dictées du 4 juin et du 21 juin.[2] Ève, Mère des vivants Genèse 3,20 et Marie Mère du Vivant. Il s’agit ici de l’Humanité régénérée dans le Christ.[3] Ceci doit être compris à la lumière des dictées du 7 septembre, du 15 septembre, du 27 septembre, du 8 décembre, du 18 décembre, du 25 décembre, du 29 décembre. De plus, dans l’œuvre monumentale sur la vie du Seigneur que Maria Valtorta écrira, on peut lire que la maternité divine de la Vierge ne comporta en elle aucune douleur physique, celle-ci étant le fruit du péché originel, de la tache duquel elle fut préservée; mais que la Vierge Marie étant Co-Rédemptrice, elle souffrit toutes sortes de douleurs, causées par les humains et les circonstances, même en ce qui a trait à la conception et l’accouchement virginaux.[4] Le père Migliorini, son confesseur.[5] Pixyde Vase avec couvercle où l'on conserve l'Eucharistie.[6] Dans le cahier n°3, en date du 20 juin.[7] Mante = manteau, ou plus exactement cape.[8] Dans la dictée du 20 "petit Horeb" de MariaJésus-Eucharistie et les âmes innocentes parmi les ruines de la guerreLe 24 juin Jésus dit "Maintenant tu comprends ce que je voulais dire par ces rappels bibliques et quel rapport ils ont avec toi [1]. Tu comprends pourquoi je dis que ceci est ton petit Horeb [2] d’avant et d’après’, phrase qui t’avait occupé l’esprit pendant plusieurs jours et que, dans ton ignorance de la Bible, tu n’arrivais pas à expliquer. Tu as aussi compris pourquoi, depuis hier matin, je te chuchote que tu as fait pendant longtemps ce que fit autrefois mon vieux serviteur et prophète [3]. Tu n’oublieras jamais l’épisode à cause de la peine que t’a coûtée de rechercher le passage qui s’y réfère. Quand le Père [4] obéit à mon inspiration — car tout ce qui est bien pour les âmes s’accomplit grâce à mon inspiration — et t’apporta la Bible [5] pour que tu en prennes connaissance, j’aurais pu te dire où trouver le passage auquel je me référais. Mais c’eût été trop facile. J’ai voulu que tu le trouves par toi-même pour te persuader toujours davantage que ce n’est pas une illusion, mais bien la vérité. Tu es si soupçonneuse ! J’ai dû t’amener lentement, très lentement, au point où tu en es maintenant parce que tu t’obstinais, par peur, comme une petite chèvre rétive. C’est pour cela qu’à ta prière d’hier j’ai répondu par ces paroles-là. Ne crois-tu peut-être pas que cela arriverait comme çà ? Oui. Les humains ont du courage pour me frapper. Mais non pour venir près de moi, attirés par mon amour. Ils croient aveuglément au Mal et dans le Prince du Mal. Lui, ils le suivent sans crainte, dès qu’il se manifeste sous une de ses infinies formes aux noms infinis. Mais ils ne croient pas, ou croient très mal, au Bien et dans le Dieu du Bien, et ils fuient devant ses manifestations. Ils sont couverts de fautes et ils imitent Adam lorsqu’il se cacha du Créateur après avoir péché dans l’Éden [6]. Pour ne pas avoir peur de ma voix et de mon visage, il faut une âme vide de fautes graves. Les imperfections n’empêchent pas qu’il subsiste encore en vous ce minimum de courage qui vous permet d’entendre ma Parole sans vous évanouir. Si pour la mériter vous aviez dû être sans imperfections, aucun mortel ne l’aurait entendue, hormis ma Mère. Vois-tu ? Tu as dû d’abord subir une véritable opération de reconstruction et de bonification spirituelle menée par moi, avec ton aide, pour pouvoir arriver à mériter et à supporter ma Parole et ma Vue. C’est logique. Le péché, même véniel, signifie parenté avec le démon. Dieu ne peut être là où est le démon. Je pourrais terroriser les pécheurs avec une vision terrible dans laquelle j’apparaîtrais comme le Dieu en colère qui juge et punit. Et quelquefois je l’ai fait pour conquérir des cœurs particuliers que je voulais vraiment pour moi et que je ne pouvais gagner que par ce moyen. Mais ce sont des cas rares. Je préfère attirer avec l’Amour. Et celui qui a une liaison coupable avec le démon ne peut ressentir l’Amour. Voilà pourquoi je ne montre pas aux foules mon visage tout amour. Je le garde pour ceux qui m’aiment et je leur donne la mission de parler aux plus sourds en répétant ma parole, et leur demande de devenir des petites copies de moi Charité et Rédemption, Amoureux et Victime. Un jour, je viendrai pour tous. Le dernier. Mais seuls ceux dont l’âme aura été purifiée par l’amour durant leur vie pourront soutenir sans tomber dans l’abîme, mon visage, mon regard, ma voix dont le tonnerre bouleversera les firmaments et fera trembler les abîmes.” Maintenant j’explique, sinon vous n’y comprendrez rien. Il y a une dizaine de jours, peut-être un peu plus, alors que, dans un état de demi-sommeil, je pensais au Seigneur, j’entendis ma chère, mon adorée Voix me dire ’Tu es sur ton petit Horeb. Ne l’oublie pas”. Depuis, j’avais entendu maintes fois répéter, pour moi seule, cette phrase “Ceci est ton petit Horeb d’avant et d’après”. J’avais beau me triturer l’esprit pour en tirer une lumière historique ou géographique, je ne trouvais rien. Je voulais vous en parler, parce que j’avais compris qu’il s’agissait de quelque chose de biblique comme l’affaire des dix justes [7]. Mais voilà qu’au moment même où je m’étais décidée à vous le demander, vous m’apportez la Bible. Très bien ! Je me dis. Je vais pouvoir trouver. Et j’ai commencé à la lire patiemment, décidée à la lire de la première parole à la dernière. Mais je n’avais encore rien trouvé. Hier matin, après avoir transcrit les paroles de Jésus et décrit la vision dans mes propres mots, je fis cette prière “Oh ! Jésus, pourquoi ne montres-tu pas à tout le monde combien tu es divinement beau et divinement bon ? Si les hommes te voyaient tel que je te vois, ils ne pourraient pas ne pas comprendre ta bonté infinie et t’aimer d’un amour qui les rendrait bons. Marta Diciotti voudrait que tu montres ton visage en colère pour faire peur [8]. Moi, au contraire, je te demande de montrer ton visage aimant pour conquérir les âmes comme tu m’as conquise”. Et Jésus a répondu “Ce serait inutile. L’amour n’est pas compris. Si j’apparaissais ainsi, certains se moqueraient de moi, d’autres me fuiraient. Ne l’as-tu pas fait toi-même ? Pendant des années et des années, tu m’as échappé. Et pourtant je t’apparaissais toujours revêtu de mon amour dans les rêves et les inspirations. Pendant des années encore, tu as eu peur de mes manifestations et, lorsque je m’approchais, tu faisais comme mon vieux serviteur et prophète tu te cachais le visage pour ne pas me voir. J’ai dû te préparer avec une patience infinie et même maintenant, au fond, tu crains un peu que ce ne soit une illusion. Et tu as ma paix ! Que feraient ceux qui n’ont pas ma paix mais la guerre démoniaque au cœur...” Lorsque j’entendis cela, je me suis dit qu’il fallait absolument chercher qui était ce serviteur et prophète et ce qu’était l’Horeb. Et hier soir, je me suis consacrée à une promenade biblique. J’ai cherché dans les prophètes. Rien. J’ai trouvé le nom d’Horeb et j’ai compris qu’il s’agissait d’une montagne. Mais c’était trop peu. Je lisais plus avant, je revenais en arrière; j’avais la tête qui éclatait et je ne trouvais rien. Les sirènes [9] ont retenti après avoir prié pour les victimes des bombardements, j’ai repris mon incursion biblique. Je ne trouvais toujours rien. Pas étonnant ! Dans mon énorme ignorance, j’étais convaincue que Moïse n’avait rien à voir avec ce qui m’occupait et ... je le négligeais. Étant donné que je ne trouvais vraiment rien, j’ai prié l’Esprit Saint de me le faire trouver. J’étais décidée à savoir cette nuit-là au risque de me retrouver le lendemain matin en train de feuilleter la Bible. Et l’Esprit Saint m’a dit “Lis l’Exode”. J’ai trouvé tout de suite. J’étais tout près, parce que je suis à la fin de la Genèse, et j’allais chercher loin ! Maintenant je sais et je suis contente. Qui aurait imaginé que l’Horeb était le Sinaï ? Dans ma bêtise, je savais que Moïse était allé sur le Sinaï et je me disais donc que Moïse n’avait rien à voir avec l’ pourquoi Jésus dit que ceci est mon petit Horeb d’avant et d’après et que je ressemble à son serviteur et prophète. En effet, j’ai trouvé ici la voix de Dieu; en effet, j’y suis montée sans penser à Dieu, en suivant la route commune, comme Moïse derrière son troupeau; en effet, lorsque je m’y attendais le moins, j’y ai reçu les paroles de Jésus et... j’ai couvert mon visage parce que je n’osais pas le regarder. Mais maintenant, j’ai appris à le regarder. Il m’y a habituée. Et je retourne volontiers sur l’Horeb. Voilà qui est plus clair. Merci, mon Père, de m’avoir donné le moyen de lire la Bible. Cela me rendra moins sotte et je comprendrai mieux. Aujourd’hui, 24 juin, Jésus dit encore "Aujourd’hui aussi [10], fête de mon Corps divin [11], Satan m’a frappé dans mes églises et dans mes enfants [12]. Je ne passe pas triomphalement, hostie de paix, à travers vos quartiers, sur des tapis de fleurs, parmi les hosannas. Je tombe au milieu des décombres, dans le fracas d’enfer de la haine contre la charité, déchaînée dans toute sa force. Les fleurs de ce jour, Corpus Domini du temps de la colère, sont mes enfants tués. Et bienheureux parmi eux ceux qui tombent innocents et dont la mort, dénuée de rancune, devient belle comme un martyre. On ne voit pas mon Sang parmi le sang des morts. Je garde ma blancheur éclatante d’Hostie. C’est le sang des autres qui m’éclabousse il est la cruauté de ceux qui sont asservis à l’Ennemi, laquelle me blesse et, avec moi, blesse ceux qui sont des hosties comme moi. Du plus grand parmi vous — droit comme sur une croix mystique entre le temple et le ciel, blessé, couvert de crachats, transpercé, flagellé, comme son Seigneur, par le mensonge vendu à l’Ennemi — au plus petit enfant égorgé tel un agneau innocent. Mais ces hosties ne sont pas immolées en vain. En elles, il n’y a pas de tache de haine. Ce sont les victimes, éternellement bienheureuses d’être victimes ! Mes enfants les plus chers, mes vrais enfants, portent mon signe. Je vous ai tous marqués, vous qui m’aimez et que j’aime. Encore plus que la tiare qui le couronne, ce signe est un indicateur divin sur le front de mon Pierre actuel [13], le Pontife de paix en qui ne vit aucun levain de haine. Plus que toute auréole, ce signe resplendit sur la tête des victimes qui tombent avec moi sous les armes de Satan et qui sont les précurseurs du deuxième avènement du Christ [14].Et que les mêmes anges des églises frappées, lesquels prient et adorent les Hosties renversées, recueillent les âmes innocentes qui seront consolées de leurs pleurs au Ciel.”[1] Cette allusion est expliquée à la fin de la catéchèse Jésus a laissé Maria Valtorta, ignorante de la Bible, y chercher l’épisode qu’évoquait l’Horeb.[2] Le Mont Horeb, dans le Sinaï, est le lieu où Moïse reçut de Dieu sa mission de libérer son peuple et recueillit son Nom de YHWH Exode, chapitre 3. C’est là qu’il reçut plus tard les dix commandements Exode, chapitre 20, et où le prophète Élie rencontra Dieu 1 Rois 19, 8-18.[3] Moïse qui se voile la face à l’approche du buisson ardent.[4] Le père Migliorini, confesseur de Maria Valtorta.[5] Maria Valtorta reçut sa première Bible à cette époque elle avait 47 ans. Elle ne connaissait auparavant que les quatre Évangiles.[6] Cf. Genèse 3, 8.[7] Déjà aperçu dans la catéchèse du 11 juin On n’a trouvé aucun passage où Maria Valtorta donne des précisions sur la lacune’ des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est de toute évidence une référence biblique, probablement à Genèse 18, 32 Abraham obtient de Dieu qu’il ne détruise pas Sodome s’il s’y trouve dix justes, ce que Dieu lui accorde, mais il n’y en avait pas dix.[8] Voir la catéchèse du 3 juin.[9] Les sirènes qui annonçaient les attaques aériennes pendant la guerre.[10] Comme dans la dictée du 4 juin.[11] Fête du Corps divin autrement appelée Corpus Domini un peu plus loin dans le texte, est popularisée sous le nom de Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement. Elle est célébrée le jeudi qui suit la fête de la Trinité, soit soixante jours après Pâques. Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l’Église catholique, est "Solennité du corps et du sang du Christ". Elle commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. En 1943 cette fête tombait le 24 juin, fête de la saint Jean-Baptiste.[12] Le 24 juin les bombardiers Lancaster de la RAF bombardent la base navale italienne de La Spezia, à 60 km de Viareggio où demeure Maria Valtorta. À cette occasion, les bombardiers mettent en œuvre la technique du "shuttle" navette, consistant à partir d'Angleterre, bombarder l'Allemagne, se ravitailler en Afrique du nord, bombarder l'Italie et revenir en Angleterre. Il s’agit probablement de l’évènement commenté par Jésus. Le même jour, la RAF bombarde lourdement Elberfeld, dans la Ruhr.[13] Pie XII, qui fut pape de 1939 à 1958.[14] Le "deuxième avènement" peut désigner l’ultime Pentecôte qui verra le triomphe du Christ dans les cœurs, soit le retour du Christ en gloire pour le jugement dernier. Ce sont deux phase successives des temps ultimes de la Terre Cf. La Vierge des derniers temps, Mgr René Laurentin, Debroise, Salvator 2014.Source des choses de la 25 juin Jésus dit "Maria, n’imite jamais les hommes qui s’emportent pour des choses terrestres. Ils se font mutuellement du tort, s’entretuent, se nuisent de mille façons pour des choses sans véritable importance, mais qui sont grandes seulement dans leurs perceptions y a tant d’espace dans mon Royaume ! Infinies sont les demeures que j’y ai construites pour mes élus ! Vis, vis pour l’esprit et laisse tomber tout ce qui n’est pas esprit. Ce ne sont que des scories sans importance. Il faut t’en libérer, de toutes, même de la plus petite. Sois une âme déliée, libre, légère, agile. Imite les oiseaux que j’ai créés. Il suffit à une hirondelle, pour se reposer du grand vol, d’un brin de paille sur la crête de la vague. À un rossignol, il suffit pour chanter d’un frêle petit rameau au sommet d’un arbre. Même si la mer est agitée, l’hirondelle ne coule pas; le brin de paille suffit à la soutenir jusqu’au prochain vol. Même s’il y a peu de soleil dans le feuillage, le rameau suffit au rossignol pour trouver le soleil et chanter. Utilise toi aussi les choses de la terre comme le rossignol et l’hirondelle. Comme des appuis qui aident mais qui ne sont pas indispensables au vol et au chant et qu’on laisse sans regret quand ils ne servent plus. Car ce sont l’aile et la gorge qui donnent le vol et le chant, et non le brin de paille ou le rameau. Il en est de même pour les âmes. Ce n’est pas la terre qui donne le Ciel, mais le Ciel qui donne la terre, et vous devez vous servir de la terre pour prendre votre élan vers le Ciel, non pour y mettre les racines malsaines d’un attachement coupable aux choses qui ne sont pas éternelles. Seuls Dieu et les choses de Dieu sont éternels et méritent votre attachement. Quand j’ai inspiré le Père Migliorini à te demander ta petite autobiographie [1], je l’ai fait parce que je savais qu’il t’en serait venu un bien. Tu as expulsé, en l’écrivant, toute l’amertume, tout le poison, tout le ferment que la vie avait déposés en toi. Tu t’en es purifiée. Tu avais besoin de te redire à toi-même tout ce que tu avais souffert et de le dire à un cœur chrétien. C’est ce qui console le plus aussi longtemps qu’on est un être humain. Tu avais besoin de faire, pour ainsi dire, une comptabilité spirituelle pour voir combien tu avais donné à Dieu et reçu de lui, et combien tu avais donné aux humains et reçu d’eux. Considérées une par une, les choses de la vie sont ou trop noires, ou trop roses, et on est parfois induit en erreur dans leur évaluation. Mais alignées, encastrées comme les morceaux d’une mosaïque, elles nous permettent de voir que le noir est nécessaire pour que le rose ne paraisse pas trop effronté. On voit que tout entre harmonieusement dans le dessein voulu pour vous par la Bonté même, et que ce que vous avez reçu d’elle est infiniment supérieur à ce que vous avez donné, à Dieu aussi bien qu’au prochain. Alors l’égoïsme, l’orgueil, la rancœur tombent, l’âme devient reconnaissante, humble, charitable et elle arrive au pardon total. Oh ! Ceux qui pardonnent ! Ils sont ma copie la plus, ressemblante parce que moi, j’ai pardonné à tous et je continue de pardonner, Alors l’homme devient pourquoi j’ai voulu que tu subisses cette épreuve pénible aussi. Tu as souffert en te rappelant et en écrivant, mais ton âme s’est dépouillée de tant d’humanité qui entravait ton évolution de créature très humaine à créature spirituelle. Tu as fait comme une chrysalide qui sort de son cocon l’enveloppe qui t’emprisonnait est tombée telle une chose morte et ton âme a ouvert ses ailes. Maintenant sache les garder toujours déployées pour te maintenir très haut dans le rayon de Dieu. Quant au reste, entends-en l’écho, vois-en le reflet que ma Parole soit la seule voix dans ton cœur et ton Jésus, la seule chose que tu vois. Puis, je viendrai et il y aura la paix sans fin."[1] Son autobiographie a été écrite deux mois dépouiller de toute angoisse spirituelle pour se fixer sur puissances de l'âmeLe 26 juin Jésus dit "Dépouillez-vous, non seulement de ce qui constitue un poids d’humanité, mais aussi de ce qui est l’inquiétude spirituelle. Je vais t’expliquer ce que j’entends par cela pour que tu n’interprètes pas mal mon expression. L’inquiétude spirituelle n’est pas le fait de tendre à Dieu sainement, de toutes ses forces intellectuelles. L’inquiétude spirituelle, c’est cette anxiété qui envahit parfois même les âmes les plus avancées en sainteté et qui consiste en la peur de ne pas arriver à faire tout ce qu’on voudrait accomplir, spirituellement parlant, tout ce que Dieu semble vouloir de l’âme; peur de se détacher de l’oraison de crainte de ne pas pouvoir goûter le flot limpide de douceur que je vous envoie, peur de ne plus pouvoir le retrouver. Ces craintes sont un reste d’humanité qui continue de s’infiltrer dans la spiritualité et lui nuit. Il faut suivre la voie de l’esprit avec fermeté et calme. Sans aucune anxiété, aucune crainte. C’est moi qui crée le temps. N’en aurai-je donc pas autant qu’il en faut pour chaque âme qui se confie à moi ? C’est moi qui fais couler en vous les flots de la grâce; je sais donc en régler le flux et vous envoyer mes lumières aux moments les plus propices. Si quelque chose vous dérange pendant l’oraison, ce n’est pas une raison pour vous faire du souci. En autant que ce n’est pas vous qui vous en détachez volontairement, pour des motifs humains. Dans ce cas, il est certain que la source se tarit ou est détournée vers d’autres âmes ouvertes à l’oraison. Mais si vous devez vous en détacher pour la charité envers le prochain, cela ne tarit pas la source de lumière ni la détourne, mais au contraire l’augmente et l’attire, car qui a la charité a Dieu, et qui a Dieu a ses lumières. Ne sois donc jamais anxieuse. Prie, écoute, médite, souffre, travaille, repose-toi calmement, me faisant confiance. Je suis un Hôte parfait. Je sais faire la conversation et je sais me taire selon que je vois celui qui me reçoit en mesure de m’écouter ou non. Que dirais-tu d’un invité qui ne te quitterait pas d’une semelle, t’empêchant de penser aux nécessités de la maison, surtout un jour de réception ? Tu dirais qu’il ne connaît pas les premières règles de la bienséance et les obligations ordinaires d’une maîtresse de maison. Mais je suis Jésus; je sais donc tout. Quand ton prochain te détourne de l’oraison et de ta conversation avec moi, je ne m'en offusque pas et tu ne dois pas t’énerver. Sois patiente et charitable. Je serai patient et silencieux. Puis, une fois ton acte de charité terminé, je te parlerai de façon plus lumineuse qu’avant. Si au contraire tu t’inquiètes et t’énerves, la lumière s’assombrit comme si un nuage venait s’interposer entre ton Soleil et ton âme. Aie confiance, aie confiance, aie confiance en ton Jésus. Quelque grand que puisse être ton amour, il est infiniment petit comparé à mon amour pour toi. Aie donc confiance. Mon Pain, qui n’est pas seulement Eucharistie qui nourrit, mais aussi Parole qui instruit, ne te manquera jamais si tu restes bonne et confiante." "Il est d’une importance suprême pour qui veut avancer dans la voie du Ciel de savoir maintenir les pouvoirs de l’âme [1] fermement en Dieu. Quand cela se produit, l’âme est en sont les puissances de l’âme? Je vais faire une comparaison humaine. Comment est faite la roue ? D’un cercle, de nombreux rayons fixés au cercle, d’un anneau qui réunit les rayons et les fait tourner autour d’un moyeu [2]. De cette façon, la roue est fonctionnelle. Si une des parties est brisée, elle le sera moins, mais si l’anneau est brisé, elle ne le sera plus du tout. Et maintenant, fais bien attention, ma petite Maria qui écoutes ton Maître. Le cercle, c’est l’humanité qui rassemble tous les pouvoirs moraux, physiques et spirituels qui sont dans un être créé. C’est une bande qui réunit tout d’un être humain. Les rayons sont les sentiments qui se concentrent en un anneau mystique — l’esprit — lequel les recueille et les diffuse, puisqu’il s’agit d’une double opération. Le moyeu est Dieu. Si votre humanité est abîmée par des caries charnelles, les sentiments restent détachés et finissent par s’éparpiller dans la poussière. Mais si l’esprit est ruiné ou même tout simplement détaché de son moyeu, alors l’admirable mouvement de l’être créé par Dieu s’arrête et la mort s’ensuit. Il est donc absolument nécessaire, pour l’âme qui veut mériter le Ciel, de ne jamais se détacher du pivot divin. Ton humanité peut bien se prêter à aider le prochain, se donner de la peine pour le servir. Ça, c’est la charité. Mais que tes pensées ne cessent jamais de converger vers l’esprit et de rayonner de lui. Ainsi, elles se nourriront de Dieu et, même dans les humbles besognes, elles porteront son empreinte, car ton esprit est, et doit rester, axé sur Dieu, pivot divin de toute la création, pivot très suave de ton âme qui a trouvé sa Voie. Lorsque les pouvoirs de l’esprit sont rivés en Dieu, tu peux croire qu’aucune force ne peut les arracher. Le mouvement devient de plus en plus vertigineux, et tu sais qu’il y a une force, qu’on appelle justement centripète, qui attire les choses d’autant plus vers le centre que le mouvement est plus vertigineux. C’est l’amour qui imprime le mouvement. L’esprit rivé en Dieu aime Dieu, son pivot; Dieu aime l’esprit axé sur lui, et ce double amour augmente le mouvement vertigineux, la course ailée dont le terme est la rencontre dans mon Royaume de l’esprit aimant avec son Créateur."[1] Dieu le Père a expliqué à Sainte Catherine de Sienne ce que sont les puissances de l'âme et comment l'âme perd la grâce. Il dit " J'ai créé l'âme à mon image et ressemblance, en lui donnant la mémoire, l'intelligence et la volonté...La mémoire doit retenir ma bonté et mes bienfaits, l'intelligence doit contempler l'amour ineffable que je vous ai montré par le moyen de mon Fils unique je l'ai donné pour objet à votre intelligence, pour qu'elle y voie le foyer de ma charité. La volonté alors s'unit à la mémoire et à l'intelligence, en m'aimant et me désirant comme sa fin... Si l'affection est inclinée vers les choses sensibles, le regard de l'intelligence se tourne de ce côté, et n'offre plus pour objet que des choses transitoires, qui entretiennent l'amour-propre, le dégoût de la vertu et l'attrait du vice, ce qui fait naître l'orgueil et l'impatience. La mémoire ne se remplit que de ce que lui présente l'affection. Cet amour obscurcit la vue, qui ne distingue et ne voit qu'une fausse lumière. C'est cette lumière que l'intelligence voit en toute chose, et que l'affection aime à cause de son apparence de bien et de plaisir. Sans cette apparence l'homme ne pêcherait pas ; car, par sa nature, il ne peut désirer autre chose que le bien. Le vice est coloré d'une apparence de bien personnel qui fait pécher l'âme. Mais, parce que l'œil ne distingue plus rien dans son aveuglement, il méconnaît la vérité ; il s'égare en cherchant le bien et le plaisir où ils ne sont pas...Dès que l'intelligence se trompe dans ce qu'elle voit, la volonté se trompe dans son amour, puisqu'elle aime ce qu'elle ne devrait pas aimer. La mémoire s'abuse de ce qu'elle retient. L'intelligence fait comme un voleur qui dépouille les autres. La mémoire retient aussi continuellement des choses qui sont hors de moi, et l'âme est ainsi privée de la grâce…"Lire la suite dans Le dialogue de Sainte Catherine de Sienne Traité de la Discrétion, LIV. Quel moyen doit prendre toute créature raisonnable pour pouvoir sortir des flots du monde et passer par le pont divin.[2] Le moyeu est la partie centrale d'une pièce technique tournante discoïdale roue, poulie, engrenage, volant. Cette partie centrale peut transmettre les efforts moteurs ou non être simplement porteur.Source douce lumière de MarieLe 27 juin Jésus dit "L’œil humain ne peut fixer le soleil, tandis qu’il peut regarder la lune. L’œil de l’âme ne peut fixer la perfection de Dieu telle qu’elle est. Mais il peut regarder la perfection de Marie. Marie est comme la lune par rapport au soleil. Elle en est éclairée et elle réfléchit sur vous la lumière qui l’a éclairée, mais en l’adoucis­sant de ces vapeurs mystiques qui la rendent supportable à votre nature limitée [1]. C’est pour cela que, depuis des siècles, je la propose comme modèle à vous tous que j’ai voulus pour frères, justement en Marie. Elle est la Mère. Quelle douceur pour les enfants que de regarder la mère ! Je vous l’ai donnée pour cela, pour que vous puissiez avoir une douce Majesté dont la splendeur vous ravisse, mais sans vous éblouir. C’est seulement à des âmes spéciales, que j’ai choisies pour des raisons sans appel, que je me suis montré dans tout mon éclat de Dieu-Homme, d’intelligence et de perfection absolue. Mais avec ce don, j’ai dû leur en faire un autre qui les rende capables de supporter ma connaissance sans en être anéanties. Tandis que Marie, vous pouvez tous la regarder. Non pas parce qu’elle est semblable à vous. Oh ! Non ! Sa pureté est si haute que moi, son Fils, la traite avec vénération. Sa perfection est telle que le Paradis tout entier s’incline devant son trône sur lequel descendent l’éternel sourire et l’éternelle splendeur de Notre Trinité. Mais cette splendeur, qui l’imprègne et la divinise plus que toute autre créature, est tamisée par la blancheur éclatante des voiles de sa chair immaculée, de sorte qu’elle rayonne comme une étoile, recueillant toute la lumière de Dieu et la diffusant telle une douce luminosité sur tous les êtres. Et puis elle est éternellement votre Mère. Et de la mère, elle possède la pitié qui excuse, qui intercède, qui forme patiemment. Grande est la joie de Marie lorsqu’elle peut dire à celui qui l’aime ’Aime mon Fils’ [2]. Grande est ma joie lorsque je peux dire à celui qui m’aime ’Aime ma Mère’ [3]. Et très grande est notre joie lorsque nous voyons l’un d’entre vous qui, se détachant de mes pieds, va à Marie, ou un autre qui, se détachant du sein de Marie, vient à moi. Car la Mère se réjouit de donner au Fils d’autres personnes remplies d’amour pour lui, et le Fils se réjouit de voir sa Mère aimée par d’autres. Notre gloire ne cherche pas à écraser, mais se complète dans la gloire de l’autre. Je te dis donc ’Aime Marie. Je te donne à celle qui t’aime et qui t’illuminera par la seule suavité de son sourire’."[1] Marie Lataste 1822-1847 une religieuse mystique française bénéficia plusieurs fois de visions exceptionnelles dont celle de la Vierge Marie. Elle utilise ces mêmes termes pour la décrire. On peut lire ce qui suit, dans le chapitre 2 de son Livre 3"Aussitôt j'aperçus des yeux de l'âme Marie devant l'autel. Je me trouvais dans l'église c'était un dimanche matin avant la sainte messe. Je la considérai attentivement. Son visage était resplendissant comme le soleil; ses mains brillaient comme des rayons de soleil; sa robe était blanche et parsemée d'étoiles, un large manteau de couleur de feu enveloppait ses épaules, il était aussi parsemé d'étoiles; sa chevelure retombait en arrière, couverte d'un voile en dentelle magnifiquement travaillé; enfin une couronne de diamants, plus beaux et plus éclatants que tous les astres des cieux, ceignait son front. Cette lumière qui était en Marie n'est comparable à aucune autre lumière, celle du Sauveur Jésus exceptée. La lumière du soleil aurait pâli devant celle qui sortait de Marie; et cependant mes yeux ne peuvent regarder en face le soleil, et je regardais Marie dont l'éclat ne m'éblouissait pas à ce point de m'empêcher de la regarder. Je regardais Marie et je ne pouvais ne la point regarder. Sa vue donnait à mon âme la félicité. "Marie Lataste , Livre 3 - La Sainte Vierge Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ . Chap. 2[2] Sœur Josefa Menendez a vécu cette expérience de la joie qu'à Marie de faire aimer son fils, et de la joie de Jésus de voir sa mère aimée. Dans le livre Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde on lit ce qui suit"Sœur Josefa qui voudrait savoir prier Notre-Seigneur de la manière la plus agréable à son Cœur fit la demande à la Vierge Marie qui lui répondit Je vais te l'apprendre. Monte à ta cellule et, là, tu écriras. À peine y est-elle arrivée, que la Très Sainte Vierge la rejoint Ce qui plaît le plus à mon Fils - dit-Elle d'abord - c'est l'amour et l'humilité. Écris doncO Très Doux et Très Aimé Jésus, si Vous n'étiez pas mon Sauveur, je n'oserais venir à Vous! Mais Vous êtes mon Sauveur et mon Époux, et votre Cœur m'aime de l'amour le plus tendre et le plus ardent, comme aucun autre cœur n'est capable d'aimer. Je voudrais correspondre à cet amour que Vous avez pour moi, Je voudrais avoir pour Vous qui êtes mon unique Amour, toute l'ardeur des séraphins, la pureté des anges et des vierges, la sainteté des bienheureux qui Vous possèdent et qui Vous glorifient dans le ciel. Si je pouvais Vous offrir tout cela, ce serait encore trop peu pour louer votre Bonté et votre Miséricorde. C'est pourquoi, je Vous présente mon pauvre cœur tel qu'il est, avec toutes ses misères, ses faiblesses et ses bons désirs. Daignez le purifier dans le sang de votre Cœur, le transformer et l'embraser Vous-même d'un amour pur et ardent. Ainsi cette pauvre créature que je suis, incapable de tout bien et capable de tout mal, Vous aimera et Vous glorifiera comme les séraphins les plus embrasés du ciel. Je Vous demande, enfin ô mon Très Doux Jésus, de donner à mon âme la sainteté même de votre Cœur qu'elle soit plongée dans votre Cœur divin, afin qu'en Lui je vous aime, je Vous serve, je Vous glorifie et qu'en Lui je me perde pendant toute l'éternité! Je Vous demande cette grâce pour toutes les personnes que j'aime. Puissent-elles Vous rendre pour moi la gloire et l'honneur dont mes offenses Vous ont privé..."Cf. Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde. Chap VIII Le carême de 1923 page 25.[3] Par la suite, Jésus répondra à la délicatesse de sa Mère."Josefa - lui dira-t-Il ce soir-là - est-ce vrai que tu désires quelques mots qui puissent plaire à ma Mère? Écris ce que Je vais te dire Alors, d'une voix ardente et enflammée, enthousiaste même - note-t-elle - Il prononça cette prière O Mère tendre et aimante, Vierge très prudente qui êtes la Mère de mon Rédempteur, je viens Vous saluer en ce jour avec l'amour le plus filial dont puisse Vous aimer le cœur d'un enfant. Oui, je suis votre enfant et, parce que mon impuissance est si grande, je prendrai les ardeurs du Cœur de votre divin Fils; avec Lui, je Vous saluerai comme la plus pure des créatures, car Vous avez été formée selon les désirs et les attraits du Dieu trois fois Saint! Conçue sans la tâche du péché originel, exempte de toute corruption, Vous avez été toujours fidèle aux mouvements de la grâce et votre âme accumulait ainsi de tels mérites, qu'elle s'est élevée au-dessus de toutes les créatures. Choisie pour être la Mère de Jésus-Christ, Vous L'avez gardé comme en un sanctuaire très pur et Celui qui venait donner la vie aux âmes, a pris Lui-même la vie en Vous et a reçu de Vous son Vierge incomparable! Vierge Immaculée! Délices de la Trinité bienheureuse! Admirée des anges et des saints, Vous êtes la joie des cieux ! Étoile du matin, Rosier fleuri du printemps, Lys très blanc, Iris svelte et gracieux, Violette parfumée, Jardin cultivé et réservé pour les délices du Roi des cieux!... Vous êtes ma Mère, Vierge très prudente, Arche précieuse où s'enferment toutes les vertus! Vous êtes ma Mère, Vierge très puissante, Vierge clémente, Vierge fidèle ! Vous êtes ma Mère, Refuge des pécheurs! Je Vous salue et je me réjouis à la vue de tels dons que Vous a faits le Tout-Puissant et de tant de prérogatives dont Il Vous a couronnée. Soyez bénie et louée, Mère de mon Rédempteur, Mère des pauvres pécheurs! Ayez pitié de nous et couvrez-nous de votre maternelle protection. Je Vous salue au nom de tous les hommes, de tous les saints et de tous les anges. Je voudrais Vous aimer avec l'amour et les ardeurs des séraphins les plus embrasés, et comme c'est encore trop peu pour rassasier mes désirs, je Vous aime avec votre divin Fils qui est mon Père, mon Rédempteur, mon Vierge incomparable! Bénissez-moi, puisque je suis votre enfant. Bénissez tous les hommes! Protégez-les, priez pour eux Celui qui est Tout-Puissant et qui ne peut rien Vous refuser. Adieu, Mère tendre et chérie! Je Vous salue jour et nuit, et dans le temps et dans l'éternité!Maintenant, Josefa, loue la Mère avec les paroles du Fils et le Fils avec les paroles de la Mère. Jamais - dira Josefa - je n'avais vu son Cœur si beau, ni entendu sa Voix dans un tel élan d'enthousiasme."Cf. Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde. Chap VIII Le carême de 1923, page parabole du banquet des nocesPrière au Précieux Sang de JésusLe 28 juin Jésus dit "Soyez parfaits, vous tous que j’aime d’un amour privilégié. Vivez en anges, vous qui constituez ma cour sur terre". Si l’invitation aimante à être parfaits comme mon Père[1] est faite à tous, elle devient un doux commandement pour ceux que j’ai choisis pour mes amis et intimes. Être de mes disciples — non au sens général qui s’applique à tous les chrétiens, mais au sens propre du nom dont j’appelais mes douze disciples et amis — est un grand honneur mais qui comporte un grand devoir. La petite perfection ne suffit plus, c’est-à-dire ne pas commettre de fautes graves et obéir à la Loi dans ses règles les plus spécifiques. Il faut atteindre aux raffinements de la perfection, observer la Loi dans ses plus délicates nuances, je dirais même l’anticiper avec quelque chose en plus. Comme les enfants qui ne se contentent pas d’aller vers la maison du père en marchant à côté de celui qui les y amène, mais qui passent devant en courant, tout joyeux, surmontant la fatigue et les obstacles d’un sentier plus ardu pour pouvoir arriver plus vite, car leur amour les éperonne. La maison de votre Père est au Ciel; l’amour est ce qui vous éperonne à surmonter, en volant, toute difficulté pour atteindre rapidement le Ciel où le Père vous attend, les bras déjà ouverts, prêts à vous étreindre. Donc, non seulement mon disciple doit obéir à la Loi dans les choses importantes que j’ai imposées à tous, mais il doit interpréter mon désir, même non exprimé, que vous fassiez le maximum de bien que vous pouvez, désir que l’amant comprend car l’a­mour est lumière et savoir. Je vais maintenant t’expliquer deux points de l’Évangile, l’un de Matthieu[2] et l’autre de Luc [3]. En réalité, il s’agit d’une seule parabole, mais exprimée avec quelques différences. Il ne faut pas s’étonner qu’on trouve de telles différences chez mes évangélistes. Lorsqu’ils écrivaient ces pages, c'étaient encore des hommes, déjà élus mais pas encore glorifiés. Ils pouvaient donc commettre des bévues, faire des erreurs, de forme et non de substance. Il n’y a que dans la gloire de Dieu qu’on ne se trompe plus. Mais pour l’atteindre, ils devaient encore beaucoup lutter et seul des évangélistes rapporte ce que je dis avec une exactitude phonographique. Mais c’était le pur et l’amoureux. Réfléchis à cela. La pureté et la charité sont si puissantes qu’elles permettent de comprendre, de se rappeler, de transmettre ma parole sans erreur, pas même d’une virgule ou d’une réflexion. Jean était une âme sur laquelle l’Amour écrivait ses paroles, et il pouvait le faire car l’Amour ne se pose que sur les cœurs purs et n’a de contact qu’avec eux, et Jean était une âme virginale, aussi pure que celle d’un petit enfant. J’ai n’ai pas confié ma Mère à Pierre, mais à Jean, car la Vierge devait rester avec le vierge. Souviens-toi de ceci Dieu ne communique pas les substances spirituelles qui rendent à l’âme cette fraîcheur candide, laquelle attire mon regard et obtient ma parole, à qui n’a pas la pureté du cœur, conservée depuis la naissance ou regagnée par un travail assidu de pénitence et d’amour. Donc, mes évangélistes racontent qu’un personnage — l’un nous dit que c’est un roi, l’autre laisse entendre qu’il s’agit d’un riche seigneur — donna un grand banquet, probablement de noces, et y invita un grand nombre d’amis. Mais ceux-ci alléguèrent des excuses, dit Luc, et s’en moquèrent, renchérit Matthieu. Malheureusement, avec votre Dieu vous n’alléguez même pas d’excuses et vous répondez souvent à ses invitations en vous en moquant. Alors le seigneur du banquet, après avoir puni les mal élevés, pour ne pas gaspiller les aliments déjà préparés, envoya ses serviteurs chercher tous les pauvres, les boiteux, les estropiés, les aveugles qui étaient autour de la maison, en attente des restes, ou qui accouraient de partout, partagés entre la crainte et le besoin. Il ordonna de leur ouvrir la salle et de les faire asseoir à table après les avoir lavés et vêtus comme il se doit. Mais la salle n’était pas encore pleine. Alors le riche seigneur ordonne aux serviteurs de sortir de nouveau et d’inviter n’importe qui, même en utilisant une douce violence. Entrent ainsi, non seulement les pauvres qui errent dans le voisinage des riches, mais aussi ceux qui n’y pensent pas, convaincus de ne pas être connus du seigneur et de n’avoir besoin de rien. Quand la salle fut comble, le riche seigneur entra et il remarqua un invité - on ne précise pas si c’était un pauvre ou un passant, mais c’est un détail sans importance — qui avait enlevé son habit de noces, ce qui fait penser que c’était un passant riche et orgueilleux et non un pauvre convaincu d’être un nécessiteux. Alors le seigneur indigné, voyant qu’on méprisait son don et qu’on piétinait le respect dû à la demeure de l’hôte, le fit chasser car aucune contamination ne doit entrer dans la salle de noces. Maintenant je vais t’expliquer la double parabole. Les invités sont ceux que j’appelle par une vocation spéciale, une grâce gratuite que j’accorde comme une invitation à l’intimité avec moi-même dans mon palais, comme élection à ma Cour. Les pauvres, les aveugles, les manchots, les difformes sont ceux qui n’ont pas reçu d’appel spécial ou d’aide particulière, qui, par leurs seuls moyens, n’ont pas pu conserver ou obtenir la santé et la richesse spirituelles, mais, au contraire, ont aggravé leur malheur par de naturelles imprudences. Ce sont, en d’autres termes, les pauvres pécheurs, les âmes faibles et difformes qui n’osent se présenter à la porte, mais rôdent aux alentours du palais en attendant une miséricorde qui leur redonne des forces. Les passants pressés, qui ne se soucient pas de ce qui se passe dans la demeure du Seigneur, sont ceux qui vivent dans les religions plus ou moins révélées ou dans leur religion personnelle qui s’appelle argent, affaires, richesses. Ceux-ci croient ne pas avoir besoin de me on constate que souvent ceux qui ont été appelés négligent mon appel, s’en désintéressent, préfèrent s’occuper de choses humaines au lieu de se consacrer aux choses surnaturelles. Alors je fais entrer les pauvres, les aveugles, les boiteux, les difformes; je les revêts de l’habit de noces, je les fais asseoir à ma table, je les déclare mes invités et je les traite en amis. Et j’appelle aussi ceux qui sont en dehors de mon Église, je les attire avec insistance et courtoisie, je les contrains même avec une douce violence. Dans mon Royaume, il y a de la place pour tout le monde, et ma joie consiste à vous faire entrer nombreux. Mais malheur à ceux que j’ai élus par vocation et qui me négligent, préférant se consacrer à des choses naturelles. Et malheur à ceux qui, accueillis avec bienveillance même s’ils ne le méritaient pas, et revêtus par ma magnanimité de la grâce qui recouvre et annule les laideurs, enlèvent leur habit de noces, manquant ainsi de respect envers moi et ma demeure où rien d’indigne ne doit circuler. Ils seront expulsés du Royaume car ils auront piétiné le don de Dieu. Des fois, parmi les pécheurs et les convertis, je vois des âmes si belles et si reconnaissantes que je les choisis pour épouses à la place des autres que j’avais appelées et qui m’ont repoussé. Toi, Maria, tu étais une pauvresse, une mendiante affamée, anxieuse, sans vêtements. Après avoir essayé par toi-même de rassasier ta faim, de calmer ton anxiété, de recouvrir tes misères, sans y réussir, tu t’es approchée de ma demeure ayant compris qu’en elle seule il y a paix et réconfort véritable. Et moi, je t’ai accueillie, te mettant à la place d’une autre qui, appelée par moi, a rejeté la grâce[4], et te voyant reconnaissante et pleine de bonne volonté, je t’ai choisie pour épouse. L’épouse ne reste pas dans la salle de banquet. Elle pénètre dans la chambre de l’époux et en découvre les secrets. Mais malheur à toi si la bonne volonté et la reconnaissance s’assoupissaient en toi. Tu dois continuer à travailler pour me plaire toujours davantage. Travailler pour toi, pour me remercier de t’avoir appelée; travailler pour l’autre âme, qui a repoussé les noces mystiques, pour qu’elle se convertisse et revienne à moi. Qui c’est, tu le sauras un jour. Maintenant, nourris-toi à ma table, habille-toi de mes vêtements, réchauffe-toi à mon feu, repose-toi sur mon cœur, console-moi des défections des élus, aime-moi par reconnaissance, aime-moi pour réparer, aime-moi pour obtenir, aime-moi pour augmenter tes mérites. Je donne la robe nuptiale à celle que j’aime d’un amour de prédilection. Mais la bien-aimée doit, par une vie d’une perfection angélique, l’orner toujours plus. Tu ne dois jamais dire ’C’est assez’. Ton Époux et Roi est un tel Seigneur que la robe nuptiale de la mariée doit être garnie de pierres précieuses afin d’être digne d’habiller l’élue appelée à s’asseoir dans le palais de son Seigneur". Jésus dit encore “Cette fois, je me montre à toi sous un autre aspect. L’Eucharistie est Chair, mais elle est Sang aussi. Me voici sous l’aspect du Sang. Regarde comme il exsude et ruisselle sur mon visage défiguré, comme il coule le long de mon cou, sur ma poitrine, sur ma tunique, dou­blement rouge car trempée de mon Sang. Regarde comme il mouille mes mains liées et descend jusqu’aux pieds, au sol. Je suis vraiment celui qui presse le raisin dont parle le prophète, mais c’est moi que mon amour a pressé. Bien peu nombreux sont ceux qui savent évaluer le prix infini de ce Sang, que j’ai prodigué jusqu’à la dernière goutte pour l’Humanité, et jouir de ses très puissants mérites. Je demande maintenant à celui qui sait le regarder et comprendre d’imiter Véronique et d’essuyer avec son amour le visage ensanglanté de son Dieu. Je demande maintenant à celui qui m’aime de panser avec son amour les blessures que les humains ne cessent de me faire. Je demande maintenant surtout de ne pas laisser ce Sang se perdre, de le recueillir avec une attention infinie, jusqu’à la plus petite gout­te, et de le répandre sur ceux qui ne se soucient pas de mon sang. Au cours du mois qui s’achève, je t’ai beaucoup parlé de mon Cœur et de mon Corps dans le Sacrement. Maintenant, pendant le mois de mon Sang, je te ferai prier à mon Sang. Dis donc ceci "Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux. Voilà je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire. Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de couler. Au contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume. Ainsi soit-il". Ça suffit maintenant. À ta soif spirituelle je tends mes veines ouvertes. Bois à cette source. Tu connaîtras le Paradis et la saveur de ton Dieu, saveur qui ne te manquera jamais si tu sais toujours venir à moi les lèvres et l’âme purifiées par l’amour.” Mon Jésus avait commencé à parler à quatre heures du matin, dans les pauses de mon demi-sommeil. La parole descendait comme une goutte de lumière dans les réveils et s’abîmait dans les retours du sommeil parce que je suis si fatiguée, si épuisée... C’était comme si Jésus était penché sur mon lit et me disait un mot de temps en temps. Même quand vint l’heure de m’asseoir et de bouger, secouant le sommeil, ces mots qui avaient été répétés maintes fois, comme le refrain d’une berceuse spirituelle, brillèrent vivement dans mon esprit. Ce sont les deux premières phrases du premier passage du 28 “Soyez parfaits... Vivez en anges”. Derrière elles se déroulèrent les autres phrases. Il restait bien peu à dire quand vous[5] êtes arrivé avec la Sainte Communion. Et tout était fini peu après. L’autre passage, comme vous pouvez facilement comprendre, est une vue intérieure est-ce que ça se dit ? de mon Jésus blessé et ruisselant de sang. Ce n’est pas le beau Jésus des autres fois, vêtu de blanc, ordonné, majestueux, ni l’Enfant resplendissant de la dernière fois, qui souriait du sein de sa un Jésus triste, très triste, dont les larmes se mêlent au sang, un Jésus contusionné, dépeigné, sale, la tunique déchirée, les mains liées et la couronne bien enfoncée sur la tête. Je vois distinctement la couronne de grosses épines, pas longues mais serrées, qui pénètrent dans les chairs et les écorchent. Chaque cheveu a sa goutte de sang et le sang ruisselle du front sur les yeux, le long du nez, descend le long de la barbe et du cou, sur la tunique, tombe goutte à goutte sur les mains et semble plus rouge tant elles sont pâles, mouille la terre après avoir mouillé les pieds. Mais le plus triste à voir est le regard... Il demande pitié et amour, et trahit sous une mansuétude résignée, une douleur aussi [6], si j’en étais capable, je voudrais pouvoir le dessiner pour vous et pour moi. Parce que, à bien y penser, je ne connais aucun tableau de Jésus et de Marie qui ressemble à ce que je vois. Ni dans les traits, ni dans l’expression. Celle-ci en particulier fait défaut dans les tableaux des maîtres. Mais, devenir peintre, moi... Rien n’est impossible à Dieu, c’est vrai, mais c’est en demander un peu trop !... Et je crois que le bon Dieu n’en fera rien, aussi pour que je n’éprouve pas de complaisance...[1] Cf. Matthieu 5, 48.[2] Matthieu 22, 1-14 – Cf. EMV Luc 14, 16-24. Cf. EMV Voir aussi EMV On ignore de qui il s'agit, mais on peut supposer qu'il s'agit d'une contemporaine. Les mystiques voyantes, telles Anne-Catherine Emmerich XIXe siècle ou Marie d'Agréda XVIIe siècle ont eu, elles aussi, leur martyre accepté. C'est la malignité des hommes parfois partant d'une bonne intention comme pour Clemens Brentano qui a perverti la transcription de leurs visions partage de la Parole de DieuLe 29 juin Jésus dit "Aujourd’hui aussi, je vais te parler en me référant à l’Évangile. Je vais illustrer une phrase pour toi, une seule, mais qui a des significations très vastes. Vous la considérez toujours d’un seul point de vue; vos limitations humaines ne vous permettent pas davantage. Mais mon Évangile est une œuvre spirituelle et, par conséquent, sa signification ne reste pas circonscrite au point matériel dont il parle, mais se propage comme un son en cercles concentriques, toujours plus vastes, embrassant beaucoup de significations. J’ai dit au jeune homme riche "Va, vends ce que tu possèdes et Suis-moi.[1]" Vous avez cru que je vous donnais le conseil évangélique de la pauvreté. Oui, mais pas de la pauvreté comme vous l’entendez; pas uniquement celle-là. L’argent, les terres, les palais, les bijoux sont des choses que vous aimez et c’est pour vous un sacrifice que d’y renoncer et une souffrance que de les perdre. Mais par vocation d’amour, vous êtes quand même capables de vous en dépouiller. Combien de femmes n’ont-elles pas tout vendu pour garder leur mari ou leur amant — ce qui est pire — et poursuivre dans leur vocation d’amour humain ? D’autres jettent leur vie pour une idée. Des soldats, des scientifiques, des politiciens, des promoteurs de nouvelles doctrines sociales, plus ou moins justes, s’immolent tous les jours pour leur idéal, vendant leur vie, donnant leur vie pour la beauté, ou ce qu’ils jugent être la beauté, d’une idée. Ils s’appauvrissent de la richesse de leur vie pour leur idée. Parmi mes disciples aussi, beaucoup ont su et savent renoncer à la richesse de leur vie, me l’offrant par amour pour moi et pour leur prochain. Renonciation beaucoup plus grande que celle des richesses matérielles. Mais ma phrase a un autre sens encore, tout comme il y a une richesse plus grande que l’or et la vie et infiniment plus chère. La richesse intellectuelle. Sa propre pensée ! Comme on y tient ! Il existe, il est vrai, les écrivains qui la prodiguent aux foules. Mais ils le font pour un gain, et d’ailleurs ils ne révèlent jamais leur vraie pensée. Ils disent ce qui est utile à leur thèse, mais ils gardent leurs lumières intimes sous clé dans l’écrin de leur esprit. Car souvent ce sont des pensées douloureuses au sujet de peines personnelles ou des reproches de leur conscience éveillée par la voix de Dieu. Eh bien ! En vérité je te dis que cette richesse étant plus grande et plus pure — car c’est une richesse intellectuelle et donc immatérielle —, le fait d’y renoncer possède une valeur différente à mes yeux. Lorsqu’elle s’allume en vous, elle provient du centre du Ciel où je suis, moi, Un Dieu en Trois Personnes. Il est donc injuste que vous disiez Cette pensée est à moi’. Je suis le Père et le Dieu de tous. Par conséquent, les richesses d’un de mes enfants, que je confère à un de mes enfants, doivent apporter du plaisir à tous et non à l’un d’entre eux ex­clusivement. Il reste à celui qui les a reçues, qui a mérité d’en être, pour ainsi dire, le dépositaire, la joie de l’être. Mais le don doit circuler entre tous. Car je parle à un pour tous. Lorsque quelqu’un trouve un trésor, s’il est honnête, il se hâte de le remettre à qui de droit et ne le garde pas coupablement pour soi. Celui qui trouve le Trésor, ma Voix, doit la remettre à ses frères et sœurs. C’est le trésor de tous. Je n’aime pas les avares. Même les avares en piété. Il y en a beaucoup qui prient pour eux-mêmes, utilisent les indulgences pour eux-mêmes, se nourrissent de moi pour eux-mêmes. Jamais une pensée pour les autres. C’est leur âme qui leur tient à cœur. Je ne les aime pas. Ils ne seront pas damnés parce qu’ils restent dans ma grâce, mais ils auront seulement ce minimum de grâce qui les sauvera de l’Enfer. Quant au reste, qui leur obtiendra le Paradis, ils devront le gagner par des siècles de Purgatoire. L’avare, matériel et spirituel, est un gourmand, un glouton et un égoïste. Il se gave, mais il n’en tire aucun avantage. Au contraire, cela provoque en lui les maladies de l’esprit. Il devient incapable de cette agilité spirituelle qui vous permet de percevoir les inspirations divines, de vous régler sur elles et d’atteindre sûrement le Ciel. Tu vois combien de sens peut avoir une de mes paroles évangéliques ? Et elle en a d’autres encore. Et maintenant, ma petite qui es jalouse de mes secrets, règle ta conduite. Ne transforme pas les richesses que je te donne en richesses injustes. En ce qui concerne ce que je t’ai dit hier, ne pense pas que celle pour qui tu fais réparation soit une âme consacrée dont la vocation vacille. Non. C’est une créature faible que j’avais élue, mais qui écouta les voix des créatures plus que la mienne et qui, pour de mesquines considérations humaines, perdit le trône dans la maison de l’Époux. Maintenant, elle en souffre. Mais elle n’a pas la force de faire réparation. Je lui ouvrirais encore mes bras. Prie pour qu’elle vienne à la porte de la salle des noces mystique et qu’elle sache y entrer avec une âme nouvelle. Même une larme offerte à cette fin a son poids et sa valeur. Aide ton Jésus, Maria, et il t’aidera toujours plus."[1] Cf. Matthieu 19, 21Source et pardon, mains liées du des affections humainesLe 30 juin Jésus dit "Sais-tu ce que signifient mes mains liées, sais-tu qui me les lie ? Sais-tu pourquoi il y a tant de douleur dans mon regard, tant de fatigue sur mon visage ? Sais-tu ce que je demande à ceux qui savent me regarder ? Mes mains sont liées par Satan par l’entremise des pécheurs. Tu n’as pas mal compris. Je répète elles sont liées par Satan par l’entremise des pécheurs. Tu diras ’Mais, Seigneur, comment est-ce possible si tu es Dieu ?’ Je suis le Dieu de la miséricorde et du pardon, je suis le Dieu puissant, le Père des grâces. Mais le péché paralyse ma puissance de grâces, ma miséricorde, mon pardon. Car, si je suis Miséricorde, Grâce et Pardon, je suis aussi Justice. Je donne donc à chacun ce qu’il mérite. Et si tu réfléchis avec justice, tu dois avouer que je donne toujours plus de grâces que vous ne méritez. Si vous faisiez les offenses que vous me faites à une autorité terrestre, même à un simple huissier municipal, vous seriez punis par la prison. Si en plus il s’agissait d’une autorité plus grande, vous seriez punis même par la perte de votre vie. Et ces autorités ne sont que de pauvres humains comme vous, qui ne restent des autorités qu’aussi longtemps que je permets qu’ils le soient pour votre mérite, pour leur épreuve et presque toujours pour leur punition. Votre mérite obéir et patienter [1]. Leur épreuve ne pas abuser du pouvoir, ne pas s’en enorgueillir, se prenant pour des demi-dieux, ou des dieux, lorsqu’ils voient les foules réagir à leur signe et prêtes à crier Hosanna’. Il n’y a qu’un seul Dieu, et c’est Dieu. Leur punition car il est encore plus difficile qu’une autorité reste honnête, dans les mille formes de l’honnêteté, qu’un riche ne soit sauvé. Par conséquent, leur gloire humaine est la seule gloire qu’ils aient. Bien peu d’autorités atteignent la gloire éternelle. Les fautes incessantes, toujours plus perfides, que les hommes commettent, à l’instigation de mon Ennemi, lient ma miséricorde ma grâce, mon pardon. Voilà ce que signifient mes mains liées. Et qui sont ceux qui les lient avec la corde du mal ? Satan et ses enfants. Et mes mains voudraient être libres pour pardonner, panser, consoler, bénir. Oh ! Vous qui m’aimez, détachez avec votre amour les liens de mes mains ! Réparez, réparez, Oh ! mes bien-aimés, amis et enfants très chers, l’outrage fait aux mains de votre Dieu, Père et Rédempteur. L’amour est une flamme qui consume les chaînes et brûle les liens, rendant la liberté à mes mains attachées. Ayez pitié, vous qui m'aimez, de ma souffrance, et pitié de vos frères et sœurs lépreux que seules mes mains peuvent guérir. Mon regard est plein de douleur pour tous les outrages qui me sont faits dans le Sacrement et dans ma Loi. Loi piétinée, Sacrement profané. As-tu lu ? As-tu entendu ? As-tu remarqué ? L’autel du Sacrement est toujours frappé. N’y vois-tu pas le signe de Satan ? Et pense à ceci pour ta joie. Si dans les décombres on peut trouver intacte la Pyxide [2] qui me contient et la recueillir avec les honneurs qui lui sont dus, c’est qu’un cœur, ou plusieurs, loin du lieu frappé, mais en adoration de moi-Eucharistie, ont fait dévier par leurs prières [3] le coup dirigé par Satan. Ces Hosties que vous sauvez, âmes humbles et aimantes qui priez pour mon sacrement, vous apportent les mêmes fruits qu’une Communion d’amour. La fatigue se lit sur mon visage parce que je constate toujours plus à quel point je suis mort en vain pour tant d’humains, parce que je me rends compte toujours plus que rien — pas les mots, pas les miracles, pas les châtiments, pas les grâces — ne sert à faire penser que je suis Dieu et que le bien et la paix ne sont qu’en Dieu. Lorsque quelqu’un est las et affligé, ceux qui l’aiment lui donnent de l’affection pour le consoler, du repos pour le soulager. C’est ce que je te de­mande, à toi et à ceux qui m’aiment. Je suis banni des églises et des cœurs. Quand le Fils de l’Homme était pèlerin sur la terre, il n’avait pas une pierre à lui où poser la tête [4]. Et maintenant que les cœurs des humains sont de pierre, est-ce que j’ai où poser la tête ? Non. Seulement quelque rare, très rare cœur fidèle. Les autres sont hostiles à leur Ami et Rédempteur. Ouvrez-moi donc votre cœur, vous qui m’aimez. Donnez refuge à votre Dieu qui pleure de douleur sur l’humanité coupable, réconfortez celui qui se donne lui-même en éternel sacrifice [5] et qui n’est pas compris. Moi, Jésus, je viendrai avec toutes mes grâces et je ferai du cœur fidèle un petit paradis." Jésus dit encore "Parmi les richesses’ dont il faut se dépouiller pour me suivre et dont je t’ai fait la liste [6] il y en a une autre encore. C’est celle qui est le plus liée à l’esprit et qu’il fait plus mal d’arracher que de s’arracher la chair. Ce sont les affections, cette richesse vivante. Et pourtant, par amour pour moi, il faut savoir se dépouiller de cela aussi. Je ne condamne pas les affections. Au contraire, je les ai bénies et sanctifiées par la Loi et les Sacrements. Mais vous êtes sur terre pour conquérir le Ciel. Le Ciel est votre vraie demeure. Ce que j’ai créé pour vous ici-bas doit être regardé à travers la lentille de là-haut. Ce que je vous ai donné doit être accepté avec reconnaissance, mais promptement remis à ma demande. Je ne détruis pas votre richesse affective. Je la prends de la terre pour la transplanter au Ciel [7]. Là seront reconstruits pour l’éternité les saints liens de famille, les amitiés pures, toutes ces formes d’affection honnête et bénie que moi, Fils de Dieu fait homme, j’ai voulues pour moi-même et que je sais être très chères. Mais si elles sont chères, très chères, elles ne sont pas plus chères que Dieu et que la vie qui, devant une affection qui se brise, ne savent pas prononcer la plus belle parole des enfants de Dieu [8], mais se révoltent, ne font pas preuve de vraie foi dans le doux Père qui est aux Cieux. Et ils ne réfléchissent pas au fait que, si je leur donne cette douleur, c’est sûrement pour leur éviter des souffrances plus grandes et leur procurer un plus grand mérite ! Toi aussi, tu n’as pas su dire ’Qu’il en soit comme tu le veux !’. Il a fallu que des années passent avant que tu ne dises ’Merci, Père, pour cette douleur’. Crois-tu que ton Jésus te l’aurait donnée si ça n’avait pas été un bien ? Réfléchis maintenant et comprends. Mais combien de temps tu as pris pour le faire ! Je t’appelais, j’essayais de te faire entendre raison. Mais tu n’entendais pas ton Dieu. C’était l’heure des ténèbres pour l’esprit et pour l’âme. Ne me demande pas Pourquoi l’as-tu permise ?’. Si je l’ai permise, ce n’est pas sans raison. Je t’en parle ce soir où tu souffres davantage. Je suis avec toi justement parce que tu souffres. Je te tiens compagnie. Moi, j’ai dû surmonter ma douleur tout seul, alors que toi, tu m’as toujours eu à tes côtés, même quand tu ne me voyais pas parce que l’Esprit du mal te dérangeait au point de t’empêcher de voir et d’entendre ton Jésus. Or, si je te disais que l’adhésion d’un fils à la mort de son père abrège le Purgatoire pour lui, que le pardon d’un fils pour les fautes plus ou moins vraies du père est un soulagement pour son âme, tu y croirais. Mais dans ce temps-là, tu ne te résignais pas et tu gaspillais le bien que tu faisais. Renoncer à la richesse d’une affection afin de suivre ma volonté sans regrets humains constitue la perfection de la renonciation conseillée au jeune homme de l’Évangile [9]. Souviens-toi de cela pour le reste de ta vie. Un père tel que je suis ne donne jamais quelque chose de nocif à ses enfants. Même si l’apparence est celle d’une pierre pour celui qui demande un baiser, cette pierre est de l’or pur et éternel. Il revient à l’âme de le reconnaître et de le maintenir tel, en prononçant la parole qui m’attira des Cieux au sein de Marie [10] et qui me mit sur la croix [11] pour racheter le monde fiat. [12] "[1] À propos de l'obéissance et de la patience, Dieu le Père disait à Sainte Catherine de Sienne "Le signe qui prouve qu'on possède la vertu de l'obéissance, c'est la patience…Nul ne peut entrer dans la vie éternelle que par l'obéissance. C'est la clef de l'obéissance qui a ouvert la porte du paradis, fermée par la désobéissance d'Adam." Le dialogue de Sainte Catherine de Sienne Traité de l'obéissance, Où se trouve l’obéissance, ce qu’elle est, ce qui la fait perdre, et ce qui prouve qu’on la possède. Voir aussi la dictée du 29 août 1943 qui parle de la valeur méritoire de l’obéissance à Dieu.[2] Vase où l'on conserve l'Eucharistie.[3] Voir la prière de réparation pour les hosties profanées apprise par Jésus à Maria Valtorta dans la dictée du 4 juin.[4] "Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête." Cf. Matthieu 8, 20[5] Cette notion d'éternité du sacrifice du Christ fera l'objet de la dictée du 28 août 1943.[6] Dans la dictée du 29 juin.[7] Le 30 juin est le jour anniversaire de la mort de Giuseppe Valtorta, le père très-aimé de Maria, mort en 1935. Les paroles qui suivent sont aussi adressées pour la consolation de Maria Valtorta.[8] La plus belle parole des enfants de Dieu est celle que la Vierge Marie à prononcer lors de l'annonciation pour accepter l'incarnation du Verbe et que Jésus lui-même à prononcer au jardin de Gethsémani pour accepter sa passion et sauver le monde "FIAT". Plus de détails sur le mot Fiat dans la note[11][9] Cf. Matthieu 19, 21. Voir aussi Philippe de Canata.[10] Paroles prononcées par la Vierge Marie lors de l'annonciation pour accepter l'incarnation du Verbe. Luc 1, 38[11] Paroles prononcées par Jésus lors de son agonie au jardin des Oliviers. Matthieu 26, 39-44[12] À propos du mot Fiat, Jésus disait à Luisa Piccarreta "Tu dois savoir pourquoi, à la création, la Sagesse Divine voulut prononcer le Fiat. Elle aurait pu créer toutes choses sans prononcer un seul mot, mais, comme elle voulait que sa Volonté plane au-dessus de toutes choses, que toutes choses reçoivent sa vertu et ses biens, elle prononça le Fiat. En le prononçant, elle communiqua à la Création les prodiges de sa volonté afin que toutes choses puissent avoir sa volonté comme vie, comme régime, comme exemple et comme éducatrice. Grande, ma fille, fut la première parole de votre Dieu qui résonna dans la voûte des cieux ce fut le Fiat. Il n'a rien dit d'autre. Cela signifie que tout était dans ce Fiat. Par lui, j'ai créé toutes choses, j'ai tout constitué, j'ai tout ordonné, j'ai tout inclus, j'ai consigné tous mes biens pour le bénéfice de tous ceux qui n'iraient pas hors de mon éternel Fiat. Quand après avoir créé toutes choses, je voulus créer l'homme, je rien fait d'autre que de répéter mon Fiat. Et comme si je voulais le pétrir avec ma propre Volonté, j'ajoutai "Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance. Par la vertu de notre Volonté, il gardera notre ressemblance entière en son intérieur et il préservera notre image belle et intacte. Comme si elle était incapable de dire autre chose que le mot Fiat, la Sagesse Incréée répéta ce mot si nécessaire et sublime pour tous. Et ce mot Fiat plane encore au-dessus de toute la création comme le préservateur de mes œuvres et dans l'acte de descendre sur la terre pour investir l'homme, l'enclore de nouveau en lui, afin qu'il puisse retourne là d'où il vient issu de ma Volonté, qu'il puisse revenir dans ma Volonté. C'est ma Volonté que toutes les choses créées me reviennent par le même chemin que celui emprunté pour les créer, de telle sorte qu'elles me reviennent toutes belles et comme portées en triomphe par ma Volonté. Tout ce que je t'ai dit concernant ma Volonté avait pour but ceci que ma Volonté soit connue et en vienne à régner sur la terre. Je vais tout faire pour obtenir cela, mais tout doit me revenir par l'entremise de ce mot Fiat. Dieu a dit Fiat et l'homme doit dire fiat; dans toutes ces choses, il n'aura rien d'autre que l'écho de mon Fiat, la marque de mon Fiat, les effets de mon Fiat, ce qui me permettra de lui donner les biens que contient ma Volonté. C'est ainsi que j'atteindrai totalement les objectifs de la Création. Et c'est pourquoi j'ai entrepris de faire connaître les effets, la valeur, les biens et les choses sublimes de ma Volonté, et comment l'âme, empruntant le même chemin que mon Fiat, deviendra si sublime, divinisée, sanctifiée, enrichie, que le Ciel et la terre seront étonnés à la vue des prodiges accomplis en elle par mon Fiat. En fait, par la vertu de ma Volonté, de nouvelles grâces jamais données auparavant, une lumière plus brillante, des prodiges inouïs jamais vus auparavant sortiront de moi." Le Livre du Ciel, Tome 16, 24 mai 1924Source de la tentationLe mystère de la Trinité divineLe 1er juillet Jésus dit “Il ne faut pas s’étonner qu’une âme subisse des tentations. Même que la tentation est d’autant plus violente que l’âme est plus avancée dans ma voie. Satan est envieux et rusé. Il déploie donc son intelligence là où il faut plus d’effort pour arracher une âme au Ciel. Il n’est pas nécessaire de tenter un homme du monde qui vit pour la chair. Satan sait qu’il travaille déjà par lui-même à tuer son âme et il le laisse faire. Mais une âme qui veut appartenir à Dieu attire toute sa rancœur. Mais les âmes ne doivent point trembler, ni se laisser abattre. Etre tenté n’est pas un mal. C’est un mal que de céder à la tentation. Il y a les grandes tentations. Devant elles, les âmes droites se mettent tout de suite sur la défensive. Mais il y a les petites tentations qui peuvent vous faire tomber sans que vous vous en rendiez compte. Ce sont les armes raffinées de l’Ennemi. Il les utilise quand il voit que l’âme est circonspecte et sur ses gardes pour les grandes. Alors il met de côté les grands moyens et il a recours à ceux-ci, si subtils qu’ils entrent en vous de n’importe quel côté. Pourquoi est-ce que je le permets ? Où serait le mérite s’il n’y avait pas de lutte ? Pourriez-vous vous dire miens si vous ne buviez pas à mon calice ? Que croyez-vous ? Que mon calice n’ait été que celui de la douleur ? Non, créatures qui m’aimez. Le Christ — il vous le dit pour vous donner du courage — a subi la tentation avant vous. Pensez-vous qu’il n’y ait eu que celle dans le désert ? Non. Cette fois-là, Satan fut vaincu avec les grands moyens qui furent opposés à ses grandes tentatives. Mais je vous dis en vérité que moi, le Christ, je fus tenté d’autres fois. L’Évangile ne le dit pas. Mais comme écrit le bien-aimé ’S’il fallait raconter tous les miracles faits par Jésus, la Terre ne suffirait pas à contenir tous les livres qu’on écrirait’. Réfléchissez, mes chers disciples. Combien de fois Satan n’a-t-il pas tenté le Fils de l’homme pour le persuader de désister de son évangélisation ? Que savez-vous de l’épuisement de la chair, fatiguée d’errer, d’évangéliser sans cesse, et des lassitudes de l’âme qui se savait entourée d’ennemis et de gens qui le suivaient par curiosité ou dans l’espoir d’en tirer quelque avantage humain ? Combien de fois, dans les moments de solitude, le tentateur me circonvenait par l’accablement ! Et pendant la nuit de Gethsémani, n’avez-vous pas pensé avec quel raffinement il a cherché à remporter la dernière victoire dans le combat entre le sauveur du genre humain et l’enfer ? Il n’est pas donné à l’esprit humain de pénétrer et de connaître le secret de cette lutte entre le divin et le démoniaque. Moi qui l’ai vécue, je suis seul à la connaître et je vous dis donc que je suis là où quelqu’un souffre pour le bien. Je suis là où se trouve un de mes continuateurs. Je suis là où vit un petit Christ. Je suis là où se consomme le sacrifice. Et je vous dis, âmes qui expiez pour tous, je vous dis ne craignez point. Je suis avec vous jusqu’à la fin. Moi, le Christ, j’ai vaincu le monde, la mort et le démon au prix de mon Sang. Mais à vous, victimes, je donne mon Sang contre le poison de Lucifer.” Jésus dit “Il n’est pas accordé à vos capacités intellectuelles très limitées, à votre spiritualité embryonnaire, de connaître le mystère de la nature de Dieu. Mais ce mystère se fait plus connaissable aux âmes spirituelles, dans la masse des âmes soi-disant spirituelles. À ceux qui aiment le Fils, à ceux qui sont vraiment marqués par mon Sang, le mystère se révèle avec une plus grande clarté, car mon Sang est Savoir et ma prédilection est [1] est un grand jour de fête au Ciel car le Ciel tout entier chante aujourd’hui le sanctus à l’Agneau dont le Sang fut versé pour la Rédemption de l’humanité. Tu es parmi les quelques créatures, trop peu nombreuses, qui vénèrent mon Sang comme il mérite d’être vénéré. Mais à ceux qui le vénèrent depuis qu’il a été versé, ce Sang parle avec des mots de vie éternelle et de science suprasensible. Si mon Sang était plus aimé et vénéré, plus invoqué et cru, beaucoup du mal qui vous amène à l’abîme serait Sang parla lorsqu’il n’était pas encore représenté par l’agneau mosaïque, sous le voile des paroles prophétiques dans le signe du tau préservateur; il parla, après avoir été répandu, par la bouche des apôtres; son pouvoir crie dans l’Apocalypse; il invite par ses appels dans la bouche des mystiques. Mais il n’est pas aimé. On ne se souvient pas de lui. On ne l’invoque pas. On ne le vénère pas. Mon Église compte beaucoup de fêtes, mais il manque une fête très solennelle pour mon Sang. Et le salut est dans mon Sang ! Aujourd’hui, fête de mon Sang, je vais éclairer un mystère pour toi. Dis Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’, car c’est de Nous que je veux te parler. Il a fallu à votre lourdeur humaine des images pour penser au Père et à l’Esprit, des êtres incorporels d’une infinie beauté, mais que vous ne pouvez concevoir avec vos sens humains. A un tel point que vous vous adressez difficilement à Eux, dans toute la plénitude de la pensée, pour les invoquer comme vous m’invoquez moi, que vous concevez comme l’Homme-Dieu. Vous n’avez donc pas la moindre idée de l’incomparable mystère de notre Trinité. Pour penser à Dieu, il ne faut pas faire de comparaisons avec des êtres créés. Dieu ne se compare pas. Il est. Dans l’être il y a tout. Mais l’être n’a pas de corps, et l’Être éternel n’a pas de corps. Regarde Dieu est lumière. Voilà la seule chose qui peut encore représenter Dieu sans être en opposition avec son Essence spirituelle. La lumière est, et pourtant elle est immatérielle. Tu la vois mais tu ne peux la toucher. Elle est. Notre Trinité est lumière. Une lumière illimitée. Source à elle-même, vivant d’elle-même, opérant en n’est pas aussi grand qu’Elle est infinie. Son essence remplit les Cieux, glisse sur la création, domine les antres infernaux. Elle n’y pénètre pas — ce serait la fin de l’Enfer — mais les écrase de son rutilement béatifique au Ciel, consolateur sur la Terre, terrifiant en Enfer. Tout est triple en Nous. Les formes, les effets, les pouvoirs. Dieu est lumière. Le Père donne une lumière immense, majestueuse et paisible. Un cercle infini qui embrasse toute la création, de l’instant où il fut dit ’Que la lumière soit’, jusqu’aux siècles des siècles, puisque Dieu, qui existait de toute éternité, embrasse la création, depuis qu’elle est, et il continuera à embrasser ce qui, dans sa forme ultime, l’éternelle, après le jugement, restera de la création. Il embrassera ceux qui sont éternels avec lui dans le Ciel. À l’intérieur du cercle éternel du Père, il y a un deuxième cercle, engendré par le Père, qui opère différemment, mais non de façon contraire, car l’Essence est une. C’est le Fils. Sa lumière, plus vibrante, ne donne pas seulement la vie aux corps, mais donne la vie aux âmes, vie qu’elles avaient perdue, à travers son Sacrifice. C’est une inondation de rayons puissants et suaves qui nourrissent votre humanité et instruisent votre l’intérieur du deuxième cercle, produit par les deux opérations des premiers cercles, il y a un troisième cercle à la lumière encore plus vive et plus vibrante. C’est l’Esprit Saint. C’est l’Amour que Produisent les rapports du Père avec le Fils, intermédiaire entre les Deux et conséquence des Deux, merveille des merveilles. La Pensée créa la Parole, et la Pensée et la Parole s’aiment. L’Amour est le Paraclet. Il opère sur votre esprit, sur votre âme, sur votre chair, puisqu’il consacre tout le temple, créé par le Père et racheté par le Fils, de votre personne, créée à l’image et à la ressemblance du Dieu Unique en Trois Personnes. L’Esprit Saint est le chrême sur la création, par le Père, de votre personne; il est la grâce pour bénéficier du sacrifice du Fils, savoir et lumière pour comprendre la parole de Dieu. Une lumière plus restreinte, non pas parce qu’elle est limitée par rapport aux autres, mais parce qu’elle est l’esprit de l’esprit de Dieu, et par conséquent, dans sa condensation, elle est très puissante comme elle est très puissante dans ses pourquoi je dis ’Quand viendra le Paraclet, il vous instruira’. Même moi, qui suis la pensée du Père devenue parole, je ne peux vous faire comprendre autant que peut le faire l’Esprit Saint en un seul éclair. Si chaque genou doit se plier devant le Fils, chaque esprit doit s'incliner devant le Paraclet, car l’Esprit donne vie à l’esprit. C’est l’Amour qui a créé l’Univers, qui a instruit les premiers serviteurs de Dieu, qui a poussé le Père à donner les commandements, qui a illuminé les prophètes, qui, avec Marie, a conçu le Rédempteur, qui m'a mis sur la croix, qui a soutenu les martyrs, qui a dirigé l’Église, qui opère les prodiges de la grâce. Feu blanc, insoutenable à la vue et à la nature humaine, il concentre en lui-même le Père et le Fils et il est le joyau incompréhensible, qu’on ne peut regarder, de notre éternelle beauté. Immobile dans l’abîme du Ciel, il attire à lui tous les esprits de mon Église triomphante et aspire à lui ceux qui savent vivre de l’esprit dans l’Église militante. Notre Trinité, notre triple et unique nature se fixe dans une unique splendeur en ce point d’où est engendré tout ce qui est, dans un être éternel. Dis Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’.” Il dit encore “Lorsque j’ai parlé des dix justes’ [2], je n’ai pas voulu dire que le lieu où se trouveront dix justes sera sauvé. Mais on peut comprendre sans se tromper que si dix âmes justes et généreuses s’assemblent en prière, à une fin sainte, pour demander pitié pour un lieu, je ne repousserai pas leur prière. N’ai-je pas dit que j’écouterais les prières faites par plusieurs personnes en mon Nom ? Je ne manque pas à mes paroles et à mes promesses. Mais ces personnes qui se réuniraient maintenant pour prier à cette fin, seraient-elles constantes dans la foi, dans le sacrifice, dans la pureté spirituelle et dans la pureté d’intention ? S’il y en a, et si elles sont telles qu’elles devraient être — de vrais prêtres sont prêtres ceux qui prient et s’immolent pour leurs frères et sœurs — je les bénirai et j’accorderai ce qu’on demande en mon Nom.” J’écris ce matin en vous [3] attendant parce qu’hier j’étais trop épuisée pour faire des ajouts. Il est impossible de décrire la chose que j’ai vue. Les mots me manquent. Pendant que Jésus parlait, je voyais, mais je ne peux répéter ce que mon esprit a vu de façon à ce qu’un autre voie aussi. Je pourrais en tracer l’image, même si je suis nulle en dessin. Il suffirait de dessiner trois cercles concentriques avec un point au milieu. Mais ça ne dirait rien. Il manquerait la Lumière, et il manquerait aussi l’intuition des rapports entre les trois cercles et le point qui les concentre. Cela deviendrait un symbole sans vie, alors qu’il est si vivant, opérant, est certain que, même si je vivais encore pendant mille ans, je n’oublierais jamais la beauté de cette vision intellectuelle. Elle sera pour moi aide, réconfort, force, défense, tout, dans toutes les circonstances. C’est un aimant ultra-puissant qui m’attire et me donne une envie indescriptible de le rejoindre. J’ai l’impression de vivre sous le soleil. Le soleil, mais que dis-je ? Le soleil est un astre éteint et froid comparé au Feu divin enchâssé dans la profondeur de l’Empyrée, si lointain et si proche...Oui. J’éprouve la sensation de sa distance démesurée, à travers laquelle glisse tout l’Univers qui baigne et vit dans sa Lumière, et en même temps je sens que tout être, le mien en particulier, par la bonté de Dieu qui m’a permis d’avoir cette joie incomparable, est proche de ce point de vie qu’est Dieu et dans son rayon qui le tient bien recueilli, protégé et en forme, comme une cloche de verre sur une plante très délicate et avec cette comparaison banale, je gâche tout, mais je ne trouve rien de mieux. Bref, je me sens sous l’œil de Dieu. Et c’est une sensation de joie, de chaleur, de force, de paix infinie, indescriptible, réjouissante. C’est une telle béatitude que de vivre ainsi sous l’incompréhensible joyau que mon maître a bien dit ! de la beauté divine, joyau qui réunit en une seule et insoutenable splendeur les Trois Personnes divines pour en faire une Unité de Lumière divine, que toute la souffrance vécue s’annule ainsi que celle que j’aurai à subir...Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire Paradis’. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin. [1] Le 1 juillet, fête du Précieux Sang.[2] Voir la catéchèse du 11 juin 1943, page 68 On a trouvé aucun passage où l'auteure donne des précisions sur la "lacune" des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est, de toute évidence, une référence biblique, probablement Genèse 18,32 "Abraham reprit "Que mon Seigneur ne s’irrite pas si je parle une dernière fois peut-être là s’en trouvera-t-il dix !" -"Je ne détruirai pas Sodome à cause de ces dix".[3] Le père Migliorini. Source grande douleur de Marie, co-Rédemptrice. La femme courbée de l'EvangileLe 2 juillet10h15 Jésus dit "Écris tout de suite pendant que je suis encore en toi avec mon corps, mon Sang, mon Âme et ma Divinité, ce qui fait que tu as en toi la plénitude de la sagesse. [1] Marie vécut eucharistiquement pendant presque toute sa vie. La Mère n’est pas différente du Fils. Ni dans la nature humaine, ni dans la mission surhumaine de Rédemption. Le Fils, pour toucher au sommet de la douleur dut éprouver la séparation du Père à Gethsémani, sur la croix. Ce fut la douleur portée à des hauteurs et des rigueurs infinies. La Mère, pour toucher au sommet de la douleur dut éprouver la séparation du Fils pendant les trois jours de ma sépulture. Marie fut alors seule. Il ne lui resta que la foi, l’espérance, la charité. Mais moi j’étais absent. L’épée ne fit pas que s’enfoncer au fond de son cœur [2] ; elle le lui transperça, le lui fouilla. Marie n’en mourut point uniquement par la volonté de l’Éternel. Parce que, pour celle qui était Pleine de Grâce, rester privée de l’union avec son Fils et Dieu était une telle douleur que, sans une grâce spéciale, Elle en serait morte. Nombreuses sont les pages secrètes que vous ne connaissez pas sur la vie de la très pure Co-Rédemptrice. Je vous l’ai déjà dit [3] Les secrets de Marie [4] sont trop purs et divins pour que l’esprit humain puisse les connaître’. Je vous en dis juste assez pour augmenter en vous la vénération envers la plus Sainte du Ciel, après Dieu. Cette heure d’immense douleur, dans la mer de douleurs que fut la vie de ma Mère, consacrée à la souffrance suprême et à la joie suprême de sa conception, était nécessaire pour compléter ce qui manquait à ma passion [5]. Marie est Co-Rédemptrice [6]. Par conséquent, tout en elle étant inférieur seulement à Dieu, sa douleur aussi dut être telle qu’aucune douleur humaine ne pourra jamais l’égaler. Maintenant, va prier. En réalité, je te l’avais déjà fait comprendre [7], mais ton imperfection avait tout confondu. Je le répète afin que ce soit clair pour le père [8] et pour toi." Et nous voilà bien servis !... Je vois Jésus mon Maître, de blanc vêtu, à côté de mon lit, là où vous vous mettez pour me confesser. Le même jour, à 14h Jésus dit "Dans mon Évangile, il n’y a pas de passage qui ne contienne pas des références au surnaturel. Aujourd’hui, je te fais réfléchir à l’histoire de la femme courbée depuis dix-huit ans [9]. Les pseudo-surhommes de maintenant nient que le démon puisse être l’auteur d’infirmités physiques. Ils nient beaucoup de choses, les surhommes. Trop. Ils ne se rendent pas compte que les possédés’ d’aujourd’hui, ce sont eux. Ils nient qu’il y ait des infirmités causées par des forces extranaturelles. Mais ils ne savent pas comprendre et guérir certaines infirmités par des forces naturelles. Ils ne le peuvent pas justement parce que certaines infirmités ont leur racine en dehors de la chair et l’accablent sans en être nées. Elles naissent dans ces zones où s’agitent les règnes de l’esprit. Il y a deux règnes de l’esprit l’un, céleste, vient de Dieu; l’autre, malin, vient de Satan. Dieu donne parfois à ses prédestinés des infirmités qui sont un passeport pour le Royaume divin. Encore plus souvent, Satan donne des infirmités qui sont une vengeance contre le serviteur de Dieu ou un impôt sur les pauvres qui ont cédé à ses séductions. Pauvres d’une pauvreté horrible parce qu’elle est la perte de la vraie richesse celle de la grâce qui fait de vous les enfants et héritiers de Dieu. Les remèdes humains sont inutiles en tels cas. Seul le doigt de Dieu efface le décret de misère et souscrit au décret de délivrance. Celui qui est délivré guérit de la possession’ s’il est possédé. Celui qui est délivré entre au Ciel, si son infirmité est de Dieu. Mais outre les infirmités de la chair, il y a les infirmités de l’esprit. Elles sont l’œuvre du Malin. Elles vous courbent, vous font vous débattre et écumer de rage; elles émoussent les sens et la parole, vous portent à des aberrations morales pires que les maladies de la chair; parce qu’elles courbent et émoussent l’ peux les guérir, moi seul. L’âme délivrée de l’influence qui la tenait courbée se redresse et glorifie le Seigneur, comme la femme de l’Évangile. Toi, tu l’éprouves. Ta chair se meurt et tu le sens [10]. Mais comme tu te sens libre et forte puisque ton Maître t’a guérie ! Une maîtrise virile et paisible a envahi ton esprit. Tu as la sensation de chaînes brisées tombées à tes pieds. Maintenant je te dis Suis-moi. Suis-moi avec ton nouvel esprit et ne pèche plus pour que Satan ne puisse pas tendre son piège sur toi. Si tu me suis de près, il ne pourra pas te nuire car celui qui me suit ne pèche pas et, ne péchant pas, il ne s’asservit pas à celui qui veut, faire de vous mes ennemis".[1] Maria Valtorta venait sans doute de recevoir la communion Eucharistie.[2] Cf. la prophétie du vieillard Syméon en Luc 2,34-35 et en EMV Dans la dictée du 19 juin.[4] Saint Louis-Marie Grignon de Montfort a eu la grâce de recevoir la révélation sur un des secrets de la Sainte Vierge Marie qu'il a dévoilé dans son œuvre Le Secret de Marie. L’introduction de l’œuvre explique en quoi il consiste.[5] Saint-Paul apôtre aussi a parlé de ses souffrances dans les mêmes termes dans sa Lettre aux Colossiens. Cf. Colossiens 1, 24[6] Lire également à ce sujet dans la dictée du 15 septembre[7] Dans la dictée du 19 juin.[8] Le père Migliorini.[9] Cf. Luc 13, 11 et EMV 337.[10] Maria Valtorta souffrait de multiples maladies et est restée infirme jusqu'à la fin de sa vie. Voir le résumé de son Autobiographie Elle y écrit entre autres page 295 Pour une âme généreuse aimante, le sacrifice n'est plus un effort et la souffrance n'est plus un tourment… Et même une seule chose préoccupe une âme généreuse elle a peur de ne point souffrir. C'est là que réside le renversement des valeurs. … Une âme généreuse est tout à fait incapable de souffrir de la façon amère dont souffrent ceux qui ne sont pas généreux. La souffrance demeure, parce que cela est inévitable, mais elle ne se présente plus comme un ennemi elle est une amie qui nous aide à monter de plus en plus haut. La seule pensée que cette souffrance nous rend semblables au Christ et fait de nous des continuateurs de son œuvre, nous donne une soif insatiable de souffrances toujours nouvelles et plus profondes… Cela fait des années que je vis de la sorte et que j'ai trouvé la paix de l'âme». Elle écrit par ailleurs page 382 Bénie soit la souffrance qui me rend semblable à toi ! Bénie soit la croix qui m'élève jusqu'au ciel ! Béni soit l'amour qui donne des ailes à ma souffrance ! Béni soit le jour où ton regard m'a accrochée ! Et plus bienheureux encore soit le moment où à toi je me suis consacrée ! »Source deux genres d'infirmitéLa possession divineLe 3 juillet Jésus dit "Je t’ai dit hier qu’il existe des genres d’infirmités qui sortent du commun, c’est-à-dire qu’elles sont voulues par des forces spirituelles [1]. Dieu ou Satan, l’un agissant de l’abîme du Ciel, l’autre de l’abîme de l’Enfer, frappent certaines créatures pour des raisons différentes et à des fins différentes. Mais, étant donné l’origine différente et opposée, l’infirmité qui vient de Dieu porte en elle, les tirant à la source d’une incommensurable Lumière et d’un incommensurable Amour, lumière et amour pour la créature martyre [2] de son Dieu. L’autre, qui provient de l’abîme stagnant où règne Satan, enveloppe de ténèbres et de tourments. J’ai dit créature martyre de son Dieu. Oui. L’âme qui s’est abandonnée à son Dieu, totalement, devient son martyr. Dieu lui-même agit ici en sacrificateur, mais le martyre de la créature abandonnée à l’Amour n’en est pas pour autant moins sanglant, même si le sang n’est pas matériellement versé, que celui de la créature immolée par le bourreau [3]. Parce que, non seulement la chair et le sang, mais l’intellect, l’âme et l’esprit sont torturés dans un martyr heureux dont la fin, après la crucifixion spirituelle — qui stigmatise l’être dans chacune de ses puissances, dans la chair, dans le sang, dans l’intellect, dans l’âme, dans l’esprit, y apposant mon sceau glorieux — sera l’étreinte enflammée avec la Flamme elle-même, avec la Charité brûlante, l’engloutissement dans l’ardente Unité qu’est notre Trinité, la connaissance complète de ce qu’est Dieu, la possession de Dieu et par Dieu pour l’éternité. Oui. Il y a deux formes d’infirmités spirituelles et deux formes de possession spirituelle. En effet, si on dit possédé’ celui qui est saisi, déchiré, écrasé, dominé par Satan, pourquoi n’appellerait-on pas possédé’, à plus juste raison, celui qui est embrassé, soulevé, modelé, dominé par Dieu ? Béatifique, sublime, heureuse possession ! L’âme, en amour, n’a qu’à s’abandonner à l’Amour qui l’entoure, l’embrasse, la pénètre, la transporte, lui confère de nouveaux sens et des connaissances inconnues aux mortels. C’est le plongeon dans le gouffre de Dieu, gouffre de Lumière, de Savoir, de Charité, de toute vertu. C’est un plongeon dans le gouffre de la Paix. L’âme en sort, à ces rares instants où elle en sort — d’autant plus rares que l’âme est plus perdue en Dieu — parfumée de l’Essence de Dieu, et aucun miasme de la Terre et de l’Enfer ne peut agir sur son esprit imprégné de l’arôme divin. L’âme possédée’ de Dieu vient à lui ressembler à un tel point que même la forme extérieure et matérielle de son être subit des modifications. Dieu brille dans son regard, dans son sourire, à travers ses paroles et la nouvelle majesté de son expression, de sorte que celui qui l’effleure se dit il y là quelque chose qui n’est pas de cette terre’. L’âme possédée’ de Dieu est un précieux vase scellé, mais qui exhale l’arôme qui le remplit. Scellé, puisque l’amour consacre et la possession fait de l’esprit la propriété d’Un seul, et il n’y a que ce seul Être qui ouvre et ferme le sceau apposé sur l’esprit qui s’est donné à lui. Exhale, car l’arôme de Dieu est si puissant que, non seulement il remplit l’intérieur du vase, mais il en imbibe la matière ce qui fait que l’effluve spirituel s’en dégage et passe dans la foule, la purifiant de l’odeur de la chair et du sang. Si les êtres savaient ce qu’est la possession’ de Dieu, ils voudraient tous être possédés’.Mais pour le savoir, il faut faire le premier pas, le premier acte de générosité, de renonciation, et puis persévérer dans ce premier acte. Le reste vient, car, tout comme une onde émise par le pole A est attirée par le pole Z qui est plus fort, ainsi l’âme qui s’est placée dans l’orbite de Dieu sera attirée par lui de n’importe quel point de l’orbite où elle se trouve. Car je suis l’Alfa et l’Oméga [4] et j’embrasse tout ce qui est. Seule une volonté humaine contraire, qui se met sous le sceau de la Bête, détourne mon action, parce que je vous ai faits libres et je ne violente pas votre volonté. Si donc votre volonté est de chair et de sang, c’est-à-dire qu’elle est Satan, ma volonté ne peut agir puisque ma volonté est Esprit et elle agit sur votre esprit et l’esprit meurt là où règne la matière. Il faut renaître dans l’esprit pour pouvoir entrer dans l’orbite de Dieu et vaincre la chair [5] et son maître, Mammon. Alors se produit la possession’. Paradis anticipé sur terre, heureuse ascension de l’âme au Ciel dans la mort, plénitude du paradis dans mon Royaume où les miens seront avec moi pour l’éternité, lumière dans la Lumière, paix dans la Paix, joie dans la Joie, gloire dans la Gloire."[1] Voir la dictée du 2 juillet. [2] En grec, le mot martyr signifie témoin de Dieu, plus spécialement jusqu’au sang. Cf. par exemple Apocalypse 12,11 Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir ».[3] Marie des vallées 1590-1656, dans une de ses visions désignant les âmes victimes des temps futurs, les appelle les martyrs de l’Amour divin "Ce seront de grands martyrs quoique les bourreaux ne les touchent point, mais ils seront martyrs de l’Amour divin. Ce sera le divin Amour qui les martyrisera. Ils seront brûlés dans la fournaise de l’Amour et ils seront plus grands martyrs que quantité d’autres des premiers martyrs qui souffrirent le martyre par l’espérance des couronnes et de la gloire, mais ceux-ci ne regardent point la récompense mais la seule gloire de Dieu" Propos recueillis par Gaston de Renty 1511-1649.[4] Cf. Apocalypse 1, 8.[5] Dans l'épître aux Galates, Saint Paul Apôtre donne une sublime explication sur la vie dans l'Esprit pour pouvoir vaincre les œuvres de la chair. Voir Galates 5, pont entre ciel et terre La pénitence des victimesLa tentation de la fatigue et de la crainteLe 4 juillet Jésus dit “L’Eucharistie est mon Sang et mon Corps. Mais avez-vous déjà songé que ce Sang et ce Corps ont été formés avec le sang et le lait de Marie ?Celle-ci, la très Pure qui accueillit le Ciel dans son sein, habillant de ses chairs de blancheur immaculée le Verbe du Père après les noces divines avec l’Esprit Saint, ne s’est pas limitée à engendrer le Sauveur. Elle l’a nourri de son lait. Il s’ensuit que vous, humains qui vous nourrissez de moi, sucez le lait de Marie qui est devenu sang en lait virginal. Comment donc pouvez-vous rester si souvent esclaves de la chair 51, avec mon Sang, descend en vous ce lait immaculé ? C’est comme si une fontaine de pureté céleste déversait en vous ses flots. N’en êtes-vous pas purifiés ? Comment pouvez-vous être comme cela alors que coule en vous le lait de la Vierge et le Sang du Rédempteur ? Quand vous vous approchez de ma table, c’est comme Si vous approchiez votre bouche du sein très chaste de la enfants qui nous aimez peu. Je suis content que vous suciez ce sein dont j’ai tiré ma nourriture. Mais je voudrais que, comme en des bébés nourris au sein, la vie augmente en vous ; je voudrais que vous grandissiez et vous vous fortifiiez. Le lait de la nourrice transmet, outre la vie matérielle, des tendances morales. Comment pouvez-vous, vous qui êtes nourris à ce sein très pur, ne pas acquérir une ressemblance spirituelle à Marie ? Elle vous serre sur sa poitrine, malades, émaciés, sales que vous êtes. Et elle vous lave, vous nourrit, vous amène à son Premier Né car elle veut que vous l’ ce n’étaient les soins de Marie et de ses prières, la race humaine ne serait plus. Je l’aurais effacée parce que votre façon de vivre a vraiment touché le fond du mal et la justice est blessée, et la patience est à son comble, et la punition est prête. Mais Marie est là qui vous protège de son manteau et si je peux, d’un seul regard, prosterner le Paradis et faire trembler les astres, je ne peux rien contre ma suis son Dieu, mais je reste toujours son Enfant. Sur ce cœur, je me suis reposé dans le premier sommeil du nouveau-né et dans le dernier sommeil de la mort, et de ce cœur je connais tous les secrets. Je sais donc que vous punir causerait une douleur transperçante à la Mère du genre humain, à sa vraie Mère, qui continue d’espérer qu’elle pourra vous conduire à son suis son Dieu, mais elle est ma Mère. Et moi, parfait en tout, je suis votre Maître en ceci aussi l’amour pour la Mère. À ceux qui en ce monde croient encore, je dis "Le salut du monde est en Marie".Si vous compreniez que Dieu se retire dans les profondeurs, face à la marée montante des crimes que vous commettez, vous les déicides, les fratricides, vous les violeurs de la loi, les fornicateurs, les adultères, les voleurs, sentine de vices, vous en trembleriez. Mais vous êtes devenus des c’était moi le pont entre le monde et le Ciel. Mais en vérité, devant votre obstination dans le mal, le Christ se retire comme autrefois de Jérusalem car l’heure n’est pas encore venue’ et en attendant l’heure, le Christ vous laisse à votre mal pour que vous l’ le seul pont qui reste, c’est Marie. Mais si vous la méprisez elle aussi, vous serez écrasés. Je ne permets pas que soit vilipendée Celle en qui descendit l’Esprit Saint pour m’engendrer, moi Fils de Dieu et Sauveur du monde.”Le soirDans l’état où je me trouve, j’ai eu la tentation d’adoucir un peu les mortifications habituelles, que j’ai reprises avec rigueur depuis quelques mois car j’ai senti que Jésus le mon Jésus me répond “Non. Persévère. Le monde est recouvert d’une mer de fautes et il faut des océans de pénitence pour les laver. Si vous étiez nombreux à les expier, je pourrais dire diminue. Mais vous êtes trop peu nombreux et la nécessité trop grande. Pour ce que vous pouvez faire, peu serait réparé. Il y a une énorme disproportion entre le péché et l’expiation. Mais je ne regarde pas combien vous pouvez faire; je regarde et je juge si vous faites tout ce que vous pouvez faire. Tout. Je veux le tout pour réparer l’infini. Le tout de mes imitateurs, âmes aimantes et victimes, pour réparer l’infini des Tu n’en mourras pas pour autant. Au contraire, la Paix et la Lumière entreront toujours plus en toi. Souviens-toi en outre que quand, par prudence humaine, tu as diminué la pénitence, la tentation s’est insinuée en toi et elle t’a fait fléchir. Alors, je l’ai permis; maintenant, non. Et tu peux en comprendre les moi à vaincre Satan dans les cœurs. Il y a certains démons qu’on vainc par la prière et la souffrance, souviens-toi de cela. Pitié, je te demande pitié pour les pécheurs et pour moi. Ce sont tes frères et tes sœurs et ils ne savent pas m’aimer. Ta pénitence doit allumer le feu dans les cœurs éteints. Je suis ton Frère et les pécheurs me flagellent. Si tu me voyais humainement flagellé, toi qui ne peux voir fouetter un animal, ne te lancerais-tu pas à la défense de ton Jésus ?Souviens-toi chaque péché, chaque blasphème, chaque malédiction contre Dieu, chaque perte de foi, chaque trahison est pour moi un coup de fouet. Doublement douloureux parce que je ne suis plus le Jésus inconnu d’il y a vingt siècles, mais bien le Jésus qu’on connaît. Le monde sait ce qu’il fait maintenant et il me frappe quand tu ne t’appartiens plus. Tu es la victime. Par amour et pour être fidèle à ton ministère, ne diminue donc pas ta pénitence. Chaque pénitence est une blessure en moins à ton Dieu, tu la subis pour moi. Chaque pénitence est une lumière qui s’allume en un cœur. Je t’enlèverai moi-même la pénitence quand je jugerai que tu auras assez souffert et je mettrai entre tes mains la palme. Moi seul. Je suis ton à toutes les fois où j’étais fatigué de souffrir et pourtant je souffris, pour toi... Car je t’aimais...”Jésus dit encore “Tu ne dois pas te laisser impressionner par certains moments de fatigue, de crainte; ils sont reliés à la nature humaine autour de laquelle l’Ennemi rôde sans est un dévorateur insatiable et sa faim s’accroît d’autant plus que sa proie est vaste. Et avec la faim s’accroît la rancœur contre le Christ et les chrétiens. Les vrais chrétiens. Il essaie donc tout. Et lorsqu’il ne peut attaquer de front comme un lion furieux, il s’insinue en rampant. C’est le serpent qui cherche à s’enrouler autour de l’âme sans qu’elle s’en rende compte, prêt à la broyer après l’avoir essaie donc de vaincre, à défaut de pouvoir faire autre chose, par la fatigue et la l’arme qu’il essayée avec moi. Il n’a pas réussi, mais sais-tu combien de fois il l’a utilisée ? L’embûche la plus subtile et la plus pressante me fut tendue à Gethsémani. Satan m’a accablé en m’exposant ce que j’avais à souffrir et le petit nombre qui en aurait souffert ce martyre de l’esprit en pensant aux victimes’ des siècles à venir qui l’aurait subi, par l’œuvre de Satan. J’ai souffert en pensant à toi. Mais ne crains rien. Mon martyre d’alors a racheté vos faiblesses, et si vous ne cédez pas à l’Ennemi, votre faiblesse, qui vient de la peur, seulement de la peur, n’a pas de conséquences. Satan peut vous donner un frisson de frayeur. Mais rien de plus, car je suis près de mes amis et imitateurs. La possession absolue survient lorsque l’âme se met sous le joug satanique par le péché. Autrement, ce n’est que vengeance, et elle trouble la surface sans agiter le profond où je une souffrance plus ou moins atroce. Celle que tu as éprouvée aujourd’hui n’a été qu’un léger sifflement et c’est tout. Tu es trop en moi pour que le démon puisse faire autre chose. Autrefois, pendant des années, il t’a beaucoup tourmentée et il ne t’a pas toujours trouvée forte au point de le faire trembler. Mais le passé ne compte pas. Je te dis persévère, le passé est mort. Cette épreuve-là aussi était utile. Tu l’as surmontée. Reste maintenant dans le sillage de Dieu où je t’ai placée et ne crains te le dis ne crains rien. Et je te dis surmonte les fatigues de la chair, les craintes de la chair assiégée par Satan, avec la hardiesse de l’esprit. Si tu souffrais seule, créature mortelle, tu ne pourrais durer. Mais je suis avec toi, mais tu souffres pour cela avec foi et toute hardiesse te sera facile, car l’esprit est plus fort que la matière et il est très fort quand il est uni à son Dieu par un nœud de charité."Je m’explique pour que vous ne pensiez pas qu’il y a eu quelque chose de grave. Non, rien de grave. Dans ma grande souffrance qui m’arrache des cris involontaires, j’avais seulement eu l’idée suscitée sûrement par l’Ennemi, comme dit Jésus, d’adoucir un peu mes mortifications. Peu de chose en réalité, mais je ne peux en faire davantage. Comme vous voyez, la réponse n’a pas tardé. J’irai donc de l’avant, tant que je le pourrai. D’ailleurs, si je considère la valeur que j’ai attachée à ces bagatelles, et qui est déjà ratifiée par le bon Dieu en maintes choses — et]’espère qu’elle le sera pour d’autres aussi—, je suis portée à conclure qu’il vaut vraiment la peine de résister tant que je le pourrai. C’est-à-dire jusqu’au bout...Et puis... Si la chair est lasse de souffrir et demande pitié, l’âme est dans une telle paix et une telle joie !... Je ne peux sortir de ce bonheur surnaturel qui m’est resté de ma vision mentale de la très Sainte Trinité. Je suis sous ce Soleil.., comme une fleur. Et je regarde mon soleil, qui resplendit au milieu des trois cercles sublimes, le Soleil de l’Unité de Dieu, dont la lumière de paix infinie et d’infinie beauté me communique de nouveaux sens. Pour mériter cela, qu’est- ce que la souffrance ? C’est une joie militante, jardin du palais vrais 5 juillet Jésus dit "Mon Église est semblable à un grand jardin qui entoure le palais d’un grand roi. Le roi, pour ses raisons à lui, ne sort pas du palais et il a donc, après avoir semé les fleurs et les plantes les plus belles, délégué un jardinier aux soins de son Église. Le jardinier, à son tour, a beaucoup d’aides qui l’assistent. Dans le jardin, il y a des fleurs et des plantes de toutes les espèces. Pour les rendre fertiles, le roi épandit sur les plates-bandes toutes sortes d’engrais, et autrefois seules les fleurs et les plantes belles et utiles fleurissaient. Au centre du jardin se dresse une fontai­ne à sept bouches qui envoient leurs eaux partout, nourrissant et for­tifiant les plantes et les fleurs. Mais en l’absence du roi, le Malin est entré et a éparpillé à son tour sa semence nocive, de sorte que maintenant le jardin présente un aspect désordonné, pour ne pas dire désolant. Les mauvaises herbes, malsaines, épineuses, vénéneuses se sont propagées là où avant étaient bordures, plates-bandes et magnifiques buissons, et elles les ont étouffés ou appauvris parce qu’elles ont absorbé les humeurs de la terre et empêché le soleil de descendre sur les petites plantes. Le jardiniers et ses aides se donnent beaucoup de peine à sarcler, à extirper, à redresser les petites plantes pliées sous le poids des mauvaises herbes. Mais s’ils travaillent ici, le Malin travaille là, et le jardin continue d’avoir l’air désolé. Des serpents, des crapauds, des limaces profitent du désordre pour nicher, pour ronger, pour baver. Ici et là, quelque plante robuste résiste à tout et pousse haut vers le ciel, quelques plates-bandes aussi, surtout de lys et de roses. Mais les belles bordures de marguerites et de violettes sont presque complètement effacées. Quand le roi viendra, il ne reconnaîtra plus son beau jardin à l’abandon; il arrachera avec colère les mauvaises herbes, écrasera les animaux visqueux, cueillera les fleurs qui seront restées et les apportera dans son palais, effaçant le jardin à jamais. Maintenant, écoute bien l’explication. Le roi est Jésus Christ. Le jardin est son Église militante. Le jardinier est mon Pierre, et ses aides sont les prêtres. Les fleurs et les plantes sont les fidèles consacrés, les baptisés. Les substances fertilisantes sont les vertus et en particulier mon Sang, répandu pour féconder le monde et rendre la terre fertile à la semence de vie éternelle. Les sept bouches de la fontaine sont les sept Sacrements. Les graines nocives sont les vices, les passions, les péchés semés par Satan dans sa haine pour moi. Le désordre vient du fait que les bonnes plantes n’ont pas réagi et se sont laissé étouffer par les mauvaises qui annulent les bienfaits de mon Sang, de mes sacrements, du soleil de la Grâce. Le Jardinier suprême et ses quelques vrais aides n’arrivent pas à mettre le jardin en ordre à cause de la mauvaise volonté des bonnes plantes, de leur paresse spirituelle, et à cause de la mauvaise volonté et de la paresse de nombreux faux jardiniers qui ne se fatiguent pas à leur saint devoir de cultiver, d’aider, de redresser les âmes. Les serpents, les crapauds et les limaces sont les tentations. Si tous les jardiniers étaient diligents et toutes les plantes vigilantes, ils seraient écrasés. Mais les âmes n’appellent pas l’Église à leur secours quand elles se rendent compte que la tentation est plus forte qu’elles, et les membres du clergé n’accourent pas, pas tous, lorsqu’une des pauvres âmes, que j’ai payées de ma douleur et affranchies d’avance, demande de l’aide. Les bonnes plantes qui résistent sont les vrais prêtres, de mon Vicaire, jardinier suprême et arbre suprême qui lève jusqu’au ciel sa cime droite et intrépide, aux simples prêtres qui restent le sel de la terre. Les plates-bandes, surtout celles de lys et de roses, sont les âmes virginales et aimantes. Mais les bordures de petites marguerites, l’innocence, et celles de violettes, la pénitence, présentent un aspect désolant. L’innocence naît et fleurit, mais bientôt, elle n’est plus car la malice, la luxure, le vice, l’imprudence la détruisent. La pénitence est littéralement asséchée par le chiendent de la tiédeur. Seuls quelques plants résistent. Et ils parfument, de leur odeur de purification, un large rayon du jardin, chassant les miasmes du mal. Quand je viendrai, à mon heure terrible, j’arracherai, je piétinerai, je détruirai les herbes maudites et les parasites maudits, j’effacerai le jardin de l’univers, emportant avec moi, à l’intérieur de mon palais royal, les plantes bénies, les fleurs bénies qui ont su résister et fleurir pour ma joie. Et malheur à ceux qui seront arrachés de moi et lancés dans le royaume de Mammon, le mauvais semeur qu’ils auront préféré au semeur divin; et malheur à ceux qui auront préféré la voix des serpents et des crapauds et le baiser des limaces à la voix de mes anges et au baiser de ma grâce. Il aurait mieux valu pour eux qu’ils ne fussent jamais nés ! Mais joie, joie éternelle à ceux qui seront restés mes bons serviteurs fidèles, chastes, pleins d’amour. Et joie encore plus grande à ceux qui auront voulu être doublement mes disciples en choisissant pour leur voie les voies du Calvaire, afin d’accomplir dans leur corps ce qui manque encore à la passion éternelle du Christ [1]. Leurs corps glorifiés resplendiront comme des soleils dans la vie éternelle, car ils se seront nourris du double pain de l’Eucharistie et de la Douleur, et ils auront ajouté leur sang à la grande œuvre de purification que Jésus, le chef, a initiée et que, eux les membres, ont poursuivie pour laver leurs frères et sœurs et rendre gloire à Dieu." Jean 2, 23-25Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. Plus tard, je dis à Jésus "Je ne comprends pas ce passage de l’Evangile" Jean 2, 23-25, et il m’explique ainsi "L’être humain est l’éternel sauvage et l’éternel enfant. Pour être attiré et séduit, spécialement dans ce qui est bon — sa nature viciée le porte facilement à accepter le mal et difficilement le bien —, il a besoin d’une farandole de prodiges. Le prodige le secoue et l’exalte. C’est un choc qui le pousse aux bords du bien. Aux bords, j’ai bien dit. Je savais que ceux qui croyaient grâce à mes miracles étaient au bord de la voie. Être là ne veut pas dire être dans ma voie. Cela veut dire être des spectateurs curieux ou intéressés, prêts à s’éloigner quand l’utile cesse et un danger menace, et à devenir accusateurs ou ennemis comme avant ils s’étaient montrés admirateurs et amis. L’humain est ambigu tant qu’il n’est pas tout en Dieu. Je vois au fond des cœurs. C’est pourquoi je ne me suis pas fié aux admirateurs d’une heure, aux croyants d’un instant. Ils n’auraient pas été les vrais confesseurs, mes vrais témoins. Ni avais-je besoin de témoins. Mes œuvres témoignaient de moi, et le Père en témoignait, celui qui est perfection et vérité pour l’éternité. Voilà pourquoi Jean dit que je n’avais pas besoin que d’autres témoignent de moi. D’autres que le Père et moi-même. La vérité ne prend pas chez l’humain, et son témoignage n’est donc pas véridique et durable. Nombreux furent ceux qui crurent, mais peu ceux qui persévérèrent, très peu ceux qui témoignèrent pendant toute leur vie, et par leur mort, que je suis le Messie, le vrai Fils du vrai Dieu. Ceux-là sont bienheureux pour l’éternité !".[1] Comme le disait aussi Saint-Paul apôtre quand il parlait de ses souffrances. Cf. Colossiens 1, deuxième conception mystique de MarieLe 6 juillet En attendant que Jésus parle, je vais parler pour éclaircir certains points. Vous aurez remarqué [1] qu’en date du 28 juin, il y a une prière au Très Précieux Sang. Cependant, si Jésus se plaint qu’on ne vénère pas assez son Sang, il n’impose pas impérieusement qu’on fasse connaître cette prière. Alors qu’il ne m’a laissé aucun répit tant que je ne vous ai pas envoyé celle du 4 juin, en réparation à Jésus dans le Sacrement. Jésus me laisse entendre qu’il faut dire cette prière souvent, et personnellement, il me la fait dire avec la phrase qu’il a dictée “... par la main de Satan”. Je regrette de désobéir au censeur ecclésiastique. Mais entre lui et le Maître, je choisis le Maître. Même si je voulais en faire autrement, je ne le pourrais pas. Je regrette aussi d’avoir à dire que je ne connais pas celui qui a écrit cette prière. Oh !, si je le connais ! Mais il se cache derrière l’anonymat. Il nous donne une formule parfaite dans sa concision, complète, telle que lui seul pouvait la faire, il nous demande de la dire et c’est tout. Si bien que je dis à ceux qui sont loin d’ici qu’elle a été écrite par une infirme. Écrite ce mot a un sens très large. Je peux écrire La Divine Comédie [2], si je m’y mets avec patience. Mais ce n’est sûrement pas moi qui l’ai composée. C’est la même chose maintenant. C’est moi qui l’ai écrite et lui qui l’a composée. Mais aux voisins qui pourraient demander où se trouve cette infirme, je dis “Je ne sais pas qui a écrit cette prière”. Si je disais “C’est moi qui l’ai écrite”, j’en aurais injustement des louanges. Si je révélais qui me l’a dictée, les gens penseraient de deux façons différentes. Pour ce qui est de la première, patience, je la subirais en pensant à Jésus qu’on a appelé “fou”. Mais je ne veux pas qu’on dise la deuxième. Car si Jésus, véritable Samaritain compatissant, se penche sur mon âme qui n’est que déchirure, cela est preuve de son infinie miséricorde et non de mérite de ma part. Je sens, avec la même précision que si je l’avais déjà vécu, que si l’orgueil s’emparait de moi, tout serait fini. Je vous le disais ce matin. J’en suis persuadée personnellement, et le bon Jésus le confirme en me disant que “l’orgueil tue toutes les vertus, à commencer par la charité. Il apporte donc avec soi la perte de la lumière de Dieu. L’orgueilleux - m’explique Jésus - ne traite pas avec un saint respect le bon Père des cieux, n’a pas d’instinct viscéral de miséricorde pour ses frères et sœurs, se croit supérieur aux faiblesses de la chair et aux règles de la Loi. Il pèche donc sans cesse, et par le même péché qui causa la ruine de Lucifer d’abord, d’Adam et de sa progéniture ensuite. Mais par-dessus tout, il tue la charité. Il détruit donc l’union avec Dieu.” À propos de charité. Je vous prie d’insister chaleureusement sur cette question auprès des sœurs de l’Hôpital. Il est compréhensible et excusable qu’elles soient fatiguées, débordées, énervées, appelées de tous côtés comme elles le sont par les malades exigeants et souvent ingrats. Mais elles portent la livrée de la charité, de la charité active et de la plus sainte des activités. Elles ont entre les mains des âmes qui souffrent dans des corps souffrants, des âmes qui parfois rencontrent le visage de Dieu dans ses servantes, justement dans les couloirs de l’hôpital, des âmes qui sont peut-être sur le point de se retrouver face à face avec le Dieu éternel pour le jugement particulier. Oh ! Qu’elle est grande la responsabilité de celui qui soigne un malade ! Il peut, par sa façon d’agir, empêcher le contact, la rencontre entre deux êtres qui se cherchaient, du moins pour ce qui est de l’Un d’eux, sans se trouver. La douleur est souvent une chaîne, une étincelle, un aimant entre Dieu et sa créature. Mais quand et d’autant plus que la créature ne connaît pas son Dieu, il faut savoir exploiter le moyen — la maladie —avec une charité infinie pour obtenir que l’âme aille là où Jésus l’attire, sur son cœur aimable, au lieu de fuir, scandalisée, choquée, sceptique car elle voit qu’une servante de Dieu est... un bouquet d’orties au lieu d’être un bouquet velouté de violettes. D’autres malades peuvent être des catholiques tièdes... Mais comment pourront-ils s’embraser s’ils sont entourés de cœurs qui, sous l’insigne de la Croix enflammée, sont glacés comme la chair morte ? Remettre des âmes à Jésus, prendre ces pauvres âmes que la vie jette sur les douloureuses plages d’un hôpital comme autant de naufragés blessés et désespérés, et les recueillir avec amour, les soigner, les calmer, leur insuffler les trois sublimes vertus théologales [3] et les très douces vertus cardinales [4], les conduire à la lumière. Faire en sor­te que, dans la vie, si elles surmontent la maladie, ou dans la mort si l’heure du trépas est venue, elles quittent l’hôpital ou la vie avec dans l’âme, allumée par la compatissante sœur infirmière, la Lumière qui ne meurt pas. Si être marraine au Baptême est une grande responsabilité, quelle n’est pas la responsabilité des “marraines de la douleur et de la mort” ? J’ai été infirmière, je sais et je compatis. Mais tous ne l’ont pas été. Pourquoi scandaliser, susciter les cancans, blesser les âmes, les fermer à l’heure où elles devraient plus que jamais rester ouvertes, parce qu’on les frappe d’anticharité ? Pardonnez-moi et que les sœurs me pardonnent. Mais par pitié pour celles qui devront répondre au Juge éternel d’elles-mêmes et des âmes soignées, par pitié pour ceux qui souffrent dans leur corps et ont tant besoin de lumière dans l’âme, je vous en prie, insistez sur la charité qui “fait de nous des servantes empressées”, comme disait notre devise d’infirmières samaritaines. De la charité viennent à l’infirmière la patience, le calme, le sourire si utile auprès de ceux qui souffrent et si héroïque. Tout vient en cette vie et le baiser du Christ dans l’autre parfois même dans celle-ci, ce baiser qui est le passeport pour le Royaume de Dieu. En ce qui concerne votre malade, infirme depuis quatorze ans, je prierai pour elle en souffrant. Je serai heureuse si ma douleur lui obtient la vision de notre divin et doux Jésus. Elle est sourde et muette. Fût-elle aveugle aussi, Jésus pourrait toujours briller dans ses ténèbres et parler à ses tympans éteints. Il suffirait qu’il se révèle un instant... Après, on ne peut plus sortir de son sillage de lumière... Je prierai beaucoup pour cette paralysée dans les membres, comme je prie pour les autres âmes que vous dirigez et qui sont plus ou moins alourdies dans l’esprit. Oh ! Je voudrais souffrir beaucoup pour monter vers Dieu traînant derrière moi, comme un vol d’anges, une véritable tribu d’âmes [5]. Je n’ai pas peur de souffrir trop, parce que je souffre pour faire plaisir à Jésus. Merci de la surprise vraiment inattendue. Dimanche, j’avais fait un véritable sacrifice en repoussant la tentation d’acheter un livre, La vie de J. M. Vianney, qu’on m’avait donné à lire. Mais vous voyez comme le Seigneur est bon ? Lorsque je contemple sa divine bonté, j’en ai les larmes aux yeux. Car dans tout ce que je reçois, je vois Jésus. C’est la main de Jésus qui me donne ceci ou cela. C’est une sensation si vive que je dis d’abord “merci” à Jésus et ensuite à la personne compatissante qui, inspirée par Jésus, donne un réconfort à la pauvre Maria. Jésus se tient comme un écran entre moi et le monde, et je le vois se superposer à tout et à tous. Merci, donc, mon Père, d’avoir suivi l’inspiration de Jésus et de m’avoir... Jésus commence à parler et je me tais. Jésus dit "Ce fut un soulagement pour ma Mère de voir que j’avais cessé de souffrir dans la chair, mais ce ne fut pas l’allégresse’. Elle voyait que la chair du Fils ne souffrait plus, elle savait que l’horreur du déicide matériel était terminée. Mais la Femme Pleine de Grâce’ avait aussi la connaissance des siècles à venir où d’innombrables humains continueraient de blesser spirituellement son Fils, et elle était déicide ne s’est pas terminé sur le Golgotha à l’heure de ma mort. Il se répète chaque fois qu’un de ceux que j’ai rachetés tue son âme, profane le temple vivant de son esprit, soulève son esprit sacrilège à blasphémer contre moi, non seulement par ses propos obscènes, mais par ces mille modes de vie actuels, toujours plus contraires à ma Loi et qui neutralisent toujours plus les mérites incalculables de ma passion et de ma mort. Marie, la sublime Co-Rédemptrice, ne cesse de souffrir, comme je ne cesse moi-même de le faire. Dans la gloire intangible des Cieux, nous souffrons pour ceux qui nous renient et nous offensent. Marie est l’éternelle accouchée [6] qui vous donne le jour avec une douleur incomparable, car elle sait que cette douleur n’engendre pas des bienheureux pour le Ciel, mais, pour la majorité, des damnés pour l’Enfer. Elle sait qu’elle engendre des créatures mortes ou destinées à mourir sous peu. Mortes, car mon Sang ne réussit pas à pénétrer dans certaines âmes, comme si elles étaient faites d’un jaspe très dur elles se tuent dès leur plus jeune âge. Ou, destinées à mourir sous peu, c’est-à-dire celles qui, après une ombre de vitalité chrétienne, succombent à leur propre inertie que rien ne parvient à secouer. Marie peut-elle ne pas souffrir de voir périr ses créatures qui ont coûté le sang du Fils ? Le Sang versé pour tous et qui n’est utile qu’à un si petit nombre ! Quand le temps cessera d’exister, alors Marie cessera de souffrir, car le nombre des bienheureux sera complet. Elle aura engendré, avec d’inénarrables douleurs, le corps qui ne meurt pas, dont son Premier-né est la tête. Si vous considérez cela, vous comprendrez sans doute que la douleur de Marie fut la douleur suprême. Vous comprendrez que - grande dans sa Conception immaculée, grande dans sa glorieuse Assomption - Marie fut très grande dans le cycle de ma passion, c’est-à-dire du soir de la dernière Cène à l’aube de la Résurrection. Alors elle fut, en ordre et en puissance, le second Christ, et pendant que le ciel s’obscurcissait sur la tragédie accomplie et que le voile du Temple se déchirait [7], nos cœurs se déchiraient d’une égale blessure en voyant le nombre incommensurable de ceux pour qui la Passion fut était accompli, en cette heure, du sacrifice matériel ; tout restait à commencer par rapport au cheminement des peuples dans le sillage de l’Église, dans la matrice de la Vierge Mère, pour donner le jour aux habitants de la Jérusalem qui ne meurt pas. Et pour commencer avec l’empreinte de la Croix que doit porter tout ce qui est fait pour le Ciel, cela commença dans la douleur de la l’heure des ténèbres. Les Cieux fermés. L’Éternel absent. Le Fils dans la mort. Marie commençait seule sa deuxième conception mystique." Et maintenant, c’est moi qui termine. Je disais donc merci, mon Père, d’avoir suivi l’inspiration de Jésus et de m’avoir donné le moyen de relire La vie du curé d’Ars. Je l’aime beaucoup car il fut une victime. Quant à moi, je reste dans ma souffrance paisible comme un bébé dans son berceau et un petit oiseau sous l’aile maternelle. Mon soleil me tient lieu de vie, d’antidouleur, de tout. Je me tiens dans son rayonnement et je suis heureuse. Avez-vous jamais observé les pigeons ? Quand ils le peuvent, ils se blottissent au soleil, ils ouvrent leurs petites ailes et les soulèvent à tour de rôle pour recevoir le baiser du soleil sous les ailes, ils lèvent la tête et, avec une satisfaction manifeste, je dirais presque une béatitude animale, ils regardent le soleil d’or. Ils sont heureux de s’y réchauffer et on ignore comment ils puissent résister si longtemps sous ce rayon de feu qui descend sur eux perpendiculairement de l’astre. Moi je suis comme une petite colombe sous le soleil. Je reste là, immobile, et je ne bouge pas, heureuse de me sentir envahir, brûler par son feu, avec l’espoir d’être bientôt consumée, attirée à lui. Oh ! Mon Soleil ! Comme vous dites si bien, il faudrait qu’un autre éprouve ce que j’éprouve pour le comprendre... Je m’efforce en vain d’expliquer ce qu’est cette Lumière paix, majesté, savoir, beauté... Non. On ne peut vraiment pas dire ce qu’est pour l’âme cette inextinguible, inexprimable, réjouissante splendeur.[1] Elle s’adresse au père Migliorini.[2] Un poème de Dante Alighieri, poète italien du Moyen âge que Maria Valtorta aimait particulièrement. Lors de son séjour à Florence, dans sa jeunesse, elle suivait les lectures publiques qui se faisaient au Palagio della Lana. Elle aimait particulièrement cette phrase tirée de la Vie nouvelle du même auteur parlant de Béatrice son amour Dès qu’elle se montrait, une flamme instantanée de charité s’élevait en moi et me faisait pardonner les torts reçus et aimer mes ennemis». Elle avait conçu d’être la Béatrice de son entourage.[3] La foi, l'espérance et la charité.[4] Prudence, justice, force et tempérance.[5] Ces propos de Maria Valtorta rejoignent ceux de la petite Sainte Jacinthe de Fatima qui aussi aimait souffrir pour la conversion des pécheurs. Parlant de Jésus et de la Vierge Marie, elle disait "J’aime tellement souffrir pour leur amour et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs". C'est la Sainte Vierge Marie elle-même qui lui avait fait la demande de l'offrande de ses souffrances pour la conversions des pécheurs. Un jour, elle confia à sa cousine Lucie "Notre Dame est venue nous voir et Elle a dit qu’Elle viendrait chercher François bientôt pour l’emmener au Ciel. Elle m’a demandé si je voulais convertir encore des pécheurs. Je lui ai dit que oui. Elle m’a dit que j’irais à l’hôpital et que, là, je souffrirais beaucoup ; que je souffrirais pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés contre le Cœur Immaculé de Marie, et pour l’amour de Jésus …". Sa cousine Lucie, après une visite à Jacinthe confia "Je la revis avec la même joie de souffrir par amour pour le bon Dieu et pour le Cœur Immaculé de Marie, pour les pécheurs et pour le Saint Père ; ce fut son idéal, celui dont elle parlait." Mémoires de Sœur Lucie, pages 61 à 62[6] Dans le sens de "éternelle nouvelle mère"[7] Cf. Luc 23, du Notre PèreLe 7 juillet Jésus dit "La perfection de la prière se trouve dans le "Notre Père". Observe aucun acte ne manque dans cette brève formule. Foi, espérance, charité, obéissance, résignation, abandon, demande, contrition, miséricorde sont tous présents. En la disant, vous priez avec tout le Paradis pendant les quatre premières pétitions; puis, quittant le Ciel, la demeure qui vous attend, vous revenez sur terre, les bras levés vers le ciel pour l’implorer de vous accorder les nécessités d’ici-bas et pour demander de l’aide dans la bataille à gagner pour retourner là-haut. "Notre Père qui es aux Cieux". Oh ! Maria ! Seul mon amour pouvait vous inviter à dire "Notre Père". Par cette expression, je vous ai publiquement investis du titre sublime d’enfants du Très Haut et de mes frères et sœurs. Si quelqu’un, écrasé par la considération de sa nullité humaine, peut douter d’être le fils de Dieu, créé à son image et à sa ressemblance, il ne pourra plus douter en pensant à cette parole de moi. Le Verbe de Dieu ne se trompe pas et ne ment pas. Et le Verbe vous invite à dire "Notre Père". C’est une douce chose et un grand secours que d’avoir un père. Dans l’ordre matériel, j’ai voulu avoir un père sur terre pour protéger mon existence de bébé, d’enfant, de jeune homme. J’ai voulu par-là vous enseigner, aux fils autant qu’aux pères, combien grande est la figure morale du père. Mais d’avoir un Père d’une absolue perfection, tel qu’est le Père qui est aux Cieux, est la douceur des douceurs, le secours des secours. Regardez ce Père-Dieu avec une sainte crainte, mais que l’amour soit toujours plus fort que la crainte, un amour reconnaissant au donneur de la vie sur terre et au ciel. "Que ton Nom soit sanctifié". Répétez cette exultation, reconnaissante et juste louange au Saint des Saints avec le même mouvement que les séraphins et les chœurs des anges, auxquels vous vous joignez pour exalter le nom de l’Éternel. Répétez-la en pensant à moi, Dieu Fils de Dieu, qui le premier vous l’ai dite avec suprême vénération et suprême amour. Répétez-la dans la joie et dans la douleur, dans la lumière et dans les ténèbres, dans la paix et dans la guerre. Bienheureux ces enfants qui n’ont jamais douté du Père [1] et qui, à chaque heure, à chaque évènement, ont su lui dire "Que ton Nom soit sanctifié ! ". "Que ton Règne arrive". Cette invocation devrait être le battement du pendule de toute votre vie, et tout devrait graviter autour de cette invocation au bien. Car le Règne de Dieu dans les cœurs, et, à partir des cœurs, dans le monde, voudrait dire bien, paix et toute autre vertu. Scandez donc votre vie d’innombrables implorations pour l’avènement de ce Règne. Mais d’implorations vivantes, c’est-à-dire d’actions dans votre vie en appliquant votre sacrifice de chaque heure, car bien agir signifie sacrifier la nature à cette fin. "Que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel". Le Royaume du Ciel appartiendra à celui qui aura fait la volonté du Père, non à celui qui aura accumulé paroles sur paroles, pour ensuite se révolter contre le vouloir du Père, contredisant ainsi les paroles mentionnées plus haut. Ici aussi vous vous unissez au Paradis tout entier, lequel fait la volonté du Père. Et si les habitants du Royaume font cette volonté, ne la ferez-vous pas pour devenir, à votre tour, habitants de là-haut ? Oh ! Joie qui vous a été préparée par l’amour unique et trin de Dieu ! Comment pouvez-vous ne pas vous employer, avec une persévérante volonté, à la conquérir ?Celui qui fait la volonté du Père vit en Dieu. Vivant en Dieu, il ne peut se tromper, il ne peut pécher, il ne peut perdre sa demeure au Ciel, car le Père ne vous fait faire que ce qui est bien et qui, étant bien, sauve du péché et conduit au Ciel. Celui qui fait sienne la volonté du Père, annulant sa propre volonté, connaît et savoure sur terre la paix qui est dévolue aux bienheureux. Celui qui fait la volonté du Père, tuant sa propre volonté perverse et pervertie, n’est plus un homme il est déjà un esprit mû par l’amour et vivant dans l’amour. Vous devez, avec bonne volonté, arracher de votre cœur votre volonté et y mettre à sa place la Volonté du vous être occupés des pétitions pour l’esprit, puisque vous êtes de pauvres êtres, vivant dans les besoins de la chair, demandez le pain à celui qui fournit la nourriture aux oiseaux des airs et les vêtements aux lys des champs. "Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien". J’ai dit aujourd’hui et j’ai dit pain. Je ne dis jamais rien d’inutile. Aujourd’hui. Demandez les secours au Père un jour à la fois. C’est une mesure de prudence, de justice, d’ si vous aviez tout d’un seul coup, vous en gaspilleriez beaucoup. Vous êtes d’éternels enfants, et capricieux de surcroît. Il ne faut pas gaspiller les dons de Dieu. De plus, si vous aviez tout, vous en oublieriez Dieu. Justice pourquoi auriez-vous tout d’un seul coup, quand moi je reçus l’aide du Père un jour à la fois ? Et ne serait-il pas injuste de penser qu’il est bon que Dieu vous donne tout à la fois, ce qui sous-entendrait, avec une sollicitude tout humaine, qu’on ne sait jamais, et qu’il est bon d’avoir tout aujourd’hui de crainte que Dieu ne nous donne rien demain ? La méfiance, vous n’y réfléchissez pas, est un péché. Il ne faut se méfier de Dieu. Il vous aime à la perfection. Il est le Père très parfait. Le fait de tout demander à la fois froisse la confiance et offense le Père. Humilité d’avoir à demander, jour après jour, vous rafraîchit la mémoire de votre nullité, de votre condition de pauvres, et du Tout et de la Richesse de Dieu. Pain. J’ai dit "pain" parce que le pain est l’aliment noble, indispensable à la vie. Dans cette seule parole, j’ai inclus, pour que vous les demandiez tous, tous les besoins de votre passage sur terre. Mais tout comme la température de votre spiritualité varie, il en va de même pour l’étendue de ce mot."Pain-nourriture" pour ceux dont la spiritualité est embryonnaire au point que c’est déjà beaucoup s’ils savent demander à Dieu la nourriture pour rassasier leur ventre. Il y a ceux qui ne la demandent pas, mais la prennent avec violence, en pestant contre Dieu et leur prochain. Dieu les regarde avec colère car ils piétinent le précepte dont découlent les autres "Aime ton Dieu de tout ton cœur, aime ton prochain comme toi-même". "Pain-secours" dans les nécessités morales et matérielles pour ceux qui ne vivent pas seulement pour leur ventre, mais qui, ayant une spiritualité plus évoluée, savent vivre aussi pour la pensée. "Pain-religion" pour ceux, plus avancés encore, qui font passer Dieu avant les satisfactions des sens et des sentiments humains, et qui savent déjà mouvoir leurs ailes dans le surnaturel. "Pain-esprit, pain-sacrifice" pour ceux qui, ayant atteint la pleine maturité de l’esprit, savent vivre dans l’esprit et dans la vérité, ne s’occupant du sang et de la chair que pour le strict nécessaire à l’existence dans la vie mortelle, jusqu’à ce qu’arrive l’heure d’aller rejoindre Dieu. Ceux-ci se sont désormais ciselés sur mon modèle et ils sont des copies vivantes de moi, sur lesquelles le Père se penche avec une étreinte d’amour. "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".Parmi les êtres créés, il n’y a personne, excepté ma Mère, qui n’ait eu à se faire pardonner par le Père des fautes plus ou moins graves selon sa propre capacité d’être enfant de Dieu. Priez le Père qu’il vous raie du nombre de ses débiteurs. Si vous le faites avec une âme sincère, humble, contrite, vous plierez l’Éternel en votre faveur. Mais la condition essentielle pour obtenir le pardon, c’est de pardonner. Si vous voulez la pitié sans la donner à votre prochain, vous ne connaîtrez pas le pardon de l’Éternel. Dieu n’aime pas les hypocrites et les cruels, et celui qui refuse le pardon à son frère refuse le pardon du Père à en outre que, quelles qu’aient été les blessures que vous a faites votre prochain, celles que vous avez faites à Dieu sont infiniment plus graves. Que cette pensée vous incite à tout pardonner comme je le fis par ma perfection et pour vous enseigner le pardon. "Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal". Dieu ne vous induit pas en tentation. Il vous tente avec des dons de bien seulement, et pour vous attirer à lui. Interprétant mal mes paroles, vous croyez qu’elles signifient que Dieu vous induit en tentation pour vous mettre à l’épreuve. Non. Le bon Père qui est aux Cieux permet le mal, mais il ne le crée pas. Il est le Bien dont jaillit chaque bien. Mais le mal existe. Il existe depuis que Lucifer se tourna contre Dieu. C’est à vous de faire du mal un bien, le vainquant et implorant du Père les forces pour le vaincre. Voilà ce que vous demandez par cette dernière pétition, que Dieu vous donne assez de force pour résister à la tentation. Sans son aide, la tentation vous plierait, car elle est forte et rusée, et vous êtes bornés et faibles. Mais la lumière du Père vous éclaire, mais la puissance du Père vous fortifie, mais l’amour du Père vous protège, grâce à quoi le mal meurt et vous en êtes délivrés. Voilà ce que vous demandez par le "Notre Père" que je vous ai enseigné. En cette prière, tout est compris, tout est offert, tout est demandé de ce qu’il est juste de demander et de donner. Si le monde savait vivre le "Notre Père", le Règne de Dieu viendrait dans le monde. Mais le monde ne sait pas prier. Il ne sait pas aimer. Il ne sait pas se sauver. Il sait seulement haïr, pécher, se damner. Mais je n’ai pas fait et donné cette prière pour un monde qui a préféré être le règne de Satan. J’ai fait et donné cette prière pour ceux que le Père m’a donnés parce qu’ils lui appartiennent, et je l’ai faite afin qu’ils soient unis avec le Père et avec moi dès cette vie, pour atteindre la plénitude de l’union dans l’autre".Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire Paradis’. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin. [1] Sur le mot Père’, Maria Valtorta note, au crayon et entre parenthèses, spirituel’.Source à tous,En raison du réveillon de demain, je ne posterai sans doute de chapitre ce vendredi, mais je reprendrai la publication dès ce week-end Fraternellement,AnayelLe don sublime et total du Sang 8 juillet Jésus dit "Une association de bienfaisance des Donneurs de sang’ est apparue et s’est établie dans les villes et dans les pays les plus importants; elle se compose de bénévoles qui, à la demande des médecins, donnent du sang aux blessés civils ou militaires. Un grand nombre de vies ont ainsi été sauvées, et ces donneurs généreux sont loués et donnés en exemple à la Nation, aidés à surmonter la faiblesse qui résulte de leur don. Bref, on les entoure d’une atmosphère juste la leur est une grande charité, et si j’ai promis une récompense à qui donne un verre d’eau en mon Nom, j’aurai certainement une grande récompense pour celui qui donne son sang pour l’amour du prochain et n’épuise pas le mérite de sa charité par des fautes graves. Mais n’avez-vous pas réfléchi au fait que moi, je vous l’ai tout donné mon Sang, et non pour sauver une chair qui devra mourir plus tard, mais pour donner le salut de la vie éternelle à cette partie qui ne meurt pas ? Je vous l’ai donné, mon Sang, et c’était le Sang d’un Dieu, dans des souffrances inouïes et d’inouïes offenses. Je vous l’ai donné sans que vous ayez à le demander. Je vous l’ai donné par amour. Je me suis vêtu de chair pour pouvoir vous le donner. Je me suis exilé des Cieux pour vous le donner. Pendant trente-trois ans, j’ai souffert de la faim, du froid, de la fatigue, des abus, des moqueries, pour pouvoir vous le donner. J’ai fini ma vie en endurant la trahison, tourment plus fort qu’une blessure, le baiser infâme plus brûlant qu’un bûcher, les sévices de prêtres menteurs, de gouvernants insensés, d’une plèbe sans reconnaissance et sans honnêteté, endurant les railleries de soldatesques païennes, les tortures d’une loi humaine, une sentence ignominieuse, une mort horrible, tout cela pour vous donner mon Sang. Les dernières gouttes de mon sang, lequel avait mouillé les rues et les cours de Jérusalem et laissé son empreinte dans le palais [1] où siégeait un pouvoir mal compris et un cœur qui ne craignait que de perdre ce pouvoir, s’étaient accumulées entre le cœur et le poumon sans mouvement, et elles me furent enlevées violemment. Mais au moment de la séparation de mon Esprit de la chair désormais sans vie, j’ai exulté que même ces dernières gouttes fussent répandues. J’étais venu pour vous donner tout mon Sang et je vous l’ai donné, et je continue de vous le donner dans les mystères sacrés. Mais si je pensais que mon retour vous convertirait, Oh ! parfaits païens, vous qui reniez durement votre Dieu crucifié, je viendrais de nouveau pour vous donner mon Sang sous une forme humaine, laquelle vous est nécessaire, vous qui vivez seulement de chair et de sang et qui avez tué ou obscurci l’esprit, et avec l’esprit, l’amour et la foi. Mais cela ne servirait à rien. Vous augmenteriez le poids de vos fautes aux yeux du Père, et si jadis il y en eut un qui me vendit pour trente deniers, maintenant il y en aurait mille, cent mille qui me troqueraient pour le baiser d’une pécheresse, pour le bénéfice d’une promotion, pour encore moins. Vous dire que vous vivez de chair et de sang, c’est encore vous faire un éloge. Vous vivez de fange et dans la fange, nouveaux pharisiens qui vous frappez la poitrine et simulez une religion et une foi qui ne vous servent que de tremplin pour votre profit, qui ne sont pour vous qu’un terrain utile. Vous vivez, non seulement dans la fange, mais dans une matière encore plus vaseuse, vous qui n’avez même pas la fausse piété des pharisiens et êtes pires que les païens d’il y a vingt siècles, et qui mélangez le crime à la luxure, les larcins de tout genre aux vices de toute mesure. Mais, selon la loi ancienne, celui qui se sert d’une chose mauvaise mourra de cette même chose. Vous vivez dans la fange et dans la fange vous mourrez. Vous tomberez de la fange de la terre à la fange de l’enfer, puisque vous avez détruit ma Loi dans vos cœurs, ma nouvelle Loi de pitié, d’amour, de pureté, de bonté. Mais pour la millionième fois je vous dis, en vérité, que seuls ceux qui sont marqués par mon Sang et qui vivent, non en ennemis, mais en amis du Christ crucifié, verront à l’heure de la mort se lever l’aube du jour éternel, où finit chaque tribulation et survient la béatitude de posséder Dieu pour toujours, sans voiles et sans limitations."Prière donnée à Maria ValtortaTrès Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume. Ainsi soit-il.[1] Dans la dictée du 14 septembre Fête de la Sainte Croix, Jésus donne l'explication de son sang versé dans les différents lieux du péché originelMéditation des paroles données à 9 juillet Lévitique 11, 43-4543 Ne vous rendez pas immondes vous-mêmes avec tous ces petits animaux qui foisonnent, ne devenez pas impurs avec eux et ne soyez pas impurs à cause d’ Car moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. Vous vous sanctifierez et vous serez saints car moi, je suis saint. Ne vous rendez donc pas impurs avec tous ces petits animaux qui rampent sur Car moi, le Seigneur, je vous ai fait monter du pays d’Égypte pour être votre Dieu vous serez donc saints car moi, je suis saint. Jésus dit "Parlant à Moïse, le Seigneur dit Ne contaminez vos âmes d’aucun reptile qui rampe sur la terre. Je suis le Seigneur qui vous a tirés d’Egypte pour être votre Dieu; et vous serez saints, car Je suis saint’ [1]. Ces paroles t’ont frappée. Veux-tu que nous les méditions ensemble ? Ton Maître parle. Le Seigneur ne pouvait donner au peuple juif d’alors la perfection de la Loi comme je l’ai donnée par la suite à un monde plus évolué et engagé sur la voie d’une civilisation toujours plus avancée. Civilisation ne signifie pas perfection. Cela signifie uniquement complication. Vous êtes devenus toujours plus compliqués dans vos habitudes, vos coutumes, vos interdictions. À cette époque-là, les masses vivaient selon l’instinct plus que toute autre chose, et même si elles commettaient des actes qui semblent répugnants à votre mentalité, elles n’étaient pas responsables comme vous l’êtes pour tant d’autres. Elles les commettaient sans malice, poussées par la nécessité et leur propre mentalité. Vous les commettez avec malice et la faute réside en cela. Tu remarques cependant que, bien qu’il y eût de nombreuses atténuantes à leur façon d’agir en raison du degré limité de leur civilisation, elles furent punies lorsqu’elles dépassèrent la mesure dans le mal commis par leur mentalité enfantine. Le Seigneur leur avait donné des lois détaillées, et en même temps plus extérieures qu’intérieures. Moi, j’ai parlé pour vos âmes. Le Père parlait à Moïse aussi pour l’enveloppe des âmes, une enveloppe si rude qu’elle rendait presque féroce dans les instincts et les coutumes. C’est pourquoi le Créateur dut continuer à vous créer en tant que personnes morales, limant, polissant, purifiant votre enveloppe. Ce qui explique les minuties matérielles excessives de la Loi d’alors. Mais une âme perdue dans le Christ-Lumière ne doit point voir les choses matérielles. Elle doit voir ce qui se cache sous la nature, c’est-à-dire l’esprit, et ce qui s’adresse à l’esprit. Ne contaminez vos âmes d’aucun reptile qui rampe sur la terre’. Il faut lire d’aucun reptile spirituel qui tend un piège à votre âme. Les passions sont les reptiles sataniques qui montent des profondeurs vaseuses pour s’enrouler autour de votre cœur et le contaminer. J’ai dit Ce ne sont pas les choses qui entrent par la bouche et sortent par les voies naturelles qui contaminent l’être humain ce qui le corrompt est ce qui sort de son cœur, [2] lorsque de son cœur sortent les mauvaises passions qui y étaient entrées pour y nicher comme des serpents dans le creux d’un rocher’. J’ai perfectionné la Loi et je vous ai montré quels sont les reptiles qui contaminent l’être humain, futur citoyen de la Jérusalem éternelle. Levez-vous, créatures à qui j’ai donné la vie de la vie. Ne rampez pas. N’ayez aucun contact avec ce qui rampe. J’ai donné l’impulsion à votre esprit pour qu’il s’élève. Ma grâce est une aile. Je suis le Seigneur qui vous a tirés d’Égypte’. Le peuple mosaïque avait une grande obligation envers le Seigneur qui l’avait tiré de l’esclavage. Mais considère, Maria, quelle doit être la gratitude que vous me devez à moi, votre Rédempteur. L’esclavage en Égypte opprimait les Hébreux sur la terre, dans leurs jours mortels. Le péché originel et tous les autres péchés oppriment les humains dans leur jour éternel. Et moi, je vous en ai libérés

Danscette vidéo Jacques nous explique le lien. Dimanche 19 juin 2022. "Donnez leur vous mêmes à manger" Fête du Corps et du Sang du Christ. Dans l'évangile aujourd'hui il n'est pas question d'abord du Corps et du Sang du Christ. Mais il est question d'un miracle de Jésus : Une multiplication des Pains. 6 août 2015 Adoration du Saint sacrement lors du festival Welcome to Paradise », organisé par la communauté du Chemin Neuf, qui a rassemblé 2000 jeunes du monde entier à l’abbaye d’Hautecombe. La solennité du Corps et du Sang du Christ fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nécessité d’une fête annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel. En 1264, le pape Urbain IV instituait une nouvelle solennité qui devait être célébrée en l’honneur du Saint Sacrement le jeudi après l’octave de Pentecôte en France, le dimanche suivant. C’était la première fois qu’un pape imposait une fête nouvelle à toute l’Eglise d’Occident. Elle fut intitulée Fête de l’Eucharistie, F ête Dieu, Fête du très précieux sacrement, Solennité du Corps et du Sang du Christ. Le pape Urbain étant mort très peu de temps après avoir institué la fête nouvelle, elle n’a pas été suivie d’effets. Clément V 1311-1312, puis Jean XXII 1317 l’ont remise en vigueur. La procession du Saint-Sacrement apparaît à la fin du XIIIème. C’est au XVème qu’elle fut reçue à Rome. Dans l’office, sont exprimés les divers aspects du mystère de l’eucharistie. A partir de l’ouvrage L’Eglise en prière tome IV La liturgie et le temps édition Desclée, Paris 1983 Le Saint Sacrement Des processions, pourquoi ? Le spectacle offert dans les rues par les processions des rameaux, du Saint-Sacrement ou encore par celles des traditions populaires peuvent surprendre. Et des questions surgissent pourquoi ces cortèges ? D’où viennent ces traditions ? Ont-elles encore un sens ? Quant aux processions qui se déploient pendant la messe, on peut se demander si elles n’encombrent pas inutilement les rites. Solennité du Saint Sacrement ou solennité du Corps et du Sang du Christ La solennité du Corps et du Sang du Christ fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nécessité d’une fête annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel. Les gestes d’adoration et l’adoration eucharistique Si vous ouvrez le dictionnaire au mot adorer » vous lirez ceci Rendre un culte à un dieu, un objet divinisé ; aimer passionnément ; apprécier beaucoup ». La définition est large et peut concerner une divinité, une personne, un objet. Lorsque l’Eglise utilise le terme, chacun devine que l’adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-être convient-il de rappeler ce que dit l’Eglise de l’acte d’adoration. Proposition de chants pour la solennité du corps et du sang du Christ » La solennité du corps et du sang du Christ » était autrefois appelée Fête-Dieu » ou Saint Sacrement ». Elle correspond au 2e dimanche après la Pentecôte. Voici une proposition de chants pour la liturgie de ce jour. L’encens dans la liturgie Quelle est origine de l’encens et quand l’utilise-t-on dans la liturgie ? L’adoration eucharistique Il est grand le mystère de la foi ! » Il est fréquent que des fidèles aillent demander au curé de leur paroisse d’établir des temps d’adoration eucharistique et qu’ils ressentent chez lui des réticences. Il est vrai que, s’il reçoit la demande comme un rétablissement » de ce qui se faisait dans le passé, ses hésitations sont compréhensibles. Mais il est tout à fait possible de répondre positivement à ces demandes en travaillant à promouvoir une autre manière de vivre l’adoration eucharistique. Approfondir le Temps ordinaire L'année liturgique Les fêtes
Fêtedu Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Dimanche 19 Juin, nous fêtons le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Préparons-nous, avec le Saint Curé d’Ars, à adorer et aimer Jésus présent dans le Très Saint Sacrement ! Michel DEGLISE. 15 juin 2022.
Dimanche 19 Juin, nous fêtons le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Préparons-nous, avec le Saint Curé d’Ars, à adorer et aimer Jésus présent dans le Très Saint Sacrement !Ô Jésus, Ô Jésus, en cette Hostie où Tu es adorablement présent, dans ce divin sacrement de ton amour, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime. Sacrement d’amour infini, oblation d’un Dieu qui s’offre comme victime pour nos péchés, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime. Miracle au-dessus de tous les miracles, force de notre faiblesse, plénitude de tous les dons, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime. Insondable océan d’amour, de pardon, de miséricorde, Verbe pour nous fait chair, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime. Pain vivant descendu du ciel, don précieux qui surpasse tous les dons, souvenir de ta Passion, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime. Ô Jésus, par ton Corps, ton Sang, ton Âme, ta Divinité, ici présents sur l’autel, sois le gage de notre immortalité future, Ô Jésus, je T’adore et je T’aime.
Âmedu Christ Âme du Christ, sanctifie-moi. Corps du Christ, sauve-moi. Sang du Christ, enivre-moi. Eau du côté du Christ, lave-moi. Passion du Christ, fortifie-moi. Ô bon Jésus exauce-moi. Dans tes blessures, cache-moi. Ne permets pas que je sois jamais séparé de Toi. De l’ennemi défends-moi. À ma mort, appelle-moi. Ordonne-moi de Fête-Dieu - Solennité du corps et sang du Christ La Fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu qui correspond au 2e dimanche après la Pentecôte a été instituée au XIII° siècle pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. La fête du Saint-Sacrement 1. Origine de la Fête du Saint-Sacrement L’origine de la fête du Saint-Sacrement remonte au XIII° siècle. Jusque là il n’y avait ni office ni exposition du Saint-Sacrement. On conservait seulement la Sainte réserve pour les mourants et les malades. C’est encore actuellement la situation dans l’Église orthodoxe. La fête du Corpus Christi Fête-Dieu est apparue au XIII° siècle à la suite d’une vision qu’a eu vers 1210 une religieuse, sainte Julienne de Cornillon, du diocèse de Liège. Le premier formulaire d’une messe en l’honneur du Saint sacrement a été composé en 1246 dans le diocèse de Liège. Puis on a utilisé un nouveau formulaire, œuvre de saint Thomas d’Aquin. 2. Histoire de la fête du Saint-Sacrement Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête Dieu n’existe qu’en français. Même si après la mort d’Urbain IV la célébration de la fête du Corpus Domini se limita à certaines régions de France, d’Allemagne, de Hongrie et d’Italie du nord, ce fut un autre Pape, Jean XXII, qui en 1317 lui redonna cours pour toute l’Église. Depuis lors, la fête connut un développement merveilleux, et elle est encore très appréciée du peuple chrétien. 3. Prière pour la fête du Saint-Sacrement Mon Seigneur et mon Dieu, je me prosterne humblement et vous adore. Je me sens impuissant à considérer votre immense bonté, votre amour infini dans la sainte Hostie. Puis je me reconnais incapable d’égaler ma gratitude à cet incompréhensible bienfait, plus je vous supplie avec instance de mettre vous-même dans mon cœur, les sentiments qui me manquent. Faites que votre amour me détache du monde et de moi-même, et me suggère les paroles qui peuvent mieux vous exprimer mon désir de vous aimer et d’être, à la vie, à la mort, tout à votre divin Cœur La procession 1. Historique de la procession de la Fête-Dieu Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement Fête-Dieu, en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le concile de Trente 1515-1563 approuve cette procession de la Fête Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la Fête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque. 2. Description de la procession de la Fête-Dieu Pendant la procession de la Fête-Dieu le prêtre portait l’eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux porté par quatre notables. On faisait aussi une station à un reposoir, sorte d’autels couverts de fleurs. L’officiant encensait et bénissait le peuple avec l’eucharistie. On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jetaient sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle. 3. L’ostensoir L’ostensoir est un objet liturgique destinée à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à bénir les fidèles. 4. Le reposoir de la Fête Dieu Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête-Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couverts de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir 5. Renouveau de la procession du Saint-Sacrement L’archevêché de Paris a souhaité remettre à l’honneur la procession du Saint-Sacrement et organise des cortèges pour la fête du corps et du sang du Christ. En 2007, personnes s’étaient retrouvées à Notre-Dame pour une veillée de prière puis une procession du Saint-Sacrement à Montmartre. En 2008, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a présidé une veillée à Saint-Augustin, suivie d’une marche dans la nuit jusqu’à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre qui est restée ouverte toute la nuit. Fête du corps et du sang du Christ 1. Sens de la Fête du corps et du sang du Christ Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête-Dieu est appelée "Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ". La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ. 2. Messe de la Fête du corps et du sang du Christ La messe de la Fête du corps et du sang du Christ fête de Corpus Christi est dite en ornement blanc. La procession a presque complètement disparue. Au cours de la messe on est habituellement invité à communier au corps et au sang comme le Jeudi saint. On fait souvent la première communion le jour de la fête du corps et du sang du Christ.
Tous mangèrent à leur faim, et l’on ramassa les morceaux qui restaient. ». (Luc 9, 11-17) La fête du Corps et du Sang du Christ – appelée communément « Fête-Dieu » – est d’origine liégeoise et fut instituée au XIIIe siècle.
À l’occasion du 80e anniversaire de la lettre de Mgr Jules-Géraud Saliège, le président de la Conférence des évêques de France a demandé qu’elle soit lue dans toutes les églises de France, lors des messes de la fête l’Assomption de la Vierge, le 15 août. 13 août 1942, lettre pastorale du cardinal Saliège sur la personne humaine “Et clamor Jerusalem ascendit” Mes très chers frères, Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits tiennent à la nature de l’homme. Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer. Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle. Pourquoi le droit d’asile dans nos églises n’existe-t-il plus ? Pourquoi sommes-nous des vaincus ? Seigneur, ayez pitié de nous. Notre-Dame, priez pour la France Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les juifs sont des hommes, les juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier. France, patrie bien aimée, France qui porte dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine. France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs. Recevez, mes chers frères, l’assurance de mon affectueux dévouement. Jules-Géraud Saliège Archevêque de Toulouse À lire, dimanche prochain, sans commentaire. » 5zUTq.
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