Le DĂ©mon de la perversitĂ© » Cette petite nouvelle illustre le concept de la perversitĂ© », qui serait une impulsion Ă faire le mal y compris envers soi-mĂȘme en dĂ©pit de tout bon sens. La nouvelle est racontĂ©e du point de vue dâun meurtrier qui explique avoir tuĂ© sous lâinfluence de cette perversitĂ© et sâĂȘtre ensuite dĂ©noncĂ© pour la mĂȘme raison, aboutissant ainsi Ă sa condamnation Ă mort. Le Chat noir » Le narrateur adore les chats mais, son alcoolisme empirant, il devient violent et tue son chat Pluton. La nuit suivante, la maison prend feu et il sâenfuit avec sa femme. En revenant, il voit lâimage du chat imprimĂ©e sur les murs calcinĂ©s. Plus tard, se sentant coupable, il recueille un chat qui ressemble Ă Pluton exceptĂ©e une tache blanche sur la poitrine. En descendant visiter la cave de leur nouvelle maison, le narrateur trĂ©buche sur le chat et tombe dans lâescalier. Furieux, il tente de le tuer, mais lorsque sa femme cherche Ă lâen empĂȘcher, le narrateur perd le contrĂŽle et lâassassine dâun coup de hache. Il dissimule son corps dans un mur. Les voisins, qui ont entendu des cris, appellent la police. Celle-ci ne trouve rien, mais au moment oĂč les policiers sâapprĂȘtent Ă partir, ils entendent des bruits Ă©tranges provenant du mur. Ils dĂ©couvrent alors le cadavre de la femme que le narrateur avait emmurĂ© avec le chat par mĂ©garde. William Wilson » William Wilson, le narrateur relate sa rencontre, dans sa jeunesse, avec un jeune homme lui ressemblant en tous points et portant le mĂȘme nom que lui. Celui-ci devient vite son grand rival. AprĂšs lâĂ©cole, ils se perdent de vue pour se retrouver Ă lâuniversitĂ©. Le double du narrateur dĂ©nonce alors sa tricherie aux jeux dâargent. RenvoyĂ© de lâuniversitĂ©, William Wilson sâenfuit en Europe, mais retrouve son rival Ă Rome. Il le tue dâun coup dâĂ©pĂ©e mais se retrouve face Ă un miroir le double lui explique alors quâil vient de sâassassiner lui-mĂȘme. LâHomme des foules » Dans cette nouvelle, le narrateur observe les gens passer depuis la terrasse dâun cafĂ© londonien. Il repĂšre un vieil homme dont lâexpression lâintrigue et dĂ©cide de le suivre. AprĂšs lâavoir traquĂ© dans tout Londres, il finit par se placer en face du vieil homme et le regarder dans les yeux, mais lâhomme le ne voit pas. Le narrateur le laisse alors tranquille, en concluant que câest un homme des foules », terrifiĂ© par la solitude. Le CĆur rĂ©vĂ©lateur » Cette histoire a une intrigue assez similaire Ă celle du Chat noir ». Le narrateur, obsĂ©dĂ© par lâĆil Ă©trange un Ćil de vautour » de son colocataire, dĂ©cide un soir de le tuer. Tout au long du texte, il insiste pour convaincre le lecteur quâil nâest pas fou mais quâil est rongĂ© dâun mal Ă©trange qui aiguise ses sens ». AprĂšs le meurtre, il dissimule le corps sous le plancher. Quand la police, alertĂ©e par un voisin, fouille lâappartement, elle ne trouve rien. Mais le narrateur se persuade petit Ă petit quâon peut entendre les battements du cĆur du vieil homme sous le plancher, sans comprendre quâil sâagit seulement de ses propres pulsations cardiaques. Soumis Ă une pression impossible, il craque et rĂ©vĂšle le meurtre aux policiers. BĂ©rĂ©nice » Une nouvelle fois, ce texte est narrĂ© Ă la premiĂšre personne par un personnage Egaeus atteint dâune forme de folie. Ici, câest ce quâil appelle la monomanie », une forme dâobsession qui sâattache Ă certains objets de façon apparemment alĂ©atoire. Egaeus Ă©pouse sa cousine BĂ©rĂ©nice qui tombe rapidement malade. Au cours de sa maladie, le narrateur, qui voit dĂ©sormais sa femme comme une idĂ©e, une abstraction, commence Ă ĂȘtre obsĂ©dĂ© par ses dents. BĂ©rĂ©nice finit par dĂ©cĂ©der et est aussitĂŽt mise en biĂšre. Mais la nuit suivante, un domestique vient rĂ©veiller le narrateur, lui expliquant quâils ont trouvĂ© BĂ©rĂ©nice, blessĂ©e mais vivante, dans son cercueil ouvert. Le narrateur rĂ©alise alors quâil est couvert de sang, et il dĂ©couvre prĂšs de lui des outils de dentistes et une boĂźte contenant des dents. La Chute de la maison Usher » Le narrateur rend visite Ă son ami Roderick Usher,qui est malade. Son hĂŽte lui explique alors que sa maison est vivante. Peu aprĂšs, Roderick lui annonce que sa sĆur jumelle, Madeline, qui Ă©tait Ă©galement malade, est dĂ©cĂ©dĂ©e et quâil souhaite conserver son corps dans un caveau pendant 15 jours avant les funĂ©railles. Une semaine plus tard, Roderick lui rend visite, trĂšs agitĂ©. Dans la soirĂ©e, il confie au narrateur quâil a compris quelques jours auparavant que sa sĆur a Ă©tĂ© enterrĂ©e vivante. Il est persuadĂ© quâelle est sortie de son tombeau. Câest alors que la porte sâouvre sur Madeline, dans son suaire. Elle rend son dernier souffle dans les bras de son frĂšre, qui en meurt dâĂ©pouvante. Le narrateur sâenfuit et en se retournant, voit une immense fissure parcourir le mur. La maison finit par sâeffondrer dans lâĂ©tang voisin. Le Puits et le pendule » Le narrateur est condamnĂ© Ă mort par lâInquisition espagnole. EmprisonnĂ© dans un cachot obscur, il dĂ©couvre un large puits dans le sol. Il sâĂ©vanouit et se rĂ©veille Ă©troitement ligotĂ©, allongĂ© sur le dos. Au-dessus de lui, un pendule composĂ© dâune lame tranchante oscille en descendant trĂšs doucement. Il parvient Ă se libĂ©rer en dĂ©posant de la nourriture sur ses liens pour que les rats les rongent. Câest alors que les murs sâilluminent, chauffĂ©s Ă blanc, et se mettent Ă bouger, le forçant Ă se rapprocher du puits. Il est finalement sauvĂ© Ă la derniĂšre minute par un gĂ©nĂ©ral dont lâarmĂ©e vient de conquĂ©rir la ville. Hop-Frog » Hop-Frog, un nain boiteux, est enlevĂ© pour devenir le bouffon du roi. Il sâĂ©prend dâune naine, Tripetta. Un jour, le roi le fait boire contre sa volontĂ©. Lorsque Tripetta intervient, il la frappe et lâhumilie devant ses conseillers. Hop-Frog suggĂšre alors que pour le prochain bal, le roi et ses conseillers se dĂ©guisent en orangs-outans enchaĂźnĂ©s les uns aux autres. AmusĂ© Ă lâidĂ©e de faire peur Ă ses invitĂ©s, le roi accepte. Lors de la fĂȘte, le nain se dĂ©brouille pour accrocher leurs chaĂźnes au lustre, puis les soulĂšve avec un systĂšme de poulie avant de mettre le feu Ă leur costume. Hop-Frog sâĂ©chappe ensuite avec Tripetta, non sans avoir rĂ©vĂ©lĂ© aux invitĂ©s les raisons de son action. La Barrique dâamontillado » Le narrateur, Montresor, raconte sa vengeance contre son ennemi, un noble nommĂ© Fortunato. Un soir, il le rencontre au carnaval et lui propose de goĂ»ter un tonneau dâamontillado quâil a reçu afin de sâassurer de sa provenance. Fortunato accepte et le suit dans sa cave, oĂč Montresor parvient Ă lâenchaĂźner. Il commence alors Ă lâemmurer, puis jette sa torche dans lâouverture restante. Le motif du meurtre nâest jamais rĂ©ellement expliquĂ©. Le Masque de la mort rouge » Lors dâune Ă©pidĂ©mie de Mort Rouge, une maladie qui ravage le pays, le prince Prospero et ses courtisans se rĂ©fugient dans une abbaye fortifiĂ©e et y mĂšnent une vie de plaisirs. Un soir, Prospero organise un bal et dĂ©core sept piĂšces avec sept couleurs diffĂ©rentes. La derniĂšre, peinte en noir et Ă©clairĂ©e par une lumiĂšre rouge, effraie les invitĂ©s. Une horloge y sonne toute les heures, provoquant le silence dans le bal. Dans la soirĂ©e, Prospero voit un invitĂ© vĂȘtu dâun linceul et portant un masque reprĂ©sentant une victime de la Mort Rouge. OffensĂ©, il poursuit lâinconnu jusquâĂ la derniĂšre piĂšce mais lorsque celui-ci se retourne vers lui, Prospero tombe raide mort. Les invitĂ©s arrachent alors son masque Ă lâinconnu et dĂ©couvrent quâil nây a personne en-dessous. Câest la Mort Rouge elle-mĂȘme qui est venue les poursuivre. Lâhorloge sâarrĂȘte tandis que le sol se recouvre du sang des courtisans. Le Roi Peste » En Angleterre, Ă lâĂ©poque dâĂdouard III, deux matelots, Legs et Hugh Tarpaulin, sâenivrent dans une taverne. Sans le sou, ils sâenfuient de la taverne car ils nâont pas de quoi payer. Ils arrivent jusquâĂ un quartier pauvre condamnĂ© par le roi Ă cause de la peste et se cachent dans un atelier de pompes funĂšbres. Ils y rencontrent un Ă©trange groupe de nobles se donnant des titres relatifs Ă la peste, comme le Roi Pest 1er, le duc Pest-Ilentiel, ou encore le duc Tem-Pestueux. Ils sont invitĂ©s Ă se joindre Ă la fĂȘte, mais leur grossiĂšretĂ© manque de les faire tuer par leurs hĂŽtes outrĂ©s. Les deux compĂšres parviennent de justesse Ă sâĂ©chapper. Le Diable dans le beffroi » Dans un Ă©trange village dâhabitants ponctuels et obsĂ©dĂ©s par les horloges, la tranquillitĂ© est troublĂ©e par un dĂ©mon qui joue du violon. Le dĂ©mon se prĂ©cipite dans le beffroi, attaque le sonneur de coche et fait sonner treize coups, effrayant les habitants. Lionnerie » Il sâagit dâun court texte satirique dans lequel le personnage principal a un nez exceptionnel et consacre sa vie Ă la nosologie », ou lâĂ©tude des nez. Il devient cĂ©lĂšbre et rĂ©clamĂ© par toute la bonne sociĂ©tĂ© en raison de son nez jusquâĂ ce quâun gentilhomme lâinsulte. En duel, le narrateur lui coupe le nez. Cela est perçu comme une grave offense car dans cette sociĂ©tĂ©, le mĂ©rite se mesure au nez. Quatre bĂȘtes en une » Il sâagit Ă nouveau dâun rĂ©cit satirique, situĂ© dans la citĂ© dâAntioche, une ville antique de Syrie. Deux personnages sây promĂšnent, lâun servant de guide Ă lâautre. Ils assistent au dĂ©filĂ© du roi qui parade en ville. Le roi est un camĂ©lĂ©opard », un assemblage hybride et grotesque de plusieurs animaux et la foule le vĂ©nĂšre comme un dieu. Petite discussion avec une momie » Le narrateur est invitĂ© par le docteur Ponnonner Ă admirer une momie rĂ©cemment dĂ©couverte. AprĂšs avoir enlevĂ© les bandelettes, les deux hommes sont surpris de trouver la momie pratiquement intacte. Ils lui donnent un choc Ă©lectrique et la momie se rĂ©veille. Il sâagit dâun ancien Ă©gyptien, Allamistakeo, qui leur explique que son peuple vivait trĂšs longtemps et pouvait prĂ©server les corps Ă travers les Ăąges. AprĂšs avoir discutĂ© de religions selon Allamistakeo, les dieux paĂŻens reprĂ©sentent les diffĂ©rents aspects dâun dieu unique et comparĂ© lâĂgypte antique et lâAmĂ©rique moderne, la momie avoue son ignorance sur lâorigine du monde et des hommes et la discussion se clĂŽt. Puissance de la parole » Il sâagit dâun dialogue philosophique entre deux personnages dans lâau-delĂ , Agathos et Oinos, qui discutent de la connaissance en tant que bien dĂ©sirable mĂȘme si tout connaĂźtre serait une malĂ©diction, puis Ă©voquent la puissance de la parole qui aurait le pouvoir de crĂ©er. Colloque entre Monos et Una » Avec de nouveaux personnages, cette nouvelle reprend la forme du dialogue entre deux Ăąmes dans lâau-delĂ qui sâinterrogent cette fois au sujet de la mort. Conversation dâEiros avec Charmion » TroisiĂšme dialogue dans lâau-delĂ . Cette fois, Eiros explique Ă Charmion comment sâest produit lâapocalypse une comĂšte, en sâapprochant de la terre, provoque un changement de la composition de lâatmosphĂšre, ne laissant que de lâoxygĂšne qui sâenflamme lorsque la comĂšte passe Ă cĂŽtĂ© de la Terre. Ombre » Dans cette nouvelle, toujours sur le thĂšme de lâau-delĂ , Oinos sâadresse au lecteur et fait le rĂ©cit dâun Ă©pisode de sa vie peut-ĂȘtre celui qui prĂ©cĂšde sa mort, Ă lâĂ©poque de la GrĂšce antique. AprĂšs une annĂ©e de mauvais prĂ©sages, lui et ses amis sâenivrent, angoissĂ©s, au fond de leur palais. Au cours de la soirĂ©e, une ombre apparaĂźt, terrifiant les convives parce que sa voix est faite de mille voix, la voix des innombrables morts. Silence » Il sâagit de nouveau dâun rĂ©cit symbolique, oĂč un dĂ©mon essaie de perturber la mĂ©ditation dâun homme assis sur un rocher oĂč est gravĂ© le mot dĂ©solation ». Nây parvenant pas, il finit par maudire la contrĂ©e en la rendant entiĂšrement silencieuse. Le mot silence » sâimprime alors sur le rocher, et lâhomme, qui nâavait pas Ă©tĂ© troublĂ© jusque-lĂ , sâenfuit terrifiĂ©. LâĂle de la fĂ©e » Dans cette autre nouvelle allĂ©gorique, le narrateur dĂ©couvre une Ăźle dont la moitiĂ© est plongĂ©e dans lâombre et lâautre dans la lumiĂšre. Il observe une fĂ©e qui fait le tour de lâĂźle dans une barque, paraissant plus fatiguĂ©e et triste Ă chaque tour, jusquâĂ ce quâelle entre dans les tĂ©nĂšbres pour ne plus en ressortir. Le Portrait ovale » Le narrateur passe la nuit dans un chĂąteau dans lequel il trouve le portrait dâune jeune fille. FascinĂ©, il lit lâanalyse du tableau dans un recueil quâil a trouvĂ© sur son oreiller. Il dĂ©couvre alors que lâauteur du tableau a peint son Ă©pouse, qui sâĂ©tiolait Ă mesure quâil progressait vers la fin de son Ćuvre. En lâachevant, sa femme dĂ©cĂšde, et lâartiste imagine quâil a peint la vie elle-mĂȘme, le tableau se nourrissant de la vitalitĂ© de sa femme.
RĂ©sumĂ©de l'histoire. Une Ă©pidĂ©mie de mort rouge, une peste d'une violence effroyable, frappe la contrĂ©e. La mort rouge doit son nom aux douleurs aigues et aux suintements de sang par les pores de la peau, qui colorent les vĂȘtements
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RĂ©sumĂ©de Le masque de la mort rouge et autres histoires extraordinaires Une Ă©pidĂ©mie de peste ravage une contrĂ©e mystĂ©rieuse. Pour Ă©chapper au flĂ©au, le prince s'enferme dans son chĂąteau avec sa cour, et continue de mener une vie de plaisirs et de fĂȘtes. Mais nul ne peut se dĂ©rober durablement Ă la Mort Rouge. Chacune des Histoires
Le masque de la mort rouge Odikon Redon, 1883, New York, MoMA RĂ©sumĂ© de la nouvelle Pour Ă©chapper Ă la peste, le prince Prospero sâest enfermĂ© depuis plusieurs mois, avec un millier dâamis, dans une abbaye fortifiĂ©e. Un soir, il donne un bal masquĂ©. Quelques minutes avant chaque heure, une horloge dâĂ©bĂšne joue un son puissant et musical, qui fait taire les convives et suspend momentanĂ©ment lâorgie. Puis lâheure sonne et la fĂȘte reprend. Mais juste aprĂšs le dernier coup de minuit, un nouveau convive traverse la fĂȘte, vĂȘtu dâun suaire et cachĂ© derriĂšre un masque de cadavre. ExaspĂ©rĂ© par cette inconvenance, le prince se lance Ă sa poursuite avec un poignard mais tombe, raide mort. Les convives sâemparent de lâintrus, lui ĂŽtent son linceul et son masque, sous lesquels ne logeait aucune forme humaine », sinon la Mort Rouge elle-mĂȘme. Tous tombent Ă leur tour, et meurent. Les phrases-clĂ© Poe explique longuement lâeffet habituel de lâhorloge sur les convives ⊠quand lâaiguille des minutes avait fait le circuit du cadran et que lâheure allait sonner, il sâĂ©levait des poumons dâairain de la machine un son clair, Ă©clatant, profond et excessivement musical, mais dâune note si particuliĂšre et dâune Ă©nergie telle, que dâheure en heure, les musiciens de lâorchestre Ă©taient contraints dâinterrompre un instant leurs accords pour Ă©couter la musique de lâheure; les valseurs alors cessaient forcĂ©ment leurs Ă©volutions; un trouble momentanĂ© courait dans toute la joyeuse compagnie; et, tant que vibrait le carillon, on remarquait que les plus fous devenaient pĂąles, et que les plus ĂągĂ©s et les plus rassis passaient leurs mains sur leurs fronts, comme dans une mĂ©ditation ou une rĂȘverie dĂ©lirante. Mais quand lâĂ©cho sâĂ©tait tout Ă fait Ă©vanoui, une lĂ©gĂšre hilaritĂ© circulait, par toute lâassemblĂ©e; les musiciens sâentre-regardaient et souriaient de leurs nerfs et de leur folie, et se juraient tout bas, les uns aux autres, que la prochaine sonnerie ne produirait pas en eux la mĂȘme Ă©motion. » Le lecteur est donc prĂ©parĂ© Ă comprendre comment, Ă minuit, ce fonctionnement va diverger Et la tĂȘte tourbillonnait toujours, lorsque sâĂ©leva enfin le son de minuit de lâhorloge. Alors, comme je lâai dit, la musique sâarrĂȘta; le tournoiement des valseurs fut suspendu; il se fit partout, comme naguĂšre, une anxieuse immobilitĂ©. Mais le timbre de lâhorloge avait cette fois douze coups Ă sonner; aussi il se peut bien que plus de pensĂ©e se soit glissĂ©e dans les mĂ©ditations de ceux qui pensaient parmi cette foule festoyante. Et ce fut peut-ĂȘtre aussi pour cela que plusieurs personnes parmi cette foule, avant que les derniers Ă©chos du dernier coup fussent noyĂ©s dans le silence, avaient eu le temps de sâapercevoir de la prĂ©sence dâun masque qui jusque-lĂ nâavait aucunement attirĂ© lâattention. Et, la nouvelle de cette intrusion sâĂ©tant rĂ©pandue en un chuchotement Ă la ronde, il sâĂ©leva de toute lâassemblĂ©e un bourdonnement, puis, finalement de terreur, dâhorreur et de dĂ©goĂ»t. » La nouvelle une lecture possible Poe sâattache ici Ă traduire un nouvelle pathologie mentale la psychose collective. Prospero, phobique de la peste, sâenferme en compagnie de ceux qui partagent la mĂȘme anxiĂ©tĂ©. La fĂȘte forcĂ©e, les masques, illustrent ce dĂ©ni partagĂ©. Seule lâhorloge, quelques minutes avant chaque heure, rappelle chacun au principe de rĂ©alitĂ©. L ironie blasphĂ©matoire » de la chute consiste en ce que le seul masque rĂ©aliste dissimule la mort rĂ©elle. Tandis que les masques factices ne cachent que des faux-vivants, qui sâĂ©croulent instantanĂ©ment, tuĂ©s moins par la peste que par le retour du rĂ©el. Le clin dâoeil de lâartiste Si vous nâavez pas trouvĂ©, cliquez ici. Le fusain une lecture possible On pourrait reconnaĂźtre dans lâhomme Ă lâĂ©pĂ©e le prince Prospero sâapprĂȘtant Ă poursuivre le suaire, que suggĂšrerait la forme noire, Ă sa droite. Mais le fait que lâhorloge marque minuit moins cinq oblige Ă une autre lecture nous sommes juste au dĂ©but de la derniĂšre pĂ©riode de suspens, lâhorloge vient de commencer sa musique et tous, masques et soldats, se figent dans une anxieuse immobilitĂ© ». Redon a transformĂ© en plume lâaiguille des minutes. Peut ĂȘtre cette invention graphique trouve-t-elle sa source dans une mĂ©taphore lue dans BĂ©rĂ©nice, la fuite silencieuse des heures au noir plumage ». Mais elle a surtout pour objet de synthĂ©tiser, avec une Ă©conomie radicale de moyens, le fonctionnement mĂȘme de la nouvelle presque toutes les minutes sont dĂ©diĂ©es Ă la fĂȘte, au dĂ©guisement, au plumage. Mais mĂ©caniquement, il faut bien que lâaiguille de plume, Ă chaque heure, passe sous lâaiguille dâacier. LâĂ©cart entre les deux aiguilles, câest le temps qui reste Ă la fiction avant que le rĂ©alitĂ© ne la poignardeâŠ
LeMasque est une nouvelle de Guy de Maupassant publiĂ©e en 1889.. Se situant dans la continuitĂ© de rĂ©cits sur le vieillissement, comme des nouvelles Adieu et Fini ou du roman Fort comme la mort, Le Masque frappe par sa briĂšvetĂ© et le contraste de ses deux Ă©pisodes.. Historique. Le Masque est une nouvelle parue d'abord dans L'Ăcho de Paris du 10 mai 1889,
Auteur Daniel Clowes Editeur Editions CornĂ©lius Date de parution 25 mars 2010 BrochĂ© ISBN 2915492891 Acheter sur RĂ©sumĂ© Andy est un garçon solitaire, sans famille ni copains, un tantinet misanthrope. AccablĂ© par la mĂ©diocritĂ© mĂȘlĂ©e d'arrogance de ses contemporains et hantĂ© par un terrible dĂ©sir de vengeance, il se rĂȘve une destinĂ©e exceptionnelle. Las d'une adolescence qui s'Ă©ternise, indiffĂ©rent au monde qui l'entoure, il passe le plus clair de son temps avec Louie, son meilleur - et unique - ami. Tous deux coulent une jeunesse mĂ©lancolique dans une banlieue ordinaire, jusqu'au jour oĂč Louie entraĂźne Andy dans ses frasques, l'initiant au Punk Rock et... aux cigarettes. Surprise, le tabac semble avoir sur Andy un effet inĂ©dit, le dotant soudain d'une force extraordinaire et de pouvoirs mystĂ©rieux. Le voilĂ dĂ©sormais dans la peau d'un super-hĂ©ros. Les super-mĂ©chants n'ont plus qu'Ă bien se tenir. Mais oĂč les trouver dans une ville sans histoire et sans ambition...? Savant mĂ©lange d'Ă©lĂ©gance, d'aliĂ©nation et de dĂ©construction des genres, Le rayon de la mort est le dernier opus d'Eightball, le comic book dans lequel Daniel Clowes crĂ©a les classiques que sont devenus Ghost World, David Boring et Comme un gant de velours pris dans la fonte. En racontant l'histoire d'un criminel avec les artifices du rĂ©cit de super-hĂ©ros, Clowes revisite les codes esthĂ©tiques de la culture populaire pour en exposer le versant le plus trouble. Hommage et rĂ©flexion critique, Le Rayon de la mort met une nouvelle fois en scĂšne l'attachement teintĂ© d'ironie que Clowes porte aux adolescents et Ă la bande dessinĂ©e, fascination synthĂ©tisĂ©e ici dans une construction parfaite. A l'heure oĂč les bons sentiments sont valorisĂ©s sur tous les fronts, cette pĂ©pite Ă©clatante de misanthropie viendra rassurer profitablement le sociopathe qui sommeille en tout un chacun. L'avis du ELLE PubliĂ© le 11 aoĂ»t 2010 Ă 17h23 Coquin clopantChaque fois que le cultissime Daniel Clowes dĂ©gaine son crayon, câest pour mieux dĂ©gommer les codes des comics » amĂ©ricains. Dans Le Rayon de la mort », il suffit dâune cigarette fumĂ©e en cachette pour que son ado dâantihĂ©ros se mue en Superman des banlieues, dotĂ© dâune force herculĂ©enne et dâun pistolet qui Ă©limine tout ce qui bouge ! Dans le petit monde dâAndy le maigrichon, on se rĂȘve vengeur masquĂ©, mais on finit psychopathe. Car, derriĂšre la comĂ©die potache et les saynĂštes jubilatoires, il y a en creux toute la mĂ©diocritĂ© de lâAmĂ©rique des annĂ©es 90. Le conformisme, le politiquement correct, lâennui et le mal-ĂȘtre que lâauteur de Ghost World » dessine et assassine Ă coups de Click », Pop », Boom » ! Le Rayon de la mort », de Daniel Clowes CornĂ©lius.
3pZzH. nhm27ie3s3.pages.dev/346nhm27ie3s3.pages.dev/71nhm27ie3s3.pages.dev/276nhm27ie3s3.pages.dev/366nhm27ie3s3.pages.dev/392nhm27ie3s3.pages.dev/191nhm27ie3s3.pages.dev/99nhm27ie3s3.pages.dev/362nhm27ie3s3.pages.dev/50
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